RPG: La Sélection

Devoir N*1: Aliénor Maussant

J'entrais dans mon appartement et déposais les clés sur le meuble de l'entrée. Ça me faisait toujours bizarre de rentrer et de n'y trouver personne. Alexis était toujours allongé dans le canapé quand je rentrais avant. J'allumais la télé sur le programme de musique pour me faire un fond sonore. Ça faisait maintenant cinq jours et c'était toujours aussi difficile pour moi d'accepter que mon grand-frère ne rentrera pas demain matin après sa nuit de travail.
Tout à coup, la chaîne changea, c'était Ludmila, mon bébé beagle qui s'était allongée sur la télécommande. C'était la chaîne des infos, je détournais la tête et allumais mon ordinateur pour continuer à taper mon scénario de court-métrage, que je devais rendre dans une semaine. Heureusement que le prof m'avait donné un délai en plus, suite à la mort d'Alexis, je ne sais pas comment j'aurais fait sinon. Absorbée par mon écriture, je n'entendais plus que le son du clavier.
Soudain, j'entendis mon nom. J'arrêtais donc mon écriture et regardais autour de moi. C'était la télévision. Je me rapprochais afin de voir se qu'il s'y passait. Il s'agit de l'annonce des participantes à la Sélection. Je me frottais les yeux pour vérifier et oui, une fiche récapitulative de mon inscription est affichée à l'écran.
Ludmila se mit à aboyer. J'avais complètement oublié la Sélection mais après tout ce qui a pu m'arriver dernièrement, c'était assez logique. Le téléphone sonna. Je mis un peu de temps avant de réagir, puis je décrochais.
" - Aliénor, c'est Talia, je tenais juste à te féliciter. Je ne savais pas que tu t'étais inscrite !
- Merci..."
Talia et moi discutèrent quelques instants mais je ne l'écoutais que d'une oreille. Je ne savais plus comment réagir à toute cette histoire. C'est Alexis qui avait tenu à m'inscrire, ce que je n'avais fait que pour lui faire plaisir alors je ne savais plus quoi faire. Je ne pouvais pas l'imaginer à Angeles, dans une robe de bal, dansant la valse ou tentant désespérément de me faire bien voir du prince.
"Allez, fait le ! Je ne te demande pas de te battre avec toutes les autres petasses qui courront apres les coeurs du roi, pensent seulement aux opportunités ! Peu importe que tu perdre, tu seras célèbre et quand tu auras fini tes études tu pourras être embauchée partout où tu voudras, tu pourras être la scénariste que tu rêves d'être depuis tant de temps."
Voilà ce que m'avait dit Alexis, et cela m'avait suffit. Fatiguée de ma journée, je décidais de ne plus répondre au téléphone et après un plat de coquillettes à la carbonara, je partais me coucher.

Ma nuit fût agitée de cauchemar, divers scénarios de cette aventure, tournant tous au drame. Je me réveillais ainsi en sursauts le lendemain matin. Après un jogging et une douche, je m'affalais sur le canapé et allumais la télé en attrappant une poignée de céréales dans le paquet. Cela ne faisait que 16 heures que les sélectionnées avaient été annoncées mais les journalistes étaient déjà à l'affût des moindres informations sur la sélection. Alors que je buvais une gorgée de jus de fruit, une journaliste se mit à parler en duplex. Mais je reconnaissais cet endroit, il s'agissait de la devanture de mon immeuble ! J'écoutais alors attentivement ce qu'elle allait dire :
"En effet Carole, je me trouve actuellement devant la demeure de la sélectionnée de Belcourt, il s'agit d'Aliénor Maussant, 19 ans, caste 4..."
Je finis de me préparer et comme tous les samedi, je sors pour retrouver mes parents chacun leur tour. Alors que j'arrive dans le hall, j'entends des cris. Je pousse la porte et découvre une dizaine de journaliste qui tentent de s'approcher de moi. Un jeune homme avance et le tend un micro :
"- Aliénor, que ressentez vous face à la liesse qui entoure votre nomination ?
- Et bien c'est quelque chose que je n'attendais pas, je..."
Je n'ai pas le temps de finir que quelqu'un me tire et m'extirpe de la foule. Je dois lever la tête pour découvrir de qui il s'agit. C'est un grand homme en costume, un garde du corps sûrement.
"Mademoiselle Maussant, je suis Alec, j'ai été engagé par la couronne pour vous protéger de ce genre de problèmes - me dit-il en désignant les journalistes du menton. Si vous le voulez bien, je vais vous accompagner chez votre père."
J'acceptais volontiers sa proposition et montais dans ma voiture quelques mètres plus tard.
Je rentrais dans la cour de la maison familiale, que mon père avait récupérée après le divorce. Je sonnais à la porte mais personne ne répondit. Je décidais donc d'utiliser les clés pour entrer. Je parcourais l'entrée puis la cuisine en appelant mais personne ne semblait être là. Alec me suivait derrière, sur ses gardes. Quand j'entrais dans le salon, des lumières s'allumèrent brusquement et beaucoup de personnes bondirent de derrière les meubles en criant "Surprise". J'étais au bord de la crise cardiaque mais je souris hypocritement. Amélia, ma petite soeur, me sauta dans les bras :
"Félicitations, tu vas devenir reine !"
Alors que ma mère venait aussi pour m'embrasser, je jettais un regard de désespoir à mon père qui me répondit d'un haussement d'épaule.
Beaucoup de personnes vinrent me féliciter, je n'en connaissais pas la moitié. Après cette vague d'hypocrisie, je décidais de m'isoler dans la cuisine, à l'abri de la fête. Mon père arriva alors. Je le regardais rapidement et retournais ensuite à ma musique.
"- C'est pas la peine de me regarder comme ça, c'est ta mère qui a insisté et elle avait soit-disant pas la place chez elle - le dit-il en s'asseyant à mes côtés.
- T'inquiètes, j'ai rien dis.
- Ça à pas l'air de t'enchanter plus que ça.
- Pfff tu m'étonnes, je l'avais fait pour faire plaisir à Alexis. Je suis loin du style des nanas de 2 ou de 3 qui y vont parce qu'elles sont amoureuses du prince - répondis-je en insistant sur le mot amoureuses.
- Je m'en doute. Tu vas y aller quand même ou tu prévois de refuser ?
- Je ne sais pas. D'un côté j'ai aucune motivation pour y aller mais de l'autre y a la mémoire d'Alexis et tout les avantages pour ma futur carrière.
- C'est à toi de voir Ali mais dis toi que c'est peut être la seule occasion que tu auras de faire honneur à ton frère.
- Ouais, je vais y réfléchir. Sinon y a moyen que je puisse m'eclipser en douce ?
- Vas-y, je te couvre. Dans tous les cas, félicitations ma chérie."
Je lui souris en retour et après l'avoir embrasser, et récupéré Alec, je suis partie de la fête. Je suis ensuite rentrée chez moi et après une douche et un repas, je me suis couchée, ma décision prise, je participerai.

- Ponctualité  5/5
- Qualité du texte ( Fluidité...) 10/10
- Dialogue   10/10
- Crédibilité  5/5
- Les mots choisis  5/5
- Orthographe 10/10
- Respect du contexte 4/5

                                                             Total 49/50