5.

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La fête de fiançailles arriva trop vite au gout d'Isabelle. Ses cheveux étaient remontés habillement en un chignon laissant apparaitre des mèches bouclé à l'anglaise çà et là de façon négligente mais en réalité calculé. Sa mère avait fait confectionner une robe d'un vert émeraude, comme ses yeux, rebrodé d'or et offrait un décolleté avantageux, qui embarrassait quelque peu la jeune fille.

Les trois femmes arrivèrent sur le domaine du comte De Plessis en s'émerveillant. La demeure bien plus grande que la leur, ressemblait plus à un énorme manoir. Le parc était lui aussi bien plus vaste que celui des Chamois. Au bout on pouvait apercevoir une forêt sans doute la même qui les entouraient chez elles. Le comte devait surement chasser le gibier, qui régnait en profusion dans ses bois.

- Tâche de ne pas te perdre dans cette vieille ruine, lança mauvaise Elena.

- Serait-tu jalouse ma sœur ? Toi qui n'as jamais voulu être enchainé à un homme, cela me surprend!

- Jalouse de vivre ici en plein courant d'air, dans une vieille maison qui a perdu de sa superbe et aux risques de se faire manger toute cru par son mari de vampire. Aucune chance !

Ce qu'elle pouvait l'agacer ! Elle savait pourtant que le comte était riche et cela devait lui suffire pour l'envier.

- Tâche de ne pas séduire un vampire pour ton sabbat, ou bien s'est toi qui sera croqué avant moi ! Lâcha Isabelle mauvaise.

- Comment oses-tu...

- Cela suffit les filles, gronda la mère. Elena tient toi bien. Je t'interdis de mettre en danger les épousailles de ta sœur. Nous avons besoin de ce comte pour être totalement en sécurité.

Elena fut bien obligé de fermé son clapet. Le carrosse s'arrêta dans l'entrée et elles furent accueillies par Mickaël et non le comte. Isabelle n'en fut pas déçue pour son plus grand malheur. Il aida les femmes à descendre une à une mais quand sa main entra en contact avec celle de Mickaël, celle-ci ressenti une sorte de décharge électrique. Elle posa ses yeux dans ceux d'un noir profond de Mickaël et comprit qu'il avait ressenti la même chose qu'elle. Ils se lâchèrent la main précipitamment, alors qu'il commençait déjà à indiquer la route à prendre pour rejoindre la salle de réception, Isabelle se mordit la lèvre en rougissant. Il était claire que cela n'avait pas été agréable pour lui, mais elle de son côté était agréablement surprise. Pourtant elle n'aurait pas dû éprouver ce genre de chose à son contact, elle n'oublia pas qu'il était un potentiel ennemi.

La fête battait son plein. Nombreuses personnes avait trinqué à la santé des futurs époux. Isabelle ne connaissait personne et elle commençait à s'ennuyer. Puisqu'il était officiel qu'ils allaient se marier et qu'elle viendrait vivre ici, il fallait que tout se passe au mieux entre elle et Mickaël. Il fallait donc enterrer la hache de guerre. Elle le chercha en déambulant entre les groupes de convive qui s'était formé, recevant au passage encore des félicitations et louanges sur sa beauté. Elle remercia poliment du bout des lèvres étant assez gêné de ce type de remarques.

Arrivée au bout de la terrasse, elle profita qu'elle n'attirait plus l'attention pour descendre les escaliers donnant dans le parc. Elle déambula très lentement, dans la première allée de rose qui se présentait  près des escalier, ravi d'être un peu seule. La lumière commençait à décliner, s'est pourquoi elle ne vit pas un homme qui la suivait discrètement. Quand il se saisit de son poignet brutalement, elle laissa échapper un petit cri qui fut vite étouffé par une main. La panique la gagna. Un homme qu'elle ne connaissait pas, l'avait plaqué contre un mur et maintenait son visage très près du sien. Trop prêt. Ses yeux d'un marron claire, auraient pu lui paraitre beaux, s'il n'était empli de colère.

IsabelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant