6.

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Isabelle se réveilla le lendemain d'assez mauvaise humeur. Elle n'avait pas réussi à trouver le sommeil facilement. Dès qu'elle parvenait à atteindre la limite entre l'endormissement et le réveil, elle avait la désagréable sensation que deux yeux noirs l'épiaient. Ainsi à chaque fois, elle se redressait et contemplait le vide de la pièce. Puis elle se laissait choir sur les oreillers.

Après avoir fait sa toilette, elle s'habilla en évitant de mettre un corset. Cela lui déplaisait de porter cet objet de torture, il l'empêchait de respirer. Mais sa robe était assez saillante pour qu'on le remarque de trop. Elle descendit  et s'attabla avec quelques invités qui avait passé la nuit ici. Antoine, qu'elle salua poliment, l'invita à s'asseoir à sa droite, ce qu'elle accepta bien évidemment. Il était en grande discussion avec l'un de ses cousins, qu'il lui avait présenté hier. Malheureusement elle ne se rappelait plus de son nom. Elle sentait régulièrement le regard de celui-ci sur elle, ce qui la mettait mal à l'aise. Elle tenta de ne pas le regarder mais ce fut trop tentant de vérifier. Quand elle tomba sur ses prunelles maron, celui-ci esquissa un sourire avant de détourner le regard. Etait-ce là une manœuvre pour tenter de la séduire ? Elle s'en moquait car elle n'avait pas l'intention d'oublier son objectif, Antoine. Pourtant l'autre homme, qui avait fini son entretien avec son fiancé continuait de lui glisser des regards. Etant de plus en plus mal à l'aise, elle se leva et entreprit de regagner sa chambre. Mais Antoine se matérialisa devant elle. Elle afficha un sourire de soulagement en constatant que ce n'était que lui.

-    Aurais-je l'honneur que vous preniez mon bras pour vous faire découvrir votre futur demeure, Isabelle ?

-    Avec plaisir, Antoine.

Elle lui rendit son regard charmeur. Elle le trouvait beau et bien élevé. Il était agréable de converser avec lui et de découvrir le lieu où elle vivrait désormais.

-    Je vous épargnerai l'étage qui dessert essentiellement les chambres. Je vous ai d'ailleurs laissé mes appartements, étant mon invitée la plus importante.

-    C'est trop d'honneur que vous me faites Antoine. Je vous en remercie.

-    J'ai ouïe dire, que l'on vous avait importuné hier soir.

Elle le regarda, continuant de marcher vers le hall d'entrée. Etait-il en colère ? Mais surtout comment avait-il su ?

-    Je ne vois pas de quoi vous voulez parlez, demanda Isabelle faussement intrigué.

-    Mickaël serait entré opportunément dans la chambre. En réalité, s'est lui qui est venu me fustigé de ne pas l'avoir prévenu.

Elle fit semblant de réfléchir.

-    Ha oui cela, je l'avais déjà oublié, dit-elle faussement. Vos gens se permettent souvent un tel déplacement ?

-    Seul Mickaël en a le droit. Nous avons traversé beaucoup d'épreuve, il est comme mon frère! Dit-il sincère.

-    Je comprends. Mais ne vous inquiétez pas, je venais d'arrivé, il ne m'a pas dérangé.

Pourquoi mentait-elle, elle ne le savait pas. Mais elle ne souhait par rompre ses fiançailles et ne pas avoir une mauvaise réputation. Et surtout elle ne voulait pas attirer d'ennuie au jeune homme.

-    Je sais que s'est inconvenant mais il n'est pas rester plus d'une minute.

-    J'ai toute confiance en mon bras droit et conseillé. J'espérais simplement que vous n'étiez pas fâché contre lui.

Quelle question étrange.

-    Heu.... Non pas du tout.

Isabelle sentait le rouge coloré ses joues. Que lui avait-il dit pour qu'il croie qu'elle serait fâchée. Le comte posa une main apaisante sur la sienne qui tenait son bras et ils continuèrent ainsi à visiter les lieux.

IsabelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant