58 - Anaïs

15 1 0
                                    

   J'étais forcément gênée de penser que ses parents imaginaient que nous avions couchés la nuit passée. Alors que pas du tout. On avait juste dormi dans les bras l'un de l'autre et bon sang ce que c'était agréable ! Je ne lui aurais avoué pour rien au monde, j'aurai trop peur qu'il change, mais il se comportait comme le garçon dont j'avais toujours rêvé.

   D'ailleurs pour être sûre que je dormais pas, je me pinçais. Quand je rouvris les yeux, j'étais toujours là dans la salle de bain, en serviette, à me sécher les cheveux. Même si j'avais une incontrôlable de sourire, je ne pouvais m'empêcher d'être inquiète pour maman. J'espère vraiment qu'ils auront des bonnes nouvelles, genre une petite infection qui se guérit avec deux ou trois médocs, comme ça on en parle plus.

   Je laissais la place à mon nouveau chéri après un court baiser. Je me décidais à l'attendre sur la terrasse, et j'y retrouvais Étienne.

   - Hé, salut !

   - Bien dormi, demanda-t-il.

   - Ça va, je te remercie, répondis-je. Niveau banalité, on était au top.

   - Alors, ça y est ?

   - Oui, ça y est... et toi, tu as passé une bonne soirée hier ?

   - Mouvementée ! Mais au final, avec Karine, on s'est bien amusés.

   - Tant mieux. Oh, faut que j'y aille, il faut que j'aille voir ma mère. À plus tard !

   - Attends ! Tout à l'heure, j'ai donné rendrez-vous à une fille que j'ai rencontré hier, tu es d'accord pour venir avec Loïc et nous à la plage ? Elle est un peu timide.

   - Par solidarité féminine, je dis oui. La pauvre, va falloir la soutenir !

   Je le vis me sourire et me remercier. Je lui fis un clin d'œil et nous partîmes pour l'hôpital.

   - Merci encore de m'accompagner.

   - C'est normal. Tu verras si tu as des enfants un jour.

   Je hochais la tête, distraite. Une fois arrivée, Loïc décida de m'attendre dans la salle d'attente et j'allais donc voir maman.

   - Coucou !

   - Ma chérie !

   Après un câlin, je demandais quand elle allait sortir de là. Plus je la savais là, plus j'avais l'impression que c'était grave.

   - Je sors ce soir. Ils m'ont prévus des examens toute l'après-midi. Au fait...

   - Oui ?

   - Ton père nous rejoint demain matin.

   - Quoi ?

Amours d'étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant