Kate*

848 26 11
                                    

-Salut ! Lançai-je à Hayley une fois arrivée au cabinet de détective
-Kate ! S'exclama celle-ci
Visiblement heureuse de me voir, elle se leva de son bureau et vint m'enlacer.
-Comment ça va ? Demanda-t-elle, ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu !
-Oui, je suis désolée. C'est juste que.. j'ai beaucoup de boulot en ce moment.
-C'est normal Madame la Sénatrice, plaisanta-t-elle en faisant une révérence
-Vous vous êtes passés le mot avec Castle ou quoi ? Rigolai-je, il m'a fait la même chose ce matin !
-Quand on parle du loup, dit Hayley
-Pas la peine de vous cacher mes demoiselles, répondit-il, je sais très bien de quoi vous parliez.
-Vraiment ? Demandai-je en le regardant avec insistance
-Oh que oui. Vous étiez en train de parler du fait que je suis extrêmement beau et talentueux.
Hayley et moi éclatâmes de rire.
-C'est ça, rigolai-je en posant ma main sur son épaule, continue de te raconter des histoires Don Juan.
-Enfin bref, enchaîna-t-il, je me demandais si ça te dérangeais que Kate travaille sur l'enquête avec nous ?
-Seulement si vous m'invitez à dîner ce soir. Ca fait des lustres que je n'ai pas vu mon filleul.
-Avec plaisir ! Acceptai-je, en plus comme Alexis et Tom redéposent les enfants, ils pourront aussi manger au loft.
-Ce sont eux qui les gardent ? Questionna Hayley
-Ouais, répondis-je
-Les pauvres, rigola-t-elle
-On a du nouveau sur la victime ? Demanda Castle
-Attendez, interrompis-je, c'est une affaire de meurtre ?
-Oui, confirma mon mari, le frère de la victime nous a engagé pour enquêter de notre côté parce qu'il n'a pas confiance en la police.
-Des enquêtes comme au bon vieux temps, souris-je en le regardant
-Avec moi en plus, dit Hayley, alors pour résumer, notre victime s'appelle Alejandro Juon, 26 ans. Il vivait dans un petit appartement à Harlem et enchaînait les petits boulots. Il a été tué d'une balle dans l'abdomen entre vingt-deux heures et minuit. Quelques personnes personnes ont vu une camionnette blanche jeter le corps près de Central Park peu après minuit.
-Il y avait des caméras ? Demandai-je
-Non, répondit Castle, c'était un endroit plutôt isolé.
-Et son immeuble ?
-Non plus, soupira Hayley, mais il habitait en face d'un magasin. Je voulais aller voir le propriétaire ce matin pour voir s'il a des caméras ou si il sait quelque chose.
Elle regarda sa montre.
-D'ailleurs, je vais y aller. Je vous tiens au courant.
-A plus, lança Castle avant qu'elle ne franchisse la porte, il n'y a plus que nous deux maintenant.
-Exact. Et plus vite on résout cette affaire, plus vite on rentre à la maison.
-On ne pourrait pas plutôt y aller maintenant, soupira-t-il
-Je te signale que c'était ton idée. Et en plus, je dois faire quelque chose pour me sortir tous ces trucs de Bronx de la tête.
Je me dirigeai vers son bureau pour chercher certaines infos. Rick me suivis et m'observa. Je pouvais sentir son souffle sur ma nuque.
-Je peux t'aider si tu veux, murmura mon mari en m'embrassant dans le cou
-Arrête, rigolai-je, ce qu'il me faut c'est un bon meurtre.
Je me dégageai à contre-coeur de son étreinte et me mis face à lui.
-Vous avez trouvé quelque chose sur l'arme du crime ? Demandai-je
-Non, souffla-t-il, déçu de ne pas obtenir ce qu'il voulait. Mais ça serait plus simple si on connaissait des personnes à la criminelle. Oh mais, attend, on connaît des personnes à la criminelle !
Je lui lançai un de mes regards qui signifiait « je vois ».
-D'accord je vais les appeler, soupirai-je
-Oh tu sais que je t'aime toi !
Il m'embrassa puis se dirigea vers son bureau.
-Je vais voir ce que je peux trouver sur le passé de la victime, dit-il en s'asseyant
-Bonne idée, acquiescai-je en sortant mon téléphone pour appeler le poste
Quelques sonneries se furent entendre, puis une voix apparut à l'autre bout du fil.
-Capitaine Ryan à l'appareil.
-Salut ! C'est Beckett.
-Beckett ! S'exclama-t-il, comment tu vas ? Ca fait un bail qu'on t'as pas vu au 12e.
-Je sais, j'étais plutôt occupée. Mais comme j'avais cinq minutes je me suis dit que j'allais appeler pour savoir comment ça aller.
-Tout va bien. Jenny est un peu stressé comme Sarah Grace entre bientôt en dernière année de primaire. Ce n'est que dans quatre mois mais il ne faut pas la contrarier dans ces cas-là. Mais sinon les enfants vont bien. Ils sont sages en ce moment donc on en profite. Et toi ?
-Bien, même si les jumeaux sont un peu infernaux ces temps-ci.
-C'est la périodes des quatre ans. Ca passera, tu verras.
-Y'a intérêt. Sinon je vais devenir folle.
Kevin rigola.
-Il faudrait que vous veniez à la maison un de ces quatre, ça fait longtemps.
-Vous n'avez qu'à venir ce soir, proposai-je, Hayley vient dîner. Comme ça Reece aura son parain et sa marraine.
-Il faut que je vois avec Jenny si elle n'a rien de prévu mais je pense que c'est bon.
-Oh et dis à Espo et Lanie de venir ! On fera un grand dîner avec tout le monde.
A l'entente de mes dernières paroles, Castle leva le nez de son ordinateur. Il tourna la tête vers moi et me lança un regard affolé qui voulais probablement dire « Tu nous fais quoi là?! ». Je me tournai pour me retrouver dos à lui et ne pas affronter ses yeux.
-Ce sera fait, répondit Ryan, c'est quoi maintenant la vraie raison de ton appel ?
-Rien du tout, dis-je en prenant un air étonnée, je voulais juste prendre de tes nouvelles.
-Beckett je te connais, ou plutôt je connais ton mari. Qu'est-ce qu'il veut ?
-On bosse sur un homicide, admis-je, le frère de la victime nous a engagé pour faire une contre-enquête. Et on se demandait si tu pouvais te renseigner auprès de l'équipe qui travaille sur l'affaire pour savoir s'ils ont retrouvé l'arme du crime.
-En temps normal j'aurais refusé, mais étant donné que c'est toi, je vais voir ce que je peux faire. C'est quoi le nom de la victime ?
-Alejandro Juon.
Je me mordis les lèvres en espérant qu'il pouvait révéler cette info que je convoitais tant.
-Je crois que c'est l'affaire d'Espo, dit-il enfin, je vais lui demander ce qu'il a trouvé sur l'arme.
-Merci ! M'exclamai-je pleine de reconnaissance, merci Kevin je te revaudrais ça !
-J'espère bien la Sénatrice. Je te laisse j'ai du boulot. On se voit ce soir.
-Oui à ce soir. Et encore merci !
Je reposai le combiné sur le bureau et me retournai vers Rick.
-Il a dit oui, dis-je pour tenter de l'apaiser
-Tu as invité tout le monde à la maison ! S'écria-t-il
-Je sais, soupirai-je, mais ça fait tellement longtemps que je ne les ai pas vu. Et je te rappelle que c'est toi qui a dit...
-Que tu devais faire une petite pause dans ton boulot, je sais. Ca ne me dérange pas qu'ils viennent, au contraire. Mais comment on va faire pour trouver à manger pour autant de monde en si peu de temps ?
-Relax la fée du logis, murmurai-je en lui caressant doucement les bras pour le calmer. On trouvera bien une dinde et des pommes de terres surgelées.
Il porta la main à la poitrine et prit un air offusqué.
-Kate Beckett tu me fais honte !
Je souris à sa réaction et répondis.
-Ca n'arrivera jamais.
Je mis mes mains autour de sa taille et m'approchai de lui pour l'embrasser. Je m'écartai ensuite de se lèvres. Il semblait avoir oublié de quoi il parlait.
-Si tu continues à faire de telles choses en cuisine ça arrivera, dit-il doucement
-C'est ça, rigolai-je en m'écartant de lui pour aller au bureau d'Hayley. Cherche des infos sur la victime au lieu de dire des bêtises pareilles.
-Figurez-vous que c'était ce que j'étais en train de faire Madame, rétorqua-t-il en se rasseyant
-Et ben continue, souris-je
~
Environ deux heures plus tard, nous n'avions pas vraiment avancés et commencions à désespérer lorsqu' Hayley fit son apparition.
-Bingo ! Se réjouit-elle en montrant une petite cassette, le magasin en face avait des caméras qui filmaient l'extérieur. Il m'a laissé reprendre celle du jour de la mort d'Alejandro. Regardez un peu ce que j'ai trouvé.
Elle inséra la cassette dans le lecteur et alluma la télévision. Elle avança la bande jusqu'au moment intéressant , mit en pause puis agrandit l'image.
-Notre victime sort de son immeuble à vingt-trois heures trente, montra-t-elle
-Regardez son visage, observa Castle, il a l'air tendu.
-Ce n'est qu'une demi-heure avant qu'on retrouve son corps. C'est sûrement à l'endroit qu'il se rendait qu'il a été tué, constatai-je
-C'est aussi ce à quoi j'ai pensé, confirma Hayley
Elle remit l'image dans sa forme initiale puis continua la vidéo.
-Il prend un taxi ! S'exclama Rick, enthousiaste, on va pouvoir savoir exactement où il est allé. T'as réussi à avoir la plaque ?
-Tu me vexes là, soupira la détective, bien-sûr que j'ai réussi à avoir la plaque. Mais le chauffeur ne veut pas me parler si ce n'est en face à face. J'ai réussi à avoir un rendez-vous avec lui à 14h. En attendant je vais manger un bon hot dog pour me récompenser de mon superbe travail. Vous voulez venir ?
-Ca aurait été super mais on a toujours rien trouvé et j'aimerais bien le faire maintenant pour rentrer plus tôt ce soir, déclina mon mari
-Pas de problèmes. Mais y'a intérêt à ce que ça soit bon ce soir !
-On le garantit ! Criai-je lorsqu'elle franchissait la porte de sortie. On était pas censé rentrer pour manger avec les enfants ce midi ?
-Exact. Mais si on reste là ce midi, on sera là plus tôt ce soir.
-En supposant qu'on trouve quelque chose, dis-je en me dirigeant vers mon ordinateur
-Je n'en doute pas, répondit-il en faisant de même
Au bout de deux heures, le résultat n'était pas beaucoup plus concluant que plus tôt.
-On a toujours rien ! Râla-t-il
-Où est passé ton optimisme ? Le taquinai-je
Il posa les coudes sur son bureau et se frotta le visage
-Il a disparu au bout d'une heure et demie à fixer un écran qui ne nous apprend rien, soupira-t-il
Je regardai ma montre.
-Hayley doit sûrement être avec le chauffeur à l'heure qu'il est. Peut-être qu'elle apprendra quelque chose.
Il ne répondit pas, trop occupé à se morfondre sur son triste sort. Mon téléphone sonna, ce qui lui redonna un peu d'espoir.
-C'est Espo, dis-je en lui montrant mon écran
-Bah décroche ! Cria mon mari, visiblement prêt à recevoir la moindre petite info.
-Allo ?
-Salut Beckett, c'est Esposito ! Comment tu vas ?
-Ca va merci. Et toi ?
-Tout baigne.
-Et Lanie pas trop dur ?
-Bah elle vient d'entrer dans son troisième trimestre alors elle stresse tout le temps. Et elle a des envies très bizarres. « Chéri apporte-moi une pizza avec des fraises », ou encore « Je veux une glace avec des cacahuètes. » Et les hormones c'est horrible ! Elle se met à pleurer dès qu'elle est contrariée. Franchement je sais pas comment Castle a fait pour supporter ça deux fois.
-Moi non plus, rigolai-je, mais tu verras une fois que le bébé sera là, tout ça n'aura plus d'importance.
-Ca c'est sûr. En tout cas Ryan m'a dit que vous nous invitiez ce soir, et pour nous ça marche.
-Super ! On dit 20h ?
-C'est noté. Et il m'a aussi dit que vous enquêtiez sur mon enquête.
-Oui, ça ne te dérange pas ?
-Au contraire, toute aide serait la bienvenue. Dès que les gens de son quartier voient nos plaques, ils deviennent muets. Et ils nous repèrent sous couverture.
-Et bien Hayley a déjà réussi à obtenir des vidéos du soir de sa mort où on le voit quitter son immeuble à vingt-trois heures trente pour monter dans un taxi. Elle est avec lui en ce moment pour savoir où il est allé.
Le téléphone de Castle sonna. Il me montra que c'était celle-ci qui l'appelait avant de décrocher.
-Faut vraiment qu'elle m'apprenne ses techniques un de ces jours, soupira Espo, enfin bref. En ce qui nous concerne, on a retrouvé l'arme du crime et elle appartenait à la victime. Il a sûrement voulu s'en servir mais ça s'est retourné contre lui. On a aussi remarqué qu'il avait passé plusieurs coups de fil à un téléphone pré-payé. Et son compte nous a appris qu'il était à sec, et qu'il devait un paquet d'argent.
-Peut-être qu'il a voulu tout rembourser en faisant un cambriolage et que ça a mal tourner ? Que son partenaire l'a doublé ?
-C'est ce que je pensais également, mais aucune banque n'a signalé de cambriolage. Et le casier de la victime était vierge.
-D'accord. Je te remercie Espo, et je te rappelle si j'ai du nouveau.
Je raccrochai et observai Rick, toujours en grande discussion avec Hayley.
-Mmh, marmonna-t-il, je vois, ok, merci.
Il raccrocha à son tour et me fit part de ses trouvailles.
-On avait raison. Le chauffeur a déposé Alejandro dans une petite ruelle en cul-de-sac pas très loin de Central Park. Hayley y est allée et elle a trouvé des traces de sang. C'est notre scène de crime. Elle va appeler Esposito pour lui demander d'amener la scientifique.
-Elle a trouvé autre chose ? Demandai-je
-Le chauffeur a décrit notre victime comme pâle et en sueur. Il a aussi dit avoir vu une enveloppe dans sa poche qui semblait contenir des billets. Et il pense se rappeler avoir vu notre victime se faire emmener par la police quelques années auparavant.
-Pourtant Esposito vient de me dire que son casier était vierge.
Je fis une rapide recherche sur mon ordi en associant le nom d' Alejandro à celui de la police et de drogues.
-Je le savais ! M'exclamai-je en me levant
Castle fit de même et me regarda.
-Quoi ? Demanda-t-il
-Alejandro a été arrêté lorsqu'il avait dix-neuf ans pour possession de stupéfiants. L'affaire a été étouffée car le flic en charge de l'enquête était le père de son meilleur ami.
-On sait qu'il consommait de la drogue. Ca nous aide un peu.
-Pas qu'un peu, souris-je, l'arme du crime était à Alejandro. Et il a passé plusieurs coups de fil à un téléphone pré-payé. Et surtout, il était endetté.
Castle devina ce à quoi je pensais.
-Je parie qu'il a replongé ! S'exclama-t-il
-Sauf que cette fois-ci, il voulait passer du côté des dealers pour rembourser ses dettes...
-Mais il ne sait pas où trouver la marchandise pour débuter son business...
-Alors il décide de voler celle de son ancien dealer...
-Il l'appelle, fixe un rendez-vous en disant qu'il veut à nouveau se droguer...
-Il prend l'argent, sans oublier son arme...
-Et une fois au rendez-vous, il pointe son arme et ordonne au dealer de donner toute sa marchandise...
-Sauf qu'il ne s'est pas laissé faire...
-Il a réussi à prendre son arme parce qu'Alejandro était bien trop paniqué...
-Et il lui tira dessus avant de balancer son corps.
Une fois, notre petite théorie terminée, un sourire se dessina sur nos deux visages. On ne s'était pas rendu compte que pendant que l'on parlait, on s'était avancé l'un vers l'autre. Exactement comme avant, on complétait nos phrases à propos des enquêtes.
-Je ne m'étais pas rendu compte à quel point ça m'avait manqué, dis-je au bout de quelques secondes de silence
-Moi si, dit-il, on devrait faire ça plus souvent.
-Tout à fait d'accord, acceptai-je en mettant mes bras autour de son cou
Je m'approchai doucement de lui pour l'embrasser de toutes mes forces. Tout cela me manquait. Il me manquait.
Il posa sa main au creux de mes reins et me rendit mon baiser langoureusement. Mais son téléphone vint briser ce délicieux moment.
-Mmmh, laisse sonner...
Mais la sonnerie ne s'arrêtait pas. Je séparai mes lèvres des siennes à contre coeur pour répondre. Il sortit son téléphone et me fit signe d'attendre deux minutes.
-Rick Castle, annonça-t-il
Soudain, son sourire disparut. Son visage devint figé. Il me regarda avec ses beaux yeux bleus, qui venaient à l'instant de se remplir de tristesse.
-Tout va bien ? M'inquiétai-je
-On doit aller chez Alexis, maintenant !

----------------------------------------------

Voilà le 2e chapitre modifié ! J'espère que ces versions vous plaisent plus que les anciennes et pour ceux qui n'avaient pas lus les anciennes, et bien j'espère que l'histoire vous plaît. N'hésitez pas à voter et commenter et à bientôt !

Une famille en alerteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant