« Le mal que tu feras, te retomberas dessus »
Quelques jours étaient passés depuis le retour de Yunûs. Il se rapprochait de plus en plus de son objectif ; rapprocher la créature de son Créateur. Silwâne s'intéressait chaque jour un peu plus à sa religion, elle y découvrait la paix mais aussi le bonheur et la délivrance. Elle en avait fait du chemin depuis sa rencontre avec l'homme pieux. Elle se sentait différente, meilleure et utile au monde. Yunûs avait de plus en plus du mal à la regarder dans les yeux, son désir pour elle était tellement puissant qu'il avait peur de ne pas se retenir. Sauf qu'en réalité, c'est Silwâne qui a franchit la limite imposée. Un soir comme les autres, sur le toit de l'immeuble, pendant que Yunûs lui parlait de la place des femmes dans l'Islam, elle déposa un baiser chaste sur la joue de ce dernier.
« - Oh excuse moi, je ne sais pas pourquoi j'ai fais ça désolé... pardonne moi. Répéta-t-elle en mettant les mains devant les yeux. »
Ce simple baiser sur la joue avait provoquer de terribles sensations dans le corps de Yunûs, qui tentait jusque là de se tenir à carreaux face à tant de beauté de la part d'une femme.
« - C'est rien t'inquiète pas. Arrête de te cacher Silwâne. Dit Yunûs en lui attrapant le bras. »
Elle avait honte d'avoir fauter ainsi surtout quand le principal concerné est un religieux.
« - Tu vas me prendre pour une...
- Je t'arrête de suite, je te prends pour rien du tout. Dit Yunûs en la coupant.
- Mais...
- J'suis pas parfait Silwâne, j'ai autant de défauts que toi, que n'importe qui. J'suis pas un saint, j'en ai fais des conneries dans ma vie et pas des moindres. J'étais comme Furkan avant voire bien pire. Alors arrête de te sentir inférieure à moi ok ?
- Ok... »Yunûs était au courant de la petite interaction qu'avaient eu Silwâne et Furkan pendant son absence. Ça ne lui avait pas plû du tout et il ne comptait pas rester là sans rien faire. Waël lui avait raconté ce petit passage qui l'avait lui-même étonné. Furkan en pince pour Silwâne c'est sûr, et tout le monde sait ici que quand Furkan désire une chose, il l'a.
[...]
« - Moi j'parie 50€ qu'il arrivera pas à la pécho d'ici la fin de la semaine. Dit un mec posé dans le hall.
- Vas-y 50 de plus que je vais me la faire d'ici la fin de la semaine. Dit Furkan en écrasant son mégot contre le mur.
- 100€ alors ? Vas-y mon gars parie lancé. Dit son ami. »Voilà ce qu'était Silwâne, un pari épicé. Elle ne se doutait absolument de rien, elle était bien trop occupé à rêvasser de Yunûs la nuit. Elle s'était retrouvé dans une bulle d'amour qui l'empêchait de voir ce qu'il se passait autour, des manigances qui se préparaient contre elle.
« - Tu penses à quoi ? Demande Yunûs en la voyant ailleurs.
- À ma famille et à mes amis...
- Tu les a tous perdu c'est ça ?
- Tous, j'ai tout perdu à partir de ce moment-là. Avoua Silwâne, le cœur lourd aux bords des larmes.
- Mais comment c'est possible ?
- Je veux pas en parler... c'est encore trop dur pour moi.
- Y a pas de soucis, tu m'en parles quand t'en as envie. Dit Yunûs. »Perdue dans le ciel étoilé, Silwâne fait un vœux autrement dit une dûa, chose qu'elle n'avait encore jamais fait auparavant.
« - Mon Dieu permet moi d'être à la hauteur de Tes espérances, protège moi du mal et rapproche moi du bien. »
Yunûs dînait tranquillement avec sa famille ce soir-là, Silwâne, ne trouvant pas d'inspiration, s'est rendu au parc pour continuer d'écrire une petite lettre qu'elle voulait offrir à Yunûs pour le remercier d'être aussi impliqué pour l'aider. Elle griffonnait quelques mots quand elle sent une présence sur le banc, près d'elle. C'était Furkan. Elle soupire bruyamment avant de se concentrer à nouveau sur sa feuille.
« - Bah alors t'es pas contente de me voir ? Demande Furkan, moqueur.
- J'aimerais juste être seule si c'est pas trop te demander. Réplique Silwâne, agacée.
- C'est trop me demander malheureusement, tu vois moi j'me suis dit « allez elle est toute seule, va lui tenir compagnie, y a sûrement des vautours qui rôdent à la cité, tu pourras la protéger » tout ça tout ça mais à c'que je vois, tu mérites qu'on te laisse te faire agresser.
- Je n'ai jamais eu besoin de toi, c'est pas aujourd'hui que ça va changer.
- Avec ton mec t'es toute gentille et avec moi tu fais la star ? Tu me prends pour un bouffon poupée ? Dit Furkan en lui caressant la joue.
- Tu me touches pas t'as compris ? Dégage ! Laisse moi tranquille ! Cria Silwâne, se dégageant de son emprise.
- Putain c'est pas croyable, toutes les nanas de la cité mouillent pour que j'les touche et toi tu fais des manières ? Allez quoi, laisse toi faire.
- JE NE SUIS PAS UNE TES GROUPIES COMPRIS ?! »Prise de rage et de colère noire, Silwâne se lève du banc et commence à marcher pour éviter Furkan qu'elle avait surnommé ordure. Sa manière de s'adresser à elle, ne lui plaisait pas du tout. Il l'approchait comme si elle était une viande fraiche et elle détestait ça. Elle était arrivée au bout du parc quand elle se sent projetée en arrière.
Si elle pense s'en tirer comme ça, qu'elle rêve en couleur.
Il l'attrape par les cheveux et commence à l'embrasser dans le cou doucement puis descend vers le haut de sa poitrine tout en serrant sa poigne pour éviter qu'elle se sauve. Il déposait des baisers sur chaque endroit nu de sa peau sous les coups que lui assignait la belle en criant de la lâcher.
« - LÂCHE MOI ORDURE LAISSE MOI ! T'AS PAS LE DROIT DÉGAGE ! Cria Silwâne au point de perdre la voix. »
Furkan n'écoutait pas, son organe génitale remplaçait son système nerveux, il agissait comme un mâle, un prédateur, heureux d'avoir trouvé une proie. Silwâne ne pleurait pas, elle n'arrivait pas. Elle se contentait de le frapper de toutes ses forces, elle frappait tellement fort qu'elle finit par s'épuiser et relâcher ses coups.
[...]
By S.
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Silwâne - Perdue dans l'ombre des décombres.
Narrativa generaleSilwâne est une âme solennelle qui a tout perdu en l'espace de quelques semaines ; sa famille comme ses amis. Renfermée sur elle-même, elle a cessée de s'ouvrir au monde jusqu'à ce qu'un certain Yunûs fasse son apparition... By S.