Kate

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Rick vint s'assoir à côté de moi sur notre lit. Quelques minutes de silence s'écoulèrent avant que je décide de briser la glace.
-Je ne pensais pas tout ce que j'ai dit.
-Alors pourquoi les avoir dites ? répondit aussitôt Rick en se tournant vers moi.
-Je...c'est...j'étais à bout de nerfs.
-C'est trop facile ça Kate, rigola mon mari
-Quand je t'ai dit toutes ces choses, j'étais frustrée, en colère et...j'étais triste. J'ai l'habitude que mes proches soient enlevés. Regarde, toi, combien de fois tu as été enlevé ?
-Trop de fois, dit-il en avec un regard traumatisé.
Malgré les récents évènements, il réussit tout de même à me faire sourire.
-Ou même Ryan et Espo, continuai-je, mais à chaque fois je gardais mon sang-froid, je restais de marbre. Mais je ne m'écroulais pas comme une débutante, comme je l'ai fait aujourd'hui.
Castle m'adressa un sourire compréhensif.
-Lors de ces enlèvements tu n'étais pas mère.Tu sais l'amour d'un parent pour son enfant est indescriptible.
-Oui mais c'est ta fille à toi aussi, et tu arrives à rester calme. C'est d'ailleurs un peu pour ça que j'ai eu des doutes,pendant une seconde, sur ta préoccupation pour notre fille. Et pourtant moi qui suis d'habitude d'un sang-froid à toute épreuve, j'ai craqué. Ca m'est déjà arrivée, mais c'était sous forme de colère. Tandis que là, à chaque fois qu'une piste ne mène nulle part, je ne peux pas retenir mes larmes.
-Moi j'ai déjà eu de l'entraînement dans les enlèvements de mes enfants, c'est pour ça que c'est un peu plus facile de rester calme. Mais ce n'est par pour autant que je ne souffre pas à l'intérieur. Et toi tu es sa mère. Un amour maternel peut soulever des montagnes. Nos enfants n'ont jamais été impliqués dans quelque chose de dangereux, c'est normal que tu ais du mal à le gérer. Et j'ai vu à quel point tu aimes nos enfants. Honnêtement, au début de notre relation, je ne pensais pas que tu voudrais des enfants et maintenant, je vois que tu ferais tout pour eux. Je t'ai vu, jour après jour, les réconforter, les aider, les soigner, les disputer, les élever. Tu es faîtes pour être mère Kate. Et les mères s'inquiètent toujours pour leurs enfants même quand il n'y a pas de quoi. Alors maintenant que l'on a de quoi s'inquiéter, ces sentiments sont multipliés.
-Alors tu ne regrettes pas d'avoir eu des enfants avec moi ?
Castle soupira.
-Je m'en veux énormément pour ce que j'ai dit. J'étais très en colère et très étonné de ce que tu m'avais dit. Mais tu sais, je n'aurais pas pu rêver mieux comme happy end de vieillir avec toi et les enfants.
-Happy pour l'instant..
Un silence gênant s'installa.
-Je ne sais pas ce que je ferais si on ne la retrouve pas, dis-je les yeux embués, ou si...
-Tut tut tut.
Rick me prit dans ses bras.
-Ne pense pas au pire, me rassura-t-il, Lily est très intelligente, je sais qu'elle saura s'en sortir. Ce n'est pas la fille de son père pour rien.
Sa remarque me fit rire.
-Ah enfin un petit sourire, murmura-t-il en levant mon menton avec son pouce
-Je ne pourrais pas traverser ça sans toi, je t'aime.
J'approchai mes lèvres des siennes et l'embrassai.
-Je t'aime aussi.
Pendant quelques minutes, je me perdis dans ses magnifiques yeux bleu azur. Je serai volontiers restée comme ça plus longtemps, mais un agent frappa à la porte et entra.
-Excusez-moi de vous déranger, mais je dois emprunter vos téléphones pour installer le logiciel espion.
-Bien sûr, dis-je aussitôt
Je pris mon portable ainsi que celui de Castle et les lui tendis. L'agent quitta ensuite la pièce en toute discrétion.
-Ryan a raison, enchaîna Rick, on n'aidera pas Lily si on est fatigué. Il faut qu'on se repose.
-Je suis d'accord, soupirai-je, mais j'ai besoin de prendre un bain pour essayer de me détendre.
Je me dirigeai vers la salle de bain quand je vis quelque chose à terre. Je me penchai pour le ramasser et vis que c'était le jouet préférée de ma fille.
-Tu te rappelle le jour où elle l'a eu ? demandai-je en me retournant vers mon mari
-Ouais, sourit celui-ci, tu étais enceinte des jumeaux et on était allé à une petite fête foraine dans les Hamptons.
-Lily venait de finir une pêche aux canards et la dame lui a montré les jouets qui plaisaient aux filles de son âge. Je me rappelle qu'il y avait des maisons avec des poupées, ou des voitures roses.
-Mais au lieu de ça, elle a dit "Non, moi je veux un pistolet, comme ma maman." Je me rappellerai toujours de la tête qu'avait fait la femme quand elle l'a dit.
Castle sourit à l'évocation de ce souvenir mais se stoppa net quand il vit mon visage. Les larmes commençaient à couler, une fois de plus.
-Il faut la retrouver, dis-je entre deux pleurs, il faut la...
Je ne pus finir ma phrase. Mes sanglots avaient pris le dessus. Je n'arrivais plus à respirer. Bon sang mais qu'est-ce que j'ai à la fin ? Castle se précipita vers moi, mit ses bras autour de moi et attira ma tête contre son épaule.
-Ca va aller, chuchota-t-il, on va la retrouver...respire...
Il inspira et expira pour m'aider. Sentant les battements de son coeur, je commençai à me calmer. Je fermai les yeux et tentai de me rassurer.

Je n'avais pas réalisé à quel point j'étais fatigué jusqu'à ce que je m'endorme dans les bras de Rick. Ce qui me réveilla fut la sonnerie de mon téléphone à huit heures du matin.
-Allô, grommelai-je encore endormie
-Yo Beckett.
-T'as du nouveau Espo ?
-Et comment. On vient de retrouver l'appart de Ron Brandt.
Cette énonciation suffit à me réveiller complètement. Je me redressai et balançai mon oreiller à Rick pour qu'il se réveille à son tour.
-Où ça ? demandai-je
J'entendis Castle marmonner quelques paroles mais je n'y prêtai pas attention.
-Dans la chambre 14 d'un petit motel du Bronx, répondit Espo, je t'envoie l'adresse.
-On arrive.

Vingt minutes plus tard, je me trouvai avec Les Gars et une équipe d'intervention devant la porte de sa chambre. Le chef de la brigade prit les devants et entra.
-NYPD !
Ron se trouvait au centre de la pièce. Il bricolait quelque chose sur sa table et demeurait extrêmement calme. Lorsque nous entrâmes avec nos armes pointés sur lui, il se leva de lui-même, mit ses mains en l'air et s'agenouilla.
-Ça faisait longtemps, lieutenant Beckett, sourit-il, ou devrais-je dire Sénatrice ?
Son visage me ficha la chair de poule. Il arborait un air arrogant et une lueur dangereuse brillait dans ses yeux. Ryan, qui en avait marre de l'entendre, le menotta et l'emmena dans la voiture pour aller au poste.
~
-Woah, j'ai le droit au Capitaine pour mon interrogatoire, dit Brandt en voyant Ryan entrait dans la pièce
J'ai insisté pour mener cet interrogatoire mais il avait refusé. Finalement je pense qu'il a bien fait, j'aurais pu l'étrangler.
Ryan s'installa sur la chaise et sortit une photo de Lily d'un dossier et la mit juste devant Brandt.
-Connaissez-vous cette petite fille ? demanda-t-il
Ron prit la photo ente ses mains et inspecta le visage de ma fille quelques secondes.
-Mmh, non elle ne me dit rien. Elle va bien j'espère.
Je serrai les poings à m'en faire mal pour me contrôler.
-Où étiez-vous hier vers 14h ? continua Ryan
-Chez moi. Je vous inventerai bien un alibi mais ça ne me servirait pas à grand chose.
-Il est presque en train d'avouer avoir enlever Lily ! m'énervai-je devant Castle
-Je sais, répondit celui-ci, calme-toi et regarde, je suis sûr qu'il va craquer.
-Et bien voyez-vous, s'avança Ryan, cette petite fille a été enlevée hier à 14h.
-Oh mince alors. J'espère qu'elle va bien. Vous voyez, mon fils, Connor m'a été enlevé également, et je ne souhaite cela à aucun parent. Vivre dans l'impuissance, dans la peur de ne jamais revoir son enfant. C'est horrible.
Il se tourna vers la vitre.
-Pas vrai les Castles ?
Cette fois s'en est trop. Je ne peux plus me retenir. Je sors de la salle d'observation en trombe et débarque en furie dans la salle d'interrogatoire.
-Je vais te tuer sale fumier ! criai-je en le pointant du doigt, profite bien car ce sont tes derniers instants de liberté !
-Beckett sortez immédiatement ! hurla Ryan
Castle, qui était entré, me tira de force hors de la salle alors que Brandt rigolait de la scène. Une fois dehors, Rick attendit avec moi, en silence, que je me calme. Je croisai les bras et évitai son regard.
-Ce n'est rien que de la provocation, dit-il enfin
-Je sais, soupirai-je, mais il a pratiquement avoué. Je suis sûre qu'il sait où elle est. Et le voir se jouer de nous comme ça, ça m'a rendu folle.
-C'est tout ce qu'il attend, intervint Ryan qui nous avait rejoins, moi aussi ça me rend dingue de le voir comme ça. Mais si on veut le faire craquer, il faut être plus malin que lui. Il a été remis en cellule pour l'instant. Et pour ce qui est des autres suspects...
BOUM ! Un bruit sourd retentit et sema la panique.
-C'était quoi ça ?! s'affola Castle
-On aurait dit un coup de feu, répondit Ryan, ça vient des cellules, venez !
Étant la première arrivée, je m'approche de la seule cellule occupée, celle de Brandt. Ce que je vis me laissa dans un sentiment partagé, le soulagement et la frustration. Ryan me rejoignit alors dans la cellule.
-Fermez le bâtiment ! cria-t-il, personne ne doit entrer ni sortir !
Castle nous rejoignit à son tour.
-Que s'est-il...oh mon dieu...
Il resta figé face au corps inanimé de Brandt, une balle dans le crâne.
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Alors qui est derrière tout ça d'après vous ?

Et oui déjà un nouveau chapitre. Mais j'avais de l'inspiration donc je vous en fait profité même si je ne suis pas très satisfaite de ce chapitre..Enfin bref, je pense que ces prochaines semaines je posterai beaucoup moins car je pars bientôt vacances mais ne vous en faîtes pas je me rattraperai, j'ai déjà pleins d'idées pour la suite. Dites moi si ça vous plaît toujours autant et je vous dis à bientôt




Une famille en alerteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant