17- cauchemar

170 17 0
                                    

Après le repas nous sommes tous allés nous coucher. Je dormais comme un bébé quand j'ai entendu gratter à ma porte. Je me suis levé et je suis allé ouvrir. Devant moi se tenait Juliette, vêtue de l'un de mes t-shirts lui arrivant à mi-cuisse.

- Qu'est-ce qui a? demandais-je, en baillant.

- J'ai fait un cauchemar, dit -elle.

-Viens.

Et je retourne dans mon lit, la laissant libre de choisir si elle venait ou si elle retournait dans sa chambre. Pour finir elle me rejoignit non sans avoir fermé la porte. Je lui ouvre les draps et mes bras et elle vient s'y blottir.

- Raconte moi ce cauchemar, dis-je d'une voix ensommeillée en la serrant contre moi.

Elle me raconte qu'elle a revu sa vie passé avec George, quand il la battait et qu'elle ne pouvait pas se défendre sans qu'il ne découvre sa nature et ne devienne encore plus violent. Seulement cette fois il la faisait souffrir en torturant sa nièce, puis Ninon et enfin me torturant jusqu'à la mort sous ses yeux afin de la punir. Je fais de mon mieux pour la rassurer en frottant doucement son dos d'une main tandis que de l'autre j'amenais sa main sur ma poitrine, au niveau de mon coeur pour qu'elle le sente battre tout en murmurant des paroles de réconfort à son oreille. A travers les liens de la meute, je sentis que Jade avait également fait un cauchemar et lui envoyait de la paix et de l'amour pour la réconforter au mieux, sachant que Luc s'occupait d'elle plus efficacement grâce à leur lien d'âme-soeur.

- Tu sens mon coeur battre? demandais -je à Juliette, cela prouve que je suis vivant, tout comme mes bras autour de toi. Ne pleures pas mon ange, il ne peut plus t'atteindre maintenant, tu es en sécurité.

Elle hoche doucement la tête et remplace sa main par sa joue humide de larmes.

- Je peux dormir avec toi? me demande-t-elle.

On dirait une petite fille, terrorisée par l'orage ou le monstre sous le lit. L'image me fait sourire et j'embrasse le sommet de sa tête, en profitant pour respirer son odeur. Mon loup est fou de joie, son côté possessif et protecteur est comblé par la proximité de sa moitié, même si il aimerait avoir plus mais il sait que ce n'est pas le bon moment.

-Laisse moi m'installer plus confortablement si tu comptes passer le reste de la nuit ici.

Elle se décale légèrement et je m'allonge sur le dos avant de l'attirer à moi. Elle pose sa tête au creux de mon cou et sa main sur mon coeur, je caresse délicatement son bras du bout des doigts et j'entends sa respiration se calmer et devenir plus régulière. Une fois certain qu'elle dort je m'endors à mon tour, la serrant contre moi, veillant sur elle à travers mon sommeil.

Quelques heures plus tard, j'entends de nouveau gratter à ma porte. Je me dégage doucement pour ne pas réveiller Juliette et me dirige vers la porte. Cette fois, il s'agit de Ninon. Je la rejoins dans le couloir et elle m'explique qu'elle a également fait un cauchemar, le même que d'habitude. Je lui dit de ne pas faire de bruits et l'emmène dans la chambre. Je suis à peine couché que Juliette revient contre mon flanc, cherchant inconsciemment ma chaleur. Ninon sourit et grimpe sur le lit. Elle vient ensuite s'installer de la même façon que Juliette dans une symétrie parfaite. Me voilà piégé entre les deux femmes de ma vie, quel bonheur! Ayant assez dormi, je les contemple en train de dormir, caressant leurs corps et leurs cheveux.

Vers sept heures et demi, Juliette commence à s'agiter, signe qu'elle ne va pas tarder à se réveiller. Après quelques minutes, elle ouvre les yeux et sursaute,sautant du lit en ne reconnaissant pas l'endroit où elle se trouve.

- Bonjour princesse, tu as bien dormi? chuchotais-je.

En entendant ma voix elle semble se rappeler où elle est et se calme. Elle finit par revenir au lit et le dépose un baiser sur la joue.

- Très bien. Merci pour hier soir. C'est Ninon? demande-t-elle en désignant la masse à ma gauche.

- Oui, elle a également fait un cauchemar. Tu restes au lit avec nous? Ajoutais-je plein d'espoir.

- Il fait froid, acquiesce-t-elle, mais je vais devoir me lever bientôt, j'ai un cours à donner ce matin.

Je l'attire à moi afin de la réchauffer mais également pour pouvoir profiter de sa présence dans mes bras et me droguer en respirant son odeur. Elle rit en me laissant faire et je commence à la chatouiller gentiment jusqu'à ce que le haut qu'elle m'avait emprunté pour s'en servir de pyjama ne remonte, dévoilant son sous-vêtements rose pâle et son petit ventre. Le rouge me monte alors aux joues tandis que mon regard n'arrive pas à quitter ce morceau de tissu. Les engrenages de mon cerveau se mettent alors en route, imaginant tout un tas de choses peu raisonnables.

Remarquant mon regard, elle baisse le t-shirt en rougissant et commence à s"éloigner mais je la retiens.

- Ne te caches pas, tu es belle.

- Ce n'est pas ça....dit-elle en détournant le regard.

- J'attendrais que tu sois prête, que ce soit pour parler, pour le lien ou pour autre chose. Je t'attendrai toujours, promis-je.

Elle me sourit, tristement, puis son regard se pose sur mon pansement. Elle tend alors sa main et le soulève délicatement, pour vérifier que j'ai cicatriser certainement. Ses doigts survolent la blessure, l'effleurant à peine. Il ne reste plus qu'une fine cicatrice rosée, preuve que le repos forcé et la nourriture on remplit leur office; ce soir, il n'y paraîtra plus. 

A cet instant, elle fait quelque chose de complètement surprenant et déconcertant, elle embrasse ma cicatrice. Puis, ses lèvres remontent lentement, suivant mon flanc avant de dévier vers ma poitrine. Elle ne s'attarde pas et poursuit sa route vers mon cou qu'elle embrasse et mordille gentiment, puis elle effleure ma mâchoire et mon oreille et termine sa route au coin de ma bouche. Elle commence à se reculer mais je m'avance et capture ses lèvres tendrement. Elle répond à mon baiser et après quelques instants nous nous écartons.

-Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m'a pris, commence-t-elle.

Mais je la fait taire d'un baiser. Elle proteste au début avant de se laisser aller. J'en profite pour caresser sa lèvre inférieure avec ma langue avant de la suçoter et de la mordiller jusqu'à ce qu'elle me donne accès à sa bouche. Alors nos langues se découvrent, se caressent, luttent pour la domination jusqu'à nous laisser hors d'haleine. 

- Tu n'as pas à t'excuser princesse, tu peux même recommencer quand tu veux, dis -je avec un grand sourire.

On entend alors remuer derrière nous, et Ninon se réveille, affamée.

- Papa? Je peux avoir des crêpes? demande -t-elle de sa petite voix ensommeillée.

- Bien sûr mon ange. Je descend te les préparer immédiatement. Pourquoi n'irais tu pas faire un brin de toilette et t'habiller pendant que je fais ça?

Elle obéit et se dirige vers la salle de bains tandis que je me lève et enfile un pantalon de jogging. J'embrasse rapidement la joue de Juliette et lui fait un clin d'oeil en partant, ce sera notre secret.

Je prépare les crêpes et en garnie quelques unes de pâte à tartiner pour Ninon et Juliette avant de leur préparer des tasses de chocolat chaud, ainsi, quand elles descendent, elle peuvent manger rapidement et ma Luna peut aller travailler sans être trop en retard du aux quelques minutes volées ce matin. Ninon dévore son petit déjeuner et se précipite sir la télévision pour regarder ses dessins animés cependant j'ai d'autres plans pour elle comme l'emmener au cinéma et voir l'assistante sociale.

Insoumis [terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant