22.

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Le soleil était déjà haut dans le ciel, quand Isabelle ouvrit les yeux. Cette fois-ci elle était seule, sans personne pour la veiller. Elle se redressa dans son lit et fit appelé une servante afin qu'on lui prépare un bain dans sa chambre. Les servantes s'activèrent rapidement, pour répondre au mieux à l'attente de leur maîtresse. Quand se fut fait, elle demanda aux femmes de sortir, n'appréciant toujours pas de montrer ses cicatrices et son corps à d'autres. Elle sorti enfin de son lit, et se débarrassa de ses vêtements d'homme. Au lieu de garder une chemise, elle plongea entièrement nu dans l'eau chaude. Elle posa son corps sur la cuve, dans un long soupir de bien être. Elle ne s'était jamais senti aussi bien.

Des images de la nuit, lui revinrent en mémoire. Du bout des doigts elle effleura ses lèvres, qu'elle avait l'impression de sentir encore gonflé d'avoir tant embrassé Mickaël. Elle repensa à sa douceur, sa façon de la tenir dans ses bras pendant et après l'amour. Car s'était bien l'amour qu'ils avaient fait à trois reprises. Son entre-jambe en était encore délicieusement endoloris. Elle avait savourer chaque instant, comme s'ils étaient les derniers passé en sa compagnie. Ce qui était peut-être le cas.

Il s'était montré parfait avec elle, doux et attentif à ses besoins et ses désirs. Et elle n'avait pas eu recours à la magie. S'en était d'autant plus gratifiant pour elle. Bien sur, elle savait que le lien l'avait guidé jusqu'à elle. Elle avait eu l'impression qu'il voulait lui appartenir, être à lui corps et âme. Mais encore une fois, elle doutait en sachant que le lien l'avait poussé s'unir à elle, puisque s'est ce dont elle avait eu besoin, de façon presque vitale. Son sourire se dissipa un peu. Bien sur qu'il n'avait pas agit par amour, simplement il n'avait pas été contre le lien, comme la dernière fois où Antoine lui avait fait boire son sang, pensant qu'elle allait mourir. Lui n'avait pas bougé d'un poil. Mais hier, il était venu. S'était tout de même un revirement de situation, pourquoi donc?

Isabelle se savonna lentement, regrettant de devoir enlevé l'odeur de Mickael de sa peau. Elle aimait le sentir sur elle, comme s'il était présent en tout temps. Une fois fait, elle ferma les yeux, savourant se moment de tranquillité, puisqu'il ne durerait pas. Il allait falloir affronter à nouveau la réalité de la situation dans laquelle elle était. Sans parler de cette jeune fille qu'ils avaient sauvés d'une mort certaine. Il fallait qu'elle la voit et qu'elle lui trouve un endroit où aller...

Ses pensées furent interrompus par des pas lourd dans le couloir. La porte de sa chambre s'ouvrit brutalement et claqua derrière un Mickael furieux. Elle releva un sourcil, montrant sa désapprobation et son étonnement quant à son entrée théâtrale. Le jeune homme ouvrit la bouche et se figea en remarquant qu'Isabelle était dans son bain, entièrement nu. Il ferma la bouche un instant et rougit sous le coup de la surprise.

- Où étais-tu passé?! Réussit-il tout de même à articuler.

Isabelle leva un peu plus les sourcils face au ton qu'il employait. Décidément, rien ne changeait! Même si au fond elle s'était attendu à cette réaction de sa part, une partie infime d'elle, avait espérer qu'il est cru rêver la nuit dernière.

- Pourriez-vous vous retourner, monsieur. Car dans le cas ou cela vous échapperais, je ne suis pas visible, dit-elle de façon sarcastique.

Un sourire moqueur s'échappa de son visage dur et froid. Il s'approcha d'elle lentement, comme s'il était un prédateur et elle sa proie. Mais Isabelle n'avait rien à voir avec une fragile petite biche inoffensive. Même si elle aurait préférer éviter ce moment, elle savait mordre. Au fur et à mesure qu'il approchait, elle se sentait soudainement pudique, alors qu'une intense chaleur glissait dans son ventre. Il se pencha au dessus d'elle, posant ses mains de chaque coté de la cuve et se pencha à quelques centimètres de ses lèvres. Il ne la touchait pas, mais elle avait l'impression de sentir ses mains partout sur elle. S'en était troublant.

IsabelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant