"Elle m'a dit si tu me quittes je pars avec toi"

"Chapitre quatorze"

J'ai dormi dans le canapé, Aria a fini dans le lit de Mo', je me demande quand est-ce que ces deux-là vont enfin officialiser ça, leur relation, où c'est peut-être un plan cul. Je me réveille assez tard, ce qui n'est pas habituel chez moi. Je revois Milan aujourd'hui, dans les environs de midi et demi, il me reste donc une bonne heure pour me préparer, je prends mon sac et me dirige vers la porte.

-Tu vas où ? me fait sursauter cette voix.

Je me retourne pour y découvrir Framal, avec des cernes plus grandes que le Mont Blanc et des yeux aussi rouges qu'une tomate.

-Tu m'as fait peur ! j'ai un rendez-vous.

-Oh, avec qui ? dit-il avec une voix roque.

-Un ami, à-tu bien dormis ? dis-je pour changer de sujet.

-Négatif, sourit-il

Je ris, et file dans à l'internat pour m'y préparer.

J'applique un léger trait d'eye-liner ainsi qu'une touche de mascara, je mets une petite jupe patineuse grise, au-dessus du genou, et un chemisier bleu et blanc à l'intérieur de celle-ci. J'ajoute quelques bijoux pour parfaire ma tenue et mets mes petites bottines. Je sors et croise Aria dans le couloir, accompagné de Framal, encore une fois.

-Euh, j'ai ratée un épisode là, Non ? dit-elle en plissant les yeux.

-Je crois que, moi aussi, ajoute Framal.

-Lâchez-moi-vous deux, et ne plisse pas trop les yeux, tu vas avoir des rides, dis-je en riant.

-Ça sent le Nek à plein nez, et laisse moi tranquille, j'aurais jamais de cernes, trop belle pour ça, dit-elle en pouffant.

-Figure-toi que non fouineuse.

Je passe entre eux deux, je les entends discuter à mon sujet.

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-Tu es très mignonne habillée comme ça. dit-il souriant de toutes ses dents.

Mignon.

-Je te remercie.

Cette après-midi avec Milan a été, encore une fois assez gênante pour moi. Il me complimente souvent, bien que j'aie horreur des compliments. Il a payé le café encore une fois.

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 Je décide d'aller voir les gars vers vingt heures. Quand je ferme la porte et me retourne, tout le monde est éparpillé dans le canapé, ils me regardent tous, sans exception. Je fais un petit sourire niais et reprends leurs discussions. Je me suis attachée à eux malgré tout, ils sont adorables et attachants.

 Je m'assois à côté de Doum's et 2zer. Je sens une vibration dans ma poche arrière, là où se trouve mon téléphone.

"Tu étais avec qui ?"

Je jette un coup d'oeil vers lui, il me regarde avec des yeux perçants.

"Personne."

"Tu es rien laide comme ça."

Ah ok d'accord, je m'attendais à mieux.

"Merci."

Je mets mon téléphone en silencieux et le verrouille. Je me surprends à rigoler avec tout le monde, même Deen avec ses blagues pas marrantes, j'interviens à plusieurs reprises.

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Cela fait à présent deux semaines que je suis en couple. Il est vraiment attrayant. Ce soir, je le présente au gars, je pense qu'il peut s'entendre avec tout le groupe, Milan est le genre de personne à s'adapter à tout type de personne. J'espère du fond du coeur que Ken va se montrer appréciable. Tous savent que j'ai quelqu'un mais en aucun cas ne sais qui est-ce. 

J'entre dans le duplex talonné de Milan, j'entends le brouhaha ce dissiper pour laisser place à un blanc. 

-Wesh Jadou, ça roule ? balance Mekra en brisant le silence, dieu merci.

Milan les salues, un par un. Ken lui serre la main sans broncher, et mon chéri s'assied à mes côtés. Il s'adapte, et je pense que les gars l'apprécient, je me lève pour me diriger vers la cuisine afin de me servir un verre d'eau.

-Sympathique, dis-une voix qui me fait sursauter et fait tomber le verre que j'avais dans les mains. Il est à présent par terre en miettes.

Super !

-Merde, marmonne-t'il.

-Qu'est-ce que tu veux Ken ?

-Tu l'kiff ? dit-il en m'aidant à ramasser le verre en morceaux.

-J'ai des sentiments.

-Donc tu ne l'aime pas, tu n'es pas amoureuse.

-Un couple ne commence pas forcément par être amoureux.

-C'est dommage.

-Oui, je riposte en ronchonnant.

Je me redresse, suivie de Ken, je m'appuie contre l'ilo central de la cuisine, et sens que Ken se rapproche, à mon gout, un petit peu trop de moi, de ma bouche en l'occurrence. Beaucoup trop.