Insoumis [terminé ]

32- This is the Happy end

Quand elle m'embrasse, c'est comme un feu d'artifice à l'intérieur de moi. Le lien se réactive sans que je le veuille et me transmets des quantités phénoménales d'amour. Pas seulement d'elle mais de toute la meute. Ils l'ont accepté comme Luna, voilà ce que cela signifie, et ça me rend l'un des hommes les plus heureux du monde. 

- Alors maintenant que vous êtes rabibochés, commence Jade.

- Va y avoir un mariage? demande Ninon.

Je souris et me tourne vers Juliette, inquiet de sa réponse. Elle me sourit et me fait un clin d'oeil.

- Bien sûr ma chérie, lui répond elle. Ma réponse n'a pas changé Adam, je t'aime.

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Nous sommes le 14 février, c'est le jour de la Saint Valentin. Ce n'est rien qu'une fête commerciale me diront certains ou le jour prévu pour montrer son amour à l'autre diront d'autres, pour moi c'est un jour très important et je suis hyper stressé. Ben essaye de me rassuré comme il peut en me disant que ce n'est qu'un mauvais moment à passer mais ça ne fonctionne pas.

- Allez Adam, t'es un Alpha, fils d'Alpha Suprême merde ! Tu es capable de tuer des rebelles sans ciller mais tu flippes pour ton mariage ? Surtout ne fuis pas parce que ta nana va pas apprécier et Maya non plus. Surtout après tout le mal que je me suis donné pour la convaincre de m'accompagner. 

- Tu n'étais pas obligé, elle nous déteste.

- Je sais, mais je sais aussi qu'elle s'en serait voulu toute sa vie d'avoir raté le mariage de son frère. Elle ne te déteste pas au fond, elle t'adore et elle te jalouse aussi un peu car tu as su renié les règles quand elle a du s'y conformer. Pourtant si c'est ton âme-soeur je sais que papa n'aurait rien dit et aurait même approuvé. Bon souffle un coup il est l'heure.

Il a raison. Je le sais. Je m'exécute et pénètre dans la petite église du village. Je me place devant l'autel avec mon frère et patiente en me mordant les lèvres. Et si jamais elle ne venait pas ? Plus le temps de penser à ça, la marche nuptiale commence. Les portes s'ouvrent et soudain je n'ai d'yeux que pour elle. Elle est magnifique. Le haut de sa robe y compris les manches est en dentelle, un bustier du même tissus que la jupe est caché dessous. La robe s'évase légèrement à partir de la taille et finit en une petite traine. Son visage est caché par un voile semi-transparent qui ne m'empêche nullement de voir son sourire. Elle remonte l'allée vers moi et je me force à rester sur place jusqu'à ce qu'elle soit à mes côtés. Le prêtre commence son blabla habituel que je n'écoute qu'à moitié trop occupé à mater celle qui sera ma femme dans quelques instants. 

- Adam ? me souffle t-elle. Réponds.

Sa phrase me ramène à la réalité du moment et je m'empresse de répondre oui, puis elle fait de même. Enfin je lui passe la bague au doigt et je peux soulever son voile. Je l'embrasse tendrement sous les applaudissements des convives qui viennent nous interrompre pour nous féliciter. Après le repas et la danse nous laissons nos invités pour rejoindre l'aéroport, direction l'Italie pour notre lune de miel. Je laisse la meute et Ninon aux bons soins de Jade et ne pense plus qu'aux différentes façons dont je vais chérir ma femme cette nuit et celles à venir.

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- Adaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaam ! hurle Juliette.

Je me précipite à ses côtés et prend rapidement note de la situation. Et merde, le travail à commencer. Je ne peux malheureusement pas l'emmenée à l'hôpital à cause de sa nature et de celle des petis mais je peux appeler Maëlle. C'est d'ailleurs ce que je fais tandis que Juliette continue de me hurler dessus. Elle arrive avec tout le nécessaire dans les dix minutes et me vire presque de la chambre. Je me retrouve donc à faire les cents pas sur le palier, me rongeant les sangs en entendant ma femme hurler et gémir de douleur. Finalement Maëlle me laisse entrer et me demande de l'aider en attenuant sa douleur. 

Je m'installe derrière ma douce et l'appuie sur mon torse. Je masse ses épaules et le bas de son dos en lui transmettant tout l'amour que j'ai pour elle. En échange je reçoit une vague  de douleur. Je l'encaisse en serrant les dents et admire d'autant plus ma chère et tendre épouse. Je m'en veux de lui avoir fait subir cette horreur. J'aurais du être plus prudent à Venise, elle me l'a assez reproché au cours des derniers mois. 

- Juliette, il va falloir pousser maintenant, annonce Maëlle. Il vaut mieux que tu sortes Adam, j'ai besoin de toute son attention.

Je fais pour m'exécuter mais ma douce me retient aussi fort que possible en me suppliant avec ses yeux. Je soupire et embrasse sa joue pour lui faire comprendre que je reste avec elle. Entre deux douleurs elle me souffle un baiser remplis d'amour et de gratitude à travers le lien. Ouf, elle ne m'en veut pas trop. Je profite du canal ouvert pour lui prendre un peu de la douleur et la soulager mais Maëlle me fait les gros yeux.

- A la prochaine contraction, tu pousses aussi fort que tu le peux.

Elle prend une grande bouffée d'air et j'ai à peine le temps de sentir la douleur qu'elle commence à pousser de ce que je comprends. Son visage devient rouge et crispé et quand elle arrête elle halète. Elle recommence deux autres fois avant d'être récompensée par des pleurs. Je sens quelque chose grandir en moi, comme une fleur qui pousse et éclot. Avec cette éclosion nait un nouveau lien. Celui qui relit ce petit être nouveau-né à moi et à la meute. Maëlle l'emmaillotte du mieu qu'elle peut et me le tend avant de se remettre au travail. Je souris en découvrant le visage de mon bébé et le montre à Juliette mais elle s'en détourne presque immédiatement. Je ne comprends pas pourquoi jusqu'à ce que j'entende un autre vagissement. Un autre bébé? Oui c'est bien cela. De nouveau, Maëlle l'emmaillote et fait pour le donner à Juliette qui détourne le regard. 

Je commence à m'inquiéter. Pourquoi ne veut-elle pas regarder nos enfants ? Une demi-heure après le travail est terminé et Maëlle nous laisse seuls après avoir précisé que le premier était une fille et le second un garçon. Je dépose délicatement les bébés sur le lit et leur fait un rempart de ma jambe tandis que je m'assieds face à Juliette.

- Chérie ? Il y a un problème avec nos bébés ? je demande.

Elle se met soudain à pleurer et se jette dans mes bras. Je lui caresse délicatement le dos et lui murmure des mots de réconfort et d'amour.

- Allons, parle-moi. Je ne vais pas te faire de mal, et eux non plus. Je t'aime.

- Je ne veux pas m'attacher à eux, sanglote-t-elle.

- Pourquoi donc ?

- Parce que tu vas les tuer. Tu n'en voulais pas et pour me punir tu vas les tuer.

- Quoi ? Mais non ! Enfin mon ange, qui t'a mit cette vilaine idée en tête ? Tiens regarde, dis-je en lui montrant mentalement le lien qui m'unissait aux bébés. Tu vois ? Ils font déjà partis de la meute, tout comme toi. En plus ce sont mes enfants autant que les tiens et je les aime déjà alors fait moi plaisir et prends les dans tes bras tu veux.

- Mais....je croyais....ma mère m'a dit ça et Maya aussi, panique-t-elle.

- Maya est jalouse et si ta mère t'as dit ça c'est surement parce que c'est ce qui lui est arrivé avant ta naissance. Je ne suis pas comme ça bébé. Vous êtes ma famille. Trouvons  leur vite un nom qu'on puisse les présenter à leur grande soeur. Je l'entends s'impatienter dans le couloir.

Elle sourit et accepte enfin de regarder nos petits anges. Elle prends même la petite fille dans ses bras et lui embrasse le front. Finalement nous appelons Ninon qui entre en courant et s'arrête net au bord du lit. 

- Ninon, voici ta petite soeur Emma et ton petit frère Nick. Tu vas devoir les protéger  et jouer avec eux, c'est ton rôle de grande soeur, lui raconta Juliette très solennellement.

Je souris, aux anges devant ma petite famille enfin au complet.

The End.