Il était à peu près un peu plus de quatre du matin lorsque nous arrivions à l'aéroport de Marseille. Nous avions pris un car de notre petite ville qui avait roulé toute la nuit en faisant des arrêts à n'en plus finir et de plus roulait d'une lenteur pesante, presque lourde. Je ne supportais pas les trajets en car, surtout de nuit. Je ne voyais rien, et les virages qui s'ensuivaient que je croyais qu'à la fin que le car ne faisait que tourner en rond, et ce dans tous les sens du terme. Pendant le trajet, Laure avait dormis. Sa tête posée contre la fenêtre froide et qui se cognait à chaque tournant que je crus qu'elle se réveillera, mais non, ses yeux restait fermés et sa respiration calme, ne bronchait pas d'un seul mouvement. C'était la première fois que je voyais la femme que j'aimais dormir. Elle était si belle, par moment sa bouche se mouvait de petit mouvement quasi imperceptible, et son rictus faisait de même. Je me demandais ce qu'elle pouvait rêver en ce moment, ce qu'elle pouvait penser. Je ne me lassais pas de la regarder dormir et cela n'avait jamais cessé. Nous nous retrouvions dans le hall de l'aéroport de Marseille, c'était un hall immense, les personnes n'arrêtaient pas de bouger dans tous les sens, comme chargé d'une électricité trop intense pour eux. Un homme qui me disais vaguement quelque chose me regardai, regardai Laure puis nous deux à la fois. Il s'approcha de nous. Mon cœur ne fit qu'un bond dans ma poitrine et mon esprit s'éclaira de toute sa lumière comme d'un coup d'un seul. Cet homme, je le connaissais, c'était l'homme de l'hôtel de ville ; celui qui m'avait donné la pochette et qui avait sûrement mis le papier pour l'adresse de Londres. Il arrivait à notre hauteur, je pouvais le voir distinctement maintenant. Il avait le teint mat, des yeux noirs et le regard profond. Ces cheveux ne devaient plus donner grande chose car il ne lui en restait pas beaucoup sur son crâne, maintenant bien dégarni. Je constatais qu'il était grand, ses muscles puissant laissaient entrevoir sa force, ces muscles de son cou, étaient je crois tendue de toute leur fibres. Il nous regarda, Laure et moi pendant un long moment, où en tout cas s'en était mon impression. Puis sa voix à l'accent anglais bien prononcé laissa entendre « Je vous attendais Peter, vous en avez mis du temps ». Je fus surpris de sa phrase, comment pouvait-il m'attendre, je ne le connaissais même pas, enfin je veux dire je ne lui avais jamais parlé, et comment pouvait-il savoir que je serais ici. Il s'éloigna d'un pas, et nous dit de le suivre. Laure me regardais, de ses yeux qui ne comprenait pas grand-chose à ce personnage comme sortant de l'imaginaire d'un conte des frères Grims. Nous le suivions, sans trop savoir où aller, et je me demandais si je devais lui faire confiance. Ce n'est bien plus tard que je compris pourquoi il était là, à nous attendre dans ce hall, où personne n'avait fait attention à notre arrivé ; dans ce hall trop grand pour moi, trop grand pour nous. Il nous amena dans une petite pièce isolé dans un coin de l'aéroport, au détour des nombreuses allées pour récupérer les bagages tant attendu. Cette pièce était dotée d'un petit canapé, en cuir ancien, et quelque table. Une machine à café trônait sur un petit meuble tout simple. Un seul cadre permettait d'apporter une touche de décoration à ce lieu qui semblait être une salle de repos, en tout cas il me semblait. L'homme mit en marche la machine à café, le bruit d'un moteur se mit à ronronner et le liquide noir en coula, brûlant. Il me regarda et me dévisagea de la tête en pied comme si il m'examinait pour un examen à être apte à faire l'armée. Il avait le regard sévère puis regardait maintenant Laure qui n'avait dit aucun mot depuis son arrivé. Je lui lançais un regard qui se voulait rassurant mais je ne l'étais pas moi-même donc je n'étais pas sûr que cela fonctionne. La cafetière toussota et cracha les dernières gouttes de café qui remplissaient maintenant la tasse. L'homme se servit et buvait, toujours en nous fixant du regard. Il fallait que je dise quelque chose, je respirais à plein poumon, où en tout cas ce qu'il pouvait contenir d'air. Je lui demandais comment savait-il qui j'étais, et surtout qui était-il. Il faisait le tour de la table et laissa entendre un asseyez-vous, sur un ton sec, brute. Laure et moi nous nous exécutions sur le champ en s'asseyant sur le canapé ancien qui libéra de la poussière sous nos corps tel le sable d'un désert balayé par le vent et le soleil aride. Je décidais de prendre la main de Laure, car j'en avais terriblement besoin et je ne m'étais pas attendue à tomber sur cette inconnue pas si inconnue que ça finalement. L'homme commença à parler, et disait « Peter, cela fait des années que je te connais, tu n'en a sûrement pas conscience en ce moment mais je suis censé te protéger, ce sont les ordres que j'ai reçu. Je m'appelle Jack Haydenower et j'ai longtemps travaillé pour les services secrets britanniques envoyé en Afrique du Sud. J'étais en charge d'une mission pour infiltrer le gouvernement du pays et éviter une crise politique majeure qui aurait ravagé notre pays à cause de l'Apartheid. Le MI6 à arrêter la mission deux ans plus tard après son déploiement, pour cause diplomatique. Juste après ça j'ai rencontré ta mère, Monica m'a aidé pour mettre fin à un massacre dont personne n'avait la connaissance et ce même encore aujourd'hui. Je ne te t'en dirai pas plus pour le moment ». Il termina sa tasse de café maintenant froide et contournait la table et me disait « ravis de t'avoir rencontré Peter, je vais devoir vous laisser, toi et ta tendre amie. Je vous ai laissé une note sur le papier qui indique une adresse. Rendez-vous y avant deux jours. Ne parlez à personne de ce que vous venez d'entendre. A bientôt ». Je restai la avec Laure à essayer de comprendre ce qui venait de se passé, les services secrets, c'était une histoire qui aurait ravis Jacques pensai-je. Jack, avait laissé une note sur la table, prêt de sa tasse vide ; elle indiquait effectivement une adresse, mais c'était la même que celle que nous avions trouvé juste avant notre départ, 4 Kinnetron St. Laure remarquai deux billets d'avions pour Londres, dont le vol partait dans un peu moins de deux heures. Il indiquait que nous arriverions en Angleterre vers onze heures de demi. Je sortais de la petite salle avec Laure et nous allions au hall indiqué, le hall sept. Je ne comprenais pas cette histoire, cela voulait dire que ma mère avait été en contact avec des personnes qui travaillaient pour le MI6. Je ne savais pas ce que cela pouvait dire, elle travaillait sur un projet peut-être digne des plus grands thrillers de l'époque. Laure, non plus n'avait pas l'air de comprendre. Elle m'avait dit en s'installant sur les rangées de chaises métalliques et où l'on voit les avions décollé qui lutte contre le vent mais qui finissent par s'envoler tel des albatros déployant leur grandes ailes ; que toute à une raisons et que je finirais par comprendre, c'était une question de temps. Laure avait ce don, que peu de personnes ont, mais que j'admire tant. Elle croit en la vie, et surtout a confiance en elle, et elle me permettait de m'y faire croire dans mes moments de doutes comme celui-là, où les choses semble tellement irréelles que même les rêves les plus fou ne peuvent rivaliser de génie. Nous attendions, ainsi l'un à côté de l'autre sur ces chaises qui n'avait sûrement pas été choisi pour le confort. Laure avait sa tête posée contre mon épaule, je sentais sa respiration calme et s'en était paradoxal avec le monde environnant tant excité. Je regardais un couple âgé qui passaient devant moi, ils se tenaient la main et tiraient à eu deux le chariot à valise avec chacun une main sur la petite poigné usée. Puis arrivé à un guichet l'homme qui devait avoir dans les soixante-dix ans bien passé prit sa femme dans ses bras et la regarda avec ce regard tendre comme s'il l'a voyait pour la première fois ; et je les trouvaient formidable. Je veux dire montrer toujours des gestes affectueux et tendre à la personne que l'on chéri le plus est une belle preuve d'amour qui montre que le temps n'a aucune prise. Car nous avons tous besoin d'amour et surtout d'en donner le plus possible, et ce qu'importe l'âge que nous pouvons avoir. Aimer est un mot si simple, une action parfois dérisoire mais qui peut parfois remplir toute une vie, ou même la chambouler totalement comme recommençant une deuxième existence. Je regardais Laure, elle s'était endormie, ses yeux c'était maintenant fermé, et elle laissait son esprit s'envoler comme les avions qui décollaient autour de nous, aussi loin que la magie de l'imagination peut le faire.
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Living Memory
RomanceIl se redressa de son dos courbé, me regarda de ses yeux brillants, et me souris, enfin ce n'était pas le grand sourire où l'on distingue toute les dents et qui remonte à la moitié du visage, mais juste le sourire qui signifie merci. Il se raclait l...