14.

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Isabelle se sentait affreusement mélancolique. La scène était gravé dans sa mémoire et elle se la repassait en boucle à chaque fois qu'elle fermait les yeux. S'était insupportable. Elle garda le lit deux jours durant. Seule Céline avait le droit d'entrer. Celle-ci lui avait informé que sa mère et sa sœur était parties précipitamment, le matin même ou Isabelle avait décidé de n'ouvrir à personne sauf à sa bonne et amie. Et cette nouvelle l'avait soulagée. Avec le temps, elle pourrait mettre cette affreuse histoire de côté et oublié ses deux intrigantes!

Le comte essaya à plusieurs reprises d'entrée, mais elle fit la capricieuse. Il devait surement s'inquiété mais elle refusait de le voir. Pourtant il força sa porte le premier soir au moment où Céline s'en allait. Il vint s'asseoir à ses côtés, l'air anxieux.

- Que se passe-t-il, Isabelle, pourquoi m'interdire ta chambre?

- Je ne me sens pas bien, dit-elle d'un ton tranchant. Laisse-moi à présent que tu as vus que j'étais en vie.

- Pourquoi tant d'animosité? Qu'ai-je fais pour mériter ta colère.

Elle leva les yeux en l'air, profondément agacée. Bien sûr qu'il ne savait pas, il ne s'était rendu compte de rien du tout, il devait sans doute avoir quelques bribes de souvenirs de ce qui s'était passé mais bien trop obscur pour réellement comprendre.

- J'ai quelque chose à te demander... Il avait l'air timide tout d'un coup. Tu m'as rejoint la nuit dernière et nous nous sommes endormis ensemble. Mais quand je me suis réveillé se matin-là, j'étais seule et complètement nu...

- Et bien qu'est-ce que cela à avoir avec moi? Dit-elle mauvaise.

Antoine ne la reconnaissait plus, qu'avait-elle pour être aussi détaché et froide.

- Je t'en prie Isa, avons-nous, avons...

- En as-tu parlé à ton ami, Antoine? Tu sais celui qui, d'après tes dires est amoureux de moi et dont tu m'autorises à avoir une relation amoureuse?

Antoine tombait dénues. Il rougit vivement. Non, il n'avait pas eu le courage. Il l'étriperait à coup sûr, il préférait sans assurer avec elle avant.

- Mais qu'as-tu à la fin? Réponds-moi!

- Je veux avoir la paix! Laisse-moi tranquille! Cria-t-elle.

Elle se rallongea et lui tourna le dos. Et attendit enfin qu'il parte. Il claqua la porte si violemment que les murs tremblaient. Mais elle n'eut même pas un frisson de surprise. Elle s'en moquait, elle était toujours folle de rage. Bien sûr il n'y était pour rien, ni Mickaël, pour le sortilège. Mais elle se sentait trahi par eux, s'était plus fort qu'elle. Et elle leur en voulait toujours suite à la situation dans laquelle elle était, à cause du dédain de son amant et de la légèreté de son mari. Rien n'allait bien, tout était compliqué, son cœur était complètement chamboulé. Mais elle ne pleurait pas, elle était bien trop en colère pour cela.

Elle trouva difficilement le sommeil cette nuit-là, s'est pourquoi elle n'esquissa pas un geste de surprise quand elle entendit la poignée s'abaisser. Elle était allongé sur le côté, la main replié sous sa tête et faisait face à la porte, attendant que la personne entre. Et s'est avec grande surprise qu'elle vit Mickaël entrer. Il darda son regard noir sur elle.

- Tu ne vas pas bien.

Ce n'était pas une question, mais une affirmation. Rien que de le voir, faisait monter une colère bouillante en elle.

- Quelle perspicacité!

Il leva l'un de ses sourcils. Il n'avait sans doute pas l'habitude qu'on lui parle ainsi, surtout pas elle qui était délicate.

IsabelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant