29 - Révélations

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Quand j'arrive devant chez moi quelqu'un m'attend assit sur les marches de l'entrée.
- Salut...
On se fixe et il se relève. Je m'approche de lui pour être à peu près à sa hauteur.
- Qu'est-ce que tu fais là Aaron ? Lui demandais-je en essayant de ne rien laisser paraître face à son regard sur moi qui me déstabilise. C'est bien la première fois que je suis déstabilisé à ce point par le regard de quelqu'un à mon égard. C'est perturbant.
- Je voulais te voir. M'avoue-t-il après quelques secondes.
Il me détail de la tête aux pieds avec les yeux qui pétillent. C'est gênant.
- Viens, rentres. Lui proposais-je en ouvrant la porte d'entrée et pour couper cours à ce moment.
Je sens toujours son regard sur moi mais je fais comme si de rien était et me dirige vers la cuisine, il me suit. Je lui propose à boire et lui sers une bière, moi, je me prends de l'eau que je bois d'une traite. Les tests m'ont assoiffés.
- Tu n'as pas cours normalement maintenant ? Demandais-je en regardant l'heure qui affiche 16h35.
- Si mais je devais absolument te parler.
Je le regarde en fronçant les sourcils.
- Me parler de quoi ?
- De hier. Ses yeux sont ancrés dans les miens et il essaye de lire en moi.
- Pourquoi tu es partis ? Continue-t-il.
Je ne m'attendais pas à cette question. On se regarde dans les yeux. Reprends toi Black, quand il est dans les parages tu es faible, tu ne contrôles aucun de tes sentiments, c'est pas bien. Je sais et ça m'énerve mais je ne me contrôle pas, c'est plus fort que moi.
- J'avais des trucs à régler. Lui avouais-je en pensant au gang.
- C'était quoi ces trucs ? Me demande-t-il en contournant l'îlot pour s'approcher de moi. Je ne bouge pas.
- Ça ne te regarde pas.
Il n'a pas besoin de tout savoir, déjà que je lui ai parlé de ma famille, ça suffit. Il s'approche encore de moi jusqu'à être plus qu'à un mètre de moi.
- Recules. Lui ordonnais-je.
Il ne m'écoute pas et continue d'avancer. Dès que nos peaux rentrent en contact un frisson s'empare de tout mon corps. PUTAIN ! Il affiche un sourire en coin.
- Je te fais de l'effet. Constate-t-il le sourire jusqu'aux oreilles.
- Absolument pas.
Il sourit et me regarde avec défis.
- Tu es sûr ?
J'hoche la tête comme réponse. On ne se quitte pas des yeux une seule seconde.
- C'est ce qu'on va voir. Murmure-t-il pour lui même.
Il se colle à moi et place ses mains sur mes hanches. Il avance sa tête vers mon cou puis fait des petit baisers dessus. J'ai chaud tout d'un coup. Eheh il te fait de l'effet le petit. Malheureusement un peu trop... Sans m'en rendre compte je penche ma tête sur le côté pour lui laisser toute la place qu'il veut pour dévorer mon cou. Je ferme les yeux de plaisir. Je suis tellement bien. À ses côtés la Black froide et sans coeur est en pause et je suis totalement moi. Je ne contrôle plus mes sentiments, je ne me contrôle plus. Je sens qu'il fait une pression sur mon cou puis Aaron se décolle le sourire aux lèvres.
- Alors je te fais pas d'effet ?
Je grogne et vais de l'autre côté de l'îlot. Il sourit satisfait de ma réaction. Il regarde sa montre puis il me fixe.
- Je dois y aller. On se voit demain en cours.
- Hum. Lui répondais-je.
Je le raccompagne jusqu'à la porte et attend qu'il parte. Il démarre et avant de partir il me crit quelque chose qui me fige sur place.
- À demain Cara.
Comment il connaît mon prénom ? Personne le connaît à par ma famille mais ils sont tous mort. Non pas ta mère. Je ne sais même pas si elle est en vie. Si. L'agence te l'a prouvé lors de ton séjour. Oui mais je n'arrive pas à me dire qu'elle est encore en vie et qu'elle n'est pas eu le courage de venir me voir au moins une fois depuis son départ. Elle a peut-être peur de ta réaction. Et ben elle a bien raison. Mais comment Aaron connaîtrai ma mère ? Faut que je fasse des recherches.

PDV Aaron

Je suis dans ma voiture en route pour aller retrouver le gang. J'arrive et me gare. Je rentre dans le vieux bâtiment.
- Comment va ma fille ?
Je me retourne surpris.
- Bien.
- Cara ne se doute de rien ?
- Non.
Je m'assois sur le canapé et regarde Sophia Death, la mère de Black mais aussi la boss et fondatrice de mon gang, devant moi en train de faire les cents pas.
- Quand vas-tu aller la voir ?
Un silence s'installe.
- J'ai tellement peur qu'elle me rejète. M'avoue-t-elle tristement après quelques minutes.
- Tu as eu de bonnes raisons d'être partit, si tu lui expliques, elle comprendra et te pardonneras même si ça prendra peut-être du temps.
Elle me regarde avec de l'espoir dans les yeux puis elle vient s'assoir à côté de moi. Elle souffle puis se tourne vers moi avec le sourire.
- Est-ce que protéger sa fille est une bonne raison ?
- Je crois que c'est la meilleure raison que tu aurais pu avoir. Avouais-je avec un sourire.
- Même si c'était pour la protéger de moi ?
- Tu as fais ça pour la protéger c'est tout ce qui compte.
Black lui pardonnera sûrement, sa mère lui manque et je l'ai compris quand elle m'a parlé d'elle. Je pense qu'elle voudrait surtout comprendre pourquoi elle est partit mais elle va le savoir bientôt, je vais tout faire pour.
- Comment elle est ? Demande Sophia en coupant cours à mes pensées.
- Black ?
- Oui.
Des images de Black me viennent en tête et le sourire s'affiche sur mon visage.
- Il n'y en a pas deux comme elle. Tu peux l'adorer comme tu peux la détester. Elle a beau te repousser tu as toujours cette envie d'en savoir plus sur elle et d'être près d'elle. Ses amis sont ceux qui comptent le plus depuis la mort de sa soeur. Sophia baisse la tête avec les larmes aux yeux.
- Elle est froide avec tout le monde mais quand tu creuses un peu en elle, c'est juste une personne brisée par son passé mais qui a plus souffert que les autres. Elle donne jamais sa confiance et elle a un caractère de merde mais quand tu l'as connais, le plus important, c'est qu'elle soit près de toi. Elle est attachante et ses yeux et son sourire ne font que accentuer ça. Black est la personne la plus unique que je connaisse, il n'y en a pas deux comme elle et je ne la changerais pour rien aux monde. Finis-je le sourire aux lèvres.
Sophia se tourne vers moi le sourire jusqu'aux oreilles.
- Tu ne serais pas amoureux de ma fille toi ? Demande-t-elle en rigolant.
Peut-être un peu.
- Non pas du tout.
- C'est fou comme tu mens mal. Se moque Sophia.
- Je ne mens pas.
- Mais bien sûr...

Agent BlackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant