6- Tristesse

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- Comment tu t'appelles? Je lui demande

Elle me regarde paniquée. Je lui souris et lui enfile le t shirt de Jade, qu'elle a déposé pendant qu'on était dans la salle de bains.

- Ce n'est pas grave ma puce. Je t'appellerai Ninon. Ça te va?

Elle hoche la tête en souriant avant de frotter son ventre d'un mouvement circulaire. Je l'emmène à la cuisine et la dépose sur le plan de travail, puis, je met chauffer de l'eau dans une grande casserole.

- Tu aimes les pâtes Ninon? Demandais-je.

Elle fait signe que oui. Il faudra que j'appelle Maya pour avoir des conseils. Et que je l'emmène faire les magasins aussi. Je ne connais pas cette petite mais je l'aime déjà. Je ne supporterais pas qu'on lui fasses encore du mal. En lavant ses cheveux j'y ai trouvé des morceaux de verre et elle avait des égratignures un peu partout sur le corps comme si elle avait eu un accident de voiture. Pourtant je n'ai pas entendu parler d'un accident ayant eu lieu dans le coin récemment. Il va falloir que je me renseigne auprès de la police. L'eau est chaude, je plonge les coquillettes dedans et c'est parti pour trois minutes. Je dépose ma princesse sur le sol et prépare la passoire dans l'évier.

- Tu veux bien m'aider à mettre la table poussin?

Je sors les fourchettes et lui tend tandis que j'embarque les assiettes et les couteaux. Elle me suit avec son paquet de fourchettes en souriant et s'empresse d'en déposer une près de chaque assiette. Je la laisse continuer seule et vais égoutter les pâtes. Je ramène le plat sur la table, appelle la meute par télépathie et installe Ninon sur une chaise après y avoir empiler des coussins pour qu'elle soit à la bonne hauteur. Je lui noue une serviette autour du cou et remplit son assiette de pâtes au beurre avant de me servir. Les autres commencent à arriver et je sens le petit ange paniquer. Je la rassure d'un sourire en caressant sa petite main et l'invite à manger. Elle engloutit son assiette plus vite que moi ce qui fait rire la meute, et ils rient encore plus fort quand elle me tend son assiette pour en ravoir une première fois, puis une seconde et une troisième fois. La dernière fois elle mange plus lentement et j'arrive enfin a terminer mon assiette avantde lui ramener un yaourt. Elle le mange doucement et commence àbailler et frotter ses yeux. Jel'emmène alors dans l'une des chambres vides à côté de la mienneet la met au lit. J'embrasse son front en lui souhaitant bonne nuitavant de retourner dans la salle à manger pour débarrasser la tableavec les autres. Nous remplissons le lave-vaisselle puis nousinstallons dans les canapés du salon pour discuter un peu.

- A-t-elle parler ? Me demande Jade.

- Non, toujours pas. Enfin sauf si tu considères des hochements de têtes et des gémissements comme parler, lui répondis-je.

- Alors pourquoi l'appelles-tu Ninon ? Demande Killian.

- Je n'allais pas l'appeler gamine ou poussin tout le temps, dis-je en haussant les épaules. Je lui ai demandé son prénom et elle a paniqué alors je lui ai demandé si ça la déranger que je l'appelles Ninon et elle m'a sourit ce que j'ai pris pour un d'accord. Y avait-il des louveteaux dans votre ancienne meute? les interrogeais-je.

- Si je ne me trompe pas il y en avait deux. Des jumeaux de quelques mois, puis les problèmes sont arrivés et je ne sais pas ce qu'il est advenu de cette famille. Pourquoi ? Réponds Killian.

- Je me suis dit qu'elle pouvait venir de votre ancienne meute vu que c'est une louve mais visiblement je me suis trompé. J'appellerais ma sœur demain matin pour qu'elle m'aide à faire des recherches dans les bases de recensement des meutes. En attendant, tout le monde au lit.

Je vais me coucher en passant vérifier que Ninon dort bien et une fois dans mes draps, je m'endors. Je suis réveillé en pleine nuit par un hurlement. Je regarde l'heure, trois heures du matin, je soupire et vérifie les liens de meute, personne n'est en danger. J'allais me rendormir quand je me souviens de Ninon, je pousse les couvertures et me lève en grognant pour aller la voir dans sa chambre. Je ne la trouve d'abord pas. Son lit est vide, la salle de bains également, je me penche alors pour regarder sous le lit et elle est là, roulée en boule et les joues inondées de larmes.

Insoumis [terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant