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Le grand jour est arrivée pour Isabelle, ou le dernier. Un stress sans précédent s'était emparé d'elle. Avant d'aller chez le comte, elle pris son courage à deux mains et frappa à la porte du cabinet de sa mère.

- Entrez.

Elle ouvrit la porte et découvrit sa mère vêtu d'une magnifique robe bleu indigo, surmonté de dentelle blanche sur ses bras et son décolleté plongeant.

- Mère, vous êtes magnifiques!

- Merci mon enfant, dit-elle surprise. Que veux-tu? Mon dieu, tu n'est pas encore prête!

Elisabeth s'indigna, sa fille était toujours en peignoir, alors qu'elles devaient partir dans moins d'une heure.

- Je n'en aurais pas pour longtemps. Avez-vous prévu quelque chose pour ... Pour cette nuit.

Elle avait baissé les yeux gênés, les joues écarlates.

- Cette nuit? Ho oui je vois. Ne te fais aucun soucis. J'ai tout prévu. Maintenant file te préparer avant que je mette en colère!

- Mais, je ... Je ...

- Dépêche toi!

Sa mère la pris par le bras et l'entraina jusqu'à sa chambre avant de claquer la porte sur elle.

Une heure et demi plus tard, elle était en fin prête. Leur voiture s'arrêta devant le manoir. Le cœur d'Isabelle battait la chamade. Elle crut qu'il allait sortir de son corps. C'était vrai, elle allait vraiment se marier avec Antoine. Elle l'avait revu encore quatre autres fois. Elle l'appréciait vraiment, s'était un véritable ami avec qui elle s'entendait très bien. Et maintenant, il allait devenir son mari, jusqu'à ce que la mort les sépares.

Elle descendit du carrosse tête baissé, s'accrochant à la main du valet, tandis que sa mère finissait de sortir sa petite traine. Elle était habillé en blanc, un voile transparent abaissé sur son visage. L'ensemble est rebrodé d'or. On aurait dit un ange descendu du ciel, quand elle remonta l'allé et que le soleil rebondit sur elle, lui donnant un éclat majestueux. Elle leva enfin les yeux et fixa Antoine, magnifique dans son ensemble beige. A ses cotés, se tenait Mickaël, mains dans le dos, les yeux inexorablement fixé sur le sol.

Une pression appuya de plus en plus, sur ses frêles épaules. Alors qu'elle avançait lentement, elle ne pouvait s'empêcher de le regarder lui, plutôt qu'Antoine. Qu'est-ce qui n'allait pas chez elle pour qu'elle agisse de cette façon? Heureusement, son voile la dissimulait suffisamment pour que personne ne puisse s'en apercevoir. Ce n'est que quand elle arriva au coté d'Antoine, qu'elle mit toute son attention sur lui. Il souleva son voile, sous les acclamations discrète des quelques personnes réunis. Il lui prit ensuite la main et la mena devant le prêtre.
Tout se déroula alors très vite. La messe en l'honneur des époux fut prononcé, ainsi que les échanges des vœux. Bientôt tout le monde applaudit et l'on cria « vive les mariés ». Ils se retournèrent pour saluer les invités et remarqua que la plus part des personnes réunis étaient les gens du manoir, ainsi que quelques amis intimes du comte. Elena était aussi présente et ne cessait de garder son attention sur une personne prêt d'elle. Elle suivit son regard et tomba sur Mickaël, qui lui ne cessait de la fixer elle, les yeux plus profondément noir que jamais. Surement du à l'émotion pour son ami qui prenait femme. Il détourna rapidement le regard d'Isabelle.

Les deux époux festoyèrent toute l'après midi et une partie de la soirée. Tout le monde dansa. Même Elena réclama une danse à Mickaël, qu'il accepta. Dès que celle-ci fut fini, il regagna rapidement sa place, pour le plus grand plaisir d'Isabelle.

A mesure que la nuit avançait, Isabelle ne pouvait s'empêcher de se triturer les doigts, tant elle était nerveuse. Bientôt on annoncerait le moment pour les jeunes mariés de se retirer. Et ce qui devrait arriver, arrivera.
Isabelle s'exhortait au calme, mais elle ne put rien faire quand au tremblement qui lui prit au niveau des mains. Elle les plaça sous la table pour se cacher. Elle tourna la tête sur sa droite ou son mari avait pris place, mais il dansait avec sa belle-mère. Elle ne put que contempler Mickaël, qui ne pouvait détacher ses yeux noir d'elle. Il était en train de la détaillé des pieds à la tête quand il se rendit compte, qu'elle l'observait. Une légère rougeur teinta ses joues alors qu'il détournait ses yeux. Allait-il encore se moquer d'elle? Il ne devait pas la trouver très gracieuse. Qui le serait à sa place? Elle gardait espoir en sa mère, il le fallait car elle l'avait promis.

IsabelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant