*PDV Azenet :
Fuka est venu m'appeler pour descendre. Je lui ai répondu faiblement que j'arrivai. Je l'ai entendu essayer d'entrer puis repartir en me disant ok. Demain j'aurai le droit à une autre série de questions identiques à celles de ce matin.. Super. Au moins cette fois-ci je serai quoi réponde. Je me redresse difficilement et pose un pied à terre. Au moment de me lever je retombe lourdement sur le lit. J'ai peu mangé ce midi, et depuis plus rien. J'ai plus de force. Pas grave, c'est qu'un film que je vais aller voir, je me rends pas aux jeux olympique. J'aurai préféré refuser mais impossible.. Fuka s'était arrangé pour que se ne soit pas un film d'horreur, alors je n'ai aucune excuse pour sécher l'activité. Je me lève de nouveau et descends rejoindre tous ces tardos déjà installés devant la télé. En me voyant arriver, Fuka s'empresse de venir à ma rencontre pour m'emmener à ma place. Faudrait que je le prévienne que je n'ai plus un an. Je pensais que ça se voyais mais visiblement pas. Il me surprotège de trop ! Et en plus de me gêner, ça rends follement jaloux le pauvre Zera. C'est deux là alors ! Il faut que j'en parle à Fuka demain, il doit se lancer, lui a le courage que je n'ai pas ! Je m'assois donc à côté de Fuka. Pierre est à l'opposé, et ne pas m'a adressé un seul regard. Je pense que même un aveugle se rendrai compte que je n'ai plus aucune chance avec lui. J'espère juste que notre amitié n'est pas fichue. Je ne sais pas ce que je ferai si s'était le cas.
Au début du film, j'étais plus concentré sur la bouille triste de Pierre que sur le film. Puis l'intrigue m'a captivé. Pourquoi ? Car je me reconnais parfaitement là dedans. L'histoire d'une fille éperdument amoureuse d'un garçon, qu'elle réussi à approcher jusqu'à devenir sa meilleur ami. Puis l'étape fatidique de l'aveu, et de son refus. Je sens les larmes me monter, le film n'est pas si bon que ça mais.. Je me vois, moi et Pierre. Et je m'imagine ce même futur si je lui avouerai mes sentiments. Ce serai trop dur ! Je pense, comme tout les autres, qu'il n'y aura pas d'happy end à ce film. Et je ne veux pas voir ça ! Je ne veux pas voir se qui pourrai nous arriver. Je suis le genre de personne à toujours imaginer le pire, surtout pour ce genre de chose. D'où mon manque cruel de courage pour avouer ou quoi que se soit d'autre. Je me relève sous les yeux intrigués des autres et me rends à l'étage sans un mot. J'ai tout fait pour cacher mon visage inondé de mes larmes. J'ai du mal à monter mais j'y parviens tout de même. J'ouvre la porte de ma chambre et la referme. Mais quelque chose bloque sa fermeture, un pied. Je ne veux pas qu'on me vois comme ça. Je suis comme paralysé. Je ne peux plus bouger. Je pense que la personne l'a deviné car la porte commence à s'ouvrir très lentement. Je retrouve enfin mes esprits et me recule de la porte. Je n'aurai jamais eu suffisamment de force pour repousser la personne de toute façon. Avant que la personne n'entre totalement, je me retourne pour me retrouver dos à elle.
"Aze ?" Cette voie !? "Qu'est-ce que tu as ?" Oh Pierre si tu savais. Tu me mettrai à la porte.
"Juste le film qui était trop émouvant." Mentais-je, pas la peine de rajouter très mal. Il m'oblige à me mettre face à lui, j'évite le contact avec ces yeux mais mon regard se plante dans celui de Pierre qui a tout fait pour.
"Le film est nul, dis pas n'importe quoi. Tu vas pas encore me cacher des choses, à moi, ton meilleur ami.. Si je le suis toujours.."
"Évidement Pierre !" Qu'est-ce qu'il s'imagine ! Son visage se décrispe mais son regard me demande des explications, et très vite.
Que pourrai-je lui dire sans me dénoncer ? Heureusement, un terrible gargouillis provenant de mon estomac brise le silence pesant et me tire d'affaire de justesse. Je vois de l'incompréhension, suivis d'une colère crispant son beau visage. Il est stupéfait par ma connerie.
"Attends ne me dit pas que t'as pas mangé !? T'es pas bien Aze !! J'arrive !" Je l'entends sorti de la pièce rapidement. Au moins je n'aurais pas besoin de chercher une excuse d'assez convaincante à propos de cette histoire de film. Je m'assois péniblement sur le lit. Je me recule jusqu'à me retrouver contre le mur à la tête du lit. Le combo peu de repos, émotion forte et peu manger.. Mauvaise idée ! Je retiens.
Pierre reviens peu après, un plateau repas à la main. Ce mec est parfait ! Comment ne pas succomber !? Il dépose le plateau sur ma table de chevet et tire ma chaise de bureau vers le lit pour s'y asseoir. Il soupire me voyant ainsi et se penche vers moi pour remonter mon oreiller afin de m'installer un peu plus confortablement. Ce court moment où son corps fût proche du mien à suffit pour me faire rougie. Il me passe par la suite le plateau que je prends avec un peu de mal. Il reste là, à me fixer intensément, surveillant le moindre de mes gestes pendant que je peine à piquer les pâtes avec ma fourchette.
"J'te donnerai pas à manger ! T'avais qu'à pas sauter le repas !" Je sens de la colère mais aussi de la tristesse dans sa voix. Je me sens honteux. Mais rougis en imaginant la scène. Je suis un boulet en chef ! Jusqu'à maintenant, tout ce que j'ai fait c'est inquiéter les autres et des conneries. Je dois au moins réparer celle-ci. J'ai ne serai se qu'un semblant de courage pour le faire !
"Pierre écoute je.." Il me coupe immédiatement.
"Pas tant que t'aura pas finis ton assiette, et je te surveille !" De le voir au petit soin comme ça pour moi alors que tout est de ma faute me réchauffe un peu mon pauvre cœur endolorit. Je mange comme il me l'a ordonné. Je me sens déjà un peu mieux. J'allais reprendre là où j'en étais mais Pierre me devança.
"Aze, oublions tout ! Et redevenons ce que nous étions à ton arriver. J'ai peur d'avoir perdu ton amitié Aze."
"Pourquoi ? Tu sera toujours mon meilleur ami Pierre."
"Merci !" Il me sourit franchement. Je souris moi aussi mais le ravale dès que Pierre a redescendu avec le plateau après m'avoir souhaitait bonne nuit.
Oublier hein !? Désolé Pierre, je ne peux pas oublié mes sentiments envers toi. Et je ne veux pas oublié ce bonheur que tu m'as fait ressentir ce matin. Je ferai semblant, c'est tout ce que je sais faire pour ne pas te faire de mal. Nous sommes toujours ami, c'est le principal, il me semble. J'espère sincèrement que ces deux mois se passeront sans autre problème comme celui là. J'espère réussir à étouffer mes sentiments, pour toi Pierre.
VOUS LISEZ
Aynet : Plus qu'une simple amitié
Hayran KurguUn petit Aynet, parce que le Aynet c'est supra ! Voilà, je tiens à prévenir que cette histoire contiendra des sujets parfois lourds et matures (par exemple : dépression et citrons ;) ). Je voulais juste mettre au courant car je ne le ferai pas force...