-Bien dormis?
Je relevais les yeux vers mon interlocuteur avant de les écarquiller plus que surprise.
Je me trouvais allongée sur un divan, le haut du corps couché sur les jambes d'Ethan.
Sa main était posée sur mon dos et il me regardait tout en souriant, comme amusé par la situation.
Je me relevais, gênée, alors que mes joues prenaient une couleur rouge tomate.
-Comment j'ai atterris ici? questionnais-je tout en baillant.
-J'avais prévu de t'emmener à l'infirmerie mais tu t'es endormie avant et comme tu avais l'air de t'être calmer, je t'ai simplement laisser dormir jusqu'à maintenant. répondit-il simplement.
-Et tu as dormis ici avec moi?
-J'ai pensé qu'à ton réveil tu voudrais savoir ce qui s'est passé.
-Je, je... articulais-je.
-Je crois que le mot que tu cherches est "merci".
-Merci, Ethan. dis-je, un demi-sourire sur les lèvres face à son regard joueur.
Il sembla satisfait et ses prunelles noisettes se plongèrent dans les miennes.
Son regard exprimait une impuissance, un désolement mais surtout de la compassion.
Une impuissance face au fait que nul ne peut changer le passé, un désolement face à la mort de Jim et de la compassion pour moi, pour ce que je ressentais.
Notre contact visuel fut coupé par l'arrivée de Jasmine qui venait pour voir si j'allais bien.
Apparement la nouvelle de la mort de Jim n'avait pas eu besoin de beaucoup de temps pour circuler, et le fait que j'ai été présente n'était pas omis dans l'histoire.
Noah ne tarda pas non-plus à arriver.
Ils se souciaient tous de moi et j'avais l'impression de compter pour eux, impression que je n'avais pas eu d'aussi loin que je m'en souvienne.
Est-ce que c'était ça l'amitié?
***
Assise sur ma chaise, je jouais avec mon stylo, trouvant malgré moi cela plus intéressant que le cour qui était donné.
Mon voisin, Simon, s'était endormis sur la table.
Il respirait lentement et je dois reconnaître que je ne faisais que de le regarder depuis 5min, mes yeux fixés sur son visage endormis, il était si tranquil et il semblait être dans le plus merveilleux des rêves.
-M. Filsky! On ne dort pas en cours! hurla soudainement la professeure, ce qui me fit sursauter.
Il ouvrit difficilement les yeux, une expression agacée sur le visage l'air de dire toutes les insultes du monde à travers son regard meurtrier cherchant sa victime, avant de se rendre compte que c'était la professeure.
Il se raidit et demanda des excuses à cette dernière mais celle-ci n'y fit rien.
-Vous irez en retenue, 2h ce soir! conclua-t-elle.
Des rires de fond éclatèrent dans la salle de 1*A, il soupira bruyamment et s'étira, encore à moitié endormis.
Je souris face à son expression déconcertée et ses cheveux ébouriffés.
Simon ne fesait pas partit des 17 et je ne pouvais m'empêcher de me demander comment il devait se sentir en aillant tout ses souvenirs.
-Tu comptes me regarder comme ça encore longtemps?
Il s'en était rendu compte.
Je souris à sa remarque. C'est vrai que je le regardais, j'étais simplement curieuse et il fallait avouer qu'il avait un certain charme.
Avant que j'ai eu le temps de lui répondre, la cloche sonna.
Je sortis de la salle le laissant en plan avant de me diriger vers la cafétéria pour manger.
Tandis que je remuais ma purée avec ma fourchette, Jasmine et Noah s'assirent avec moi.
-Hey! lança Jasmine toujours aussi souriante.
Mais comment elle faisait-elle pour être toujours positive et de bonne humeur?
Ça en était presque agaçant.
Cette blonde en talon dégageait une tel force d'esprit qu'elle aura pu convaincre n'importe qui de l'impossible. Sa bonne humeur semblait inébranlable.
-Ça te dérange si on mange avec toi? renchérit-elle.
Elle planta son regard dans le miens, attendant une réponse et je n'eu d'autre choix que de lui dire oui.
Elle s'assit satisfaite et Noah fit de même.
Depuis qu'on était arrivé ici, elles avaient mangés avec moi tout le temps malgré ma réticence et j'avais vite compris que Jasmine n'acceptait pas les refus comme réponses.
Noah était plutôt discrète à l'inverse de Jasmine qu'on pourrait qualifié de je dirais "extravagante"?
Je m'étais rendu compte très vite qu'elle était très intelligente.
On commença à parler de tout et de rien, passant de sujet à sujet sans jamais vraiment divaguer. Sans même que je m'en rende compte.
Une conversation qui je dois admettre devint très vite agréable.
***
L'après-midi je n'allais avoir qu'un seul cours et je me réjouissais déjà du fait que cela me permettrais d'aller au parc.
Nous entrâmes en cours d'histoire et je me retrouvais à côté d'Ethan.
Les moments de ce matin me revinrent en mémoire et je ne pus m'empêcher de redevenir froide et distante avec lui par peur qu'on se soit trop rapprocher.
Tandis que je faisais tout pour l'ignorer, lui ne semblait pas vraiment adopter la même stratégie.
-Tu vas mieux? me dit-il à voie basse.
Je ne lui répondis pas.
-Elena, je sais très bien que tu m'entends... souffla-t-il.
Je tournais ma tête pour lui faire face et mes yeux rencontrèrent les siens, je me forçais immédiatement à baisser le regard.
-Tu vas pas pouvoir m'ignorer éternellement tu sais? insista-t-il.
-Et pourquoi pas? me décidais-je enfin à répondre.
-Tu n'en serais pas capable. dit-il avec un sourire moqueur.
-Si, regarde, j'y arrive très bien jusqu'à maintenant. lançais-je sur un ton défiant.
Il rigola comme si je venais de dire la chose la plus drôle du monde.
-Ta gueule.
-Mlle Delanoé! hurla le professeur.
Et merde.
-On ne discute pas en cours et encore moins pour parler avec ce type de langage.
Je remarquais aussitôt que j'avais parlé un peu plus fort que ce que j'avais imaginé dans ma tête.
-Vous avez 2h de retenue, ce soir. conclua-t-elle.
Je soupirais et regardais Ethan avec un regard meurtrier.
Ça ne faisais même pas une journée que les cours avaient repris et moi j'étais déjà collée.
Il allait vraiment falloir que je me ressaisisse.
***
Après cette fatigante journée de cours, je n'avais qu'une envie, prendre un douche et dormir, même l'idée de me rendre au parc ne m'attirait plus.
Mais mes douces et agréables pensées furent brisées quand je me rappelais que j'avais deux heures de retenue.
Je me rendis donc, peu enthousiaste, traînant des pieds vers ce supplice supplémentaire que l'on m'infligeait. J'arrivais devant la porte de la salle et toquais trois fois avant d'entrer.
Il n'y avait qu'un seul élève dans la salle, Simon.
Quand j'entrais, il se surpris de me voir.
-Allez vous assoir. me dit le surveillant d'un ton sec.
Un homme vieux, de petite taille, avec peu de cheveux, et des formes plutôt généreuse.
Une fois assise, il se leva.
-Bien, je suis Albert et à cause de vous, je perd deux heures de ma vie, vous avez gâcher ma soirée, donc soyez sage, travailler et taisez vous, j'ai bien mieux à faire que de surveiller deux petit insolents comme vous mais bon, que voulez-vous, on a pas toujours ce que l'on veut. Il marqua une pose. Je vous ai dit de travailler! dit-il de sa voie grincheuse qui était devenue execivemment aiguë.
On échangea un rapide regard avec Simon et on ne pu s'empêcher de rire quand ce petit homme étrange se rassit et se mît à écrire dans un petit carnet.
-Alors Elena, comme ça on se fait coller le premier jour de cours? me demanda-t-il.
-Je pourrais te demander la même chose.
Une certaine complicité s'était installée entre nous au bout de ces deux heures, on avait parlé, rigolé et j'en passe.
J'avais enlevé les barrières derrière lesquelles je me plaçais avec les 17 et je me sentais moi-même avec Simon.
Aucune crainte de devoir me battre avec lui pour ma vie, aucun fardeaux.
Simon était quelqu'un d'impulsif et d'unique en son genre et il semblait vouloir profiter de chaque instant de sa vie au maximum.
Peut-être que je devrais prendre exemple sur lui.
Parfois, on rencontre des personnes, on vit des moments auxquels on pensait le moins du monde.
Des rencontres banales peuvent vite devenir vitale, comme on dit. Qui peux bien le savoir?~~~~~~
Voilà pour ce chapitre 6, il ne contient pas beaucoup d'action mais l'histoire doit avancer un peu avant. J'espère que ça vous aura plus!
❤️
-A.
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Amnesia. (precious memories)
Genç KurguIls sont 20 et les morts se succèdent en catacombe. Ils leurs ont effacés la memoire, dérobés leurs souvenirs. Ils ne savent plus qui ils sont et en quoi croire. Lorsque l'amour, l'amitié et le besoin de savoir qui on est s'entremêlent, la vie à 16...