9.

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Cela faisait deux semaines qu'Isabelle s'entrainait à maitriser ses pouvoirs intensément. Elle avait pris un rythme à se lever chaque matins aux aurores, elle restait dans sa chambre une bonne partie de la matinée à feuilleté son grimoire, pour y lire et ajouter des formules. L'après midi, elle faisait celé son cheval et partait en foret, sans trop s'éloigné de sa maison, elle ne souhaitais pas appelé Mickaël au secours. Une fois arrivée dans un endroit tranquille, à l'abri des regards, elle attachait sa jument à une branche et s'entrainait de long moment à ses sortilèges. Parfois elle cueillait des plantes pour se fabriquer des potions, permettant de se défendre. Elle en avait fabriqué plusieurs pour aveuglé une personne pour un cour laps de temps, cela lui permettrait de s'enfuir. Une autre, permettait de faire prendre feu à quelqu'un instantanément, une autre donnait des démangeaisons, et encore une autre pouvait réduire en miette un corps. Cette dernière, elle ne l'avait fait qu'en un seul exemplaire. C'était assez répugnant d'imaginer qu'elle devrait s'en servir contre quelqu'un. Elle espérait ne pas en arrivé là. Elle gardait toujours un poignard dans ses jupes au cas ou elle ne pourrait utiliser ses pouvoirs. Elle ne pouvait pas compter que sur ces derniers. Ils pouvaient être utiles pour la sauver comme ils pouvaient être sa perte. La moindre tentative de les utiliser contre un adversaire, revenait à se condamné au bucher.

Quand elle y pensait, elle en avait la chair de poule. Le bucher ou se faire vider de son sang, qu'elle serait la pire façon de mourir pour elle? Elle avait l'horrible pressentiment que sa vie serait courte et douloureuse. Encore deux semaines et elle serait comtesse et peut-être morte, tué par son propre mari. Il honorera sa couche et sous un élan incontrôlé, il l'a mordrait. Et si personne ne l'arrêtait, alors il ne le pourrait pas tout seul. Car son odeur naturel dégagé par ce qui circule au quotidien dans ses veines, mêlé aux senteurs de ses larmes, avaient un gout divin. Et donc, elle mourait.

Elle en était là de ses réflexions, à cueillir des plantes près d'un ruisseau quand un hennissement lui fit redresser la tête et déclencher la combustion, sans douleur, de sa main. Les sorcières savaient maitrisés l'art du feu. Ce qui représentait le signe du diable, pour les prêtres et autres humains normaux. Pourtant, elles ne pouvaient rien les pieds et main liés face au feu du buché, qu'elle ironie!

A sa plus grande surprise, David arrivait près d'elle à cheval. Elle resserra son poing ce qui mit fin à la combustion. Il n'y avait vu que du feu. Ils se souriaient mutuellement en se rencontrant.

- Isa, que fais-tu par ici? N'étais-ce pas de la fumée que j'ai aperçu derrière toi.

Son sourire se figea mais elle fit comme si de rien était.

- Je vis tout près avec ma mère.

Il attrapa sa main et la baisa mais l'examina de près. Elle paniqua un instant, il n'avait pas put la voir faire. Il fronça les sourcils et lui rendit comme si de rien était.

- Et toi David, que vient tu faire?

Involontairement elle croisa ses mains dans son dos, tandis qu'ils faisaient quelques pas jusqu'à un tronc d'arbre où ils s'assirent. Ils discutèrent un bon moment de tout et de rien. David venait entrainé les chevaux dans les bois. Etre confiné au manoir le fatiguait, il aimait changé d'air et venait se balader par ici. Parfois il accompagnait les gardes pour la chasse. Il n'était pas mauvais dans cet exercice mais il était loin d'être le meilleur. Mickaël surpassait tout le monde. « L'expérience » disait-il. Il tenta de lui faire reparler de la nuit de son agression. Il avait vu tout le sang qu'elle avait sur elle. Il était toujours inquiet, elle pouvait le voir dans ses yeux.

- Est-ce que... le comte ou son homme de main qui t'as fait cette blessure?

Il glissa son doigt dans son cou où subsistait deux point blancs. Elle frissonna à son contact. Alors il savaient pour eux.

IsabelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant