Silwâne - Perdue dans l'ombre des décombres.

Chapitre 10 - Faut se méfier de l'eau qui dort

« Crypte ton cœur, méfie toi de qui est ton ennemi qui est ton âme-sœur » by S.

Silwâne était entre les mains de ces crapules marchant sous les ordres de Furkan. Ils la rendaient folle en lui parlant de ce qu'ils avaient l'intention de lui faire. Néanmoins, elle ne se dégonflait pas, elle a toujours su faire face aux multiples visages du bitume, c'est pas devant deux soumis qu'elle va reculer, au contraire, elle utilise sa plus grande arme : sa confiance.

« - C'est des faux tes seins ma belle ? Tu sais pas comment j'vais m'amuser avec. Dit l'un des deux hommes.
- Et moi avec. Dit le second en riant et en tapant dans la main de son collègue.
- Esclaves. C'est donc ce que vous êtes ? Silwâne rit. Vos parents ne seront pas fiers de voir leurs enfants agir sous les ordres d'un vieux mec qui croit diriger le réseau de drogue de Colombie. Réveillez-vous les mecs, ici c'est la France, c'est Paris, c'est le ghetto français. Votre petit business durera quoi... quelques mois mais après ? Arrêtez de vous prendre pour des caïds à vouloir me coincer dans un coin, on est pas dans le Parrain, si j'avais voulu j'aurais crié et tout le bâtiment se serait alarmé. Mais j'ai bien aimé vous voir à fond dans votre rôle de soumis. Merci pour ce bon moment, je vous dis sûrement à la prochaine, vous n'êtes pas du genre à comprendre de toute manière. Termine Silwâne en souriant et s'écartant d'eux. »

Quelques banlieusards s'étaient rapprochés, alertés par les différentes voix. Ils sont assez surpris d'entendre Silwâne parler ainsi. Les plus étonnés sont les lascars eux-mêmes, ils viennent de perdre toute crédibilité devant leurs amis et ce, à cause d'une fille. Faut dire qu'elle les a bien fait revenir sur terre.

« - Putain la salope. Dit l'un des deux lascars.
- Vous comptiez faire quoi les gars ? La violer ? Demande un mec du groupe.
- Oh les pointeurs sont pas la bienvenue ici, j'vous nique vos mères si j'entends un bail dans le genre. Dit l'un des grands du quartier.
- Non mais on allait pas la violer... Commence le concerné.
- Ouais on allait juste demander son numéro... Termine son pote.
- C'est ça. J'espère bien pour vos p'tites gueules. Dit le grand. »

[...]

« - Si j'avais une meuf fragile j'me serais inquiété mais j'ai une vraie femme moi, elle met tout tes fils de pute à l'amande. Dit Yunûs.
- C'est ce qu'on verra. Puisque t'es là, on a qu'à régler nos comptes. Dit Furkan en s'avançant vers Yunûs.
- Pourquoi le faire devant les gens ? On va faire ça dans un endroit isolé, histoire que personne intervienne. »

Furkan déglutit, il n'a aucune idée de la force de Yunûs et comptait sur le fait d'être à la vue de tous pour s'en sortir indemne mais son ennemi ne compte pas le lâcher. Il est même prêt à tout pour le terminer.

« - Allons dans mon entrepôt alors. Dit Furkan.
- Oh regarde moi bien dans les yeux. Dit Yunûs en le prenant par le col. J'suis pas une de tes pétasses moi, quand je te dis qu'on va faire ça dans un endroit isolé c'est sûrement pas dans ton entrepôt. Tu me suis en voiture qu'on en finisse une bonne fois pour toute. Crache Yunûs en le relâchant fortement et en se dirigeant vers sa voiture. »

[...]

Silwâne appelle Yunûs qui tombe sans cesse sur messagerie. Elle a un mauvais pressentiment et seul la voix de son homme peut l'apaiser. Malheureusement il ne répond pas et personne ne semble savoir où il se trouve. Elle se résigne alors à rentrer chez elle pour éviter de se faire avoir de nouveau par de drôles de types qui l'avaient prise par surprise.

Elle enchaîne alors les pages de son livre qui lui rappelait son passé. Quelques gouttes de ses précieuses larmes tombent à même le livre, livre qui ressasse la mort d'une famille dans un accident de voiture. Elle sursaute d'un coup en entendant la sonnette retentir.

[...]

Je vous demande pardon pour ce retard, merci de vos commentaires en mon absence.

La partie est courte parce que je compte en poster une autre tout à l'heure, je voulais garder le suspens.

By S.