Pourquoi toi Ashley ?

Chapitre 1

Je me trouve dans ma nouvelle chambre, un tas de carton autour de moi. Je suis heureuse d'être ici, je vais pouvoir oublier la grande ville et me concentrer sur ce que je veux vraiment. Comme avoir des amis et sortir aussi, je n'ai jamais connu ça, j'ai toujours fais fuir les gens. Enfin pas toujours, cela a commencé il y a quatre ans, je me suis renfermée sur moi-même sans aucune raison. Ma mère m'avait d'ailleurs forcé à aller voir un psychologue. Je me suis tenue aux rendez-vous pendant un mois et ne voyant aucun résultat mes parents ont laissé tomber.

Ma chambre est tapissée d'une jolie couleur lavande, cela se marie très bien avec mes meubles blanc. Il ne reste plus que la décoration et les effets personnels à déballer. Je suis extrêmement pressée d'avoir terminé. Je veux aussi sortir explorer les environs. Je ne compte pas passer la fin de mon été à me morfondre, seule dans ma chambre ! Ma rêvasserie prit fin lorsque j'entendis la voix stridente de ma mère :

- À table Ashley !

- J'arrive !

Après avoir enfilé un jean et un sweat, je pris mon plus beau sourire et dévalla les escaliers. Je n'aime pas vraiment le moment du repas car je suis confrontée à mes parents, c'est pesant, personne ne dis rien.

- As-tu pris tes médicaments Ash ?

Ah oui. Je suis diagnostiquée schizophrène. N'importe quoi. C'est faux. C'est ce que dise les médecins quand ils n'ont plus de solution pour toi.

- Oui, répondis-je en souriant, l'air de rien.

Maman a encore fait du poulet avec de la purée, ce qui lui a valu une centaine de compliments de mon père. Il ment, je sais qu'il déteste ça autant que moi, mais il fait semblant car ma mère est sois-disant instable ces temps-ci. Je m'en fiche. Ils ne font pas vraiment attention à moi alors je tente de faire pareil.

J'aide à débarrasser et monte les marches de quatre en quatre. Je vais enfin sortir de cette maison. J'enfile mes chaussures puis fais le chemin en sens inverse.

J'inspire l'air frais, il entre doucement puis il va se loger dans mes poumons. Je me sens mieux à l'extérieur, je n'ai jamais aimé me retrouver entre quatre murs.

J'aime entendre le gazouillis des oiseaux et voir leur course déchaîné pour aller se poser sur les grandes branches secoués par le vent. La nature m'impressionne beaucoup. J'ai d'ailleurs décidé de commencer des études de biologie à la rentrée. Cette année j'ai pris une année sabatique alors j'ai vraiment envie de me lancer et la rentrée ne me fais pas peur. Enfin, il y a les gens, les gens font peur. Ils ont prit l'habitude de me critiquer et de me regarder du coin de l'œil. Les regards font mals.

Je prend un chemin sur ma gauche, puis quand je suis invisible aux yeux du monde je me met à courrir, le plus vite possible ! Il n'y a plus d'air dans mes poumons. Je m'essoufle beaucoup trop vite. Ce n'est pas normal. Mes jambes s'emballent, c'est comme si je ne les contrôlaient plus. J'eurte une pierre et m'écroule lamentablement sur le sol. Je sens les larmes coulées sans que je ne puisses les réfréner.

- JE NE SUIS PAS FOLLE !

Pourquoi est-ce que je cris ça ? Je ne contrôle plus rien, mais larmes ne s'arrêtent plus et je peine à reprendre ma respiration.

- JE NE SUIS PAS FOLLE !

Non, je ne suis pas folle. Je le sais, alors pourquoi je le hurle ?

Je pose ma tête sur l'herbe qui est fraîche en cette fin de journée, essayant d'arrêter le martèlement de mon crâne.

Quand j'ouvre les yeux j'ai l'impression que des heures sont passées, il fait nuit maintenant. Que c'est-il passé ? Me suis-je endormie ? Je me redresse. J'ai horriblement mal à la tête. Je sors mon cellulaire. 3 appels manqués. Ma mère. Il est vingt-deux heures. Je suis partie il y a deux heures. Je me suis endormie ce n'est pas possible. Comment ai-je pu ? Je suis vraiment folle si ça se trouve !

Je me relève et commence à marcher vers la maison. Les arbres ne sont pas rassurants la nuit, on dirait que les branches sont là pour nous écorchées et le bruit du feuillage secoués ressemble aux bruits que feraient un bataillon en marche. Je presse le pas, apeurée.

- Ashley, ne pars pas.

Quoi ? Qui a dit ça ? Je deviens folle j'entend des voix. J'ose me retourner pour guetter les horizons. Rien. Mais toujours ces arbres qui font horriblement peur.

- Je sais ce que tu as fais.

C'est trop ! Je prend mes jambes à mon cou, je fuis sans me retourner. Tout en courrant et en tentant d'éviter les trous je me chuchote " Tu n'es pas folle Ash ".

Ça ne marche pas, je suis folle.

Je m'écroule sur le sol. En pleure.

- Tu es un monstre Ash.