4 juin, 2014; 18h00
Ils avaient perdu leurs prisonniers. Comment avaient-ils fait pour perdre une cible menottée et blessée? Rumlow soupira en remettant son téléphone dans sa poche. Pierce allait leur en mettre une à tous. Il savait que le soldat serait celui qui en baverait le plus, mais que pourrait-il y faire?
Celui-ci était silencieux, comme d'habitude. Seulement, Rumlow voyait bien que quelque chose était différent. Sa rencontre avec Capitaine Rogers l'avait ébranlé. Pierce aurait dû le savoir. Seulement, qui d'autre que le soldat de l'hiver pouvait vraiment venir à bout de Capitaine America?
Ils étaient devant un immeuble encerclé d'un mur de stuco blanc avec une porte grillée. Derrière se trouvait une cours intérieure avec un petit jardin et deux grands arbres. Le jardin donnait sur quatre portes, quatre appartements différents. Derrière l'une d'elle se trouvait la mission. Le soldat observait l'endroit, fronçant les sourcils. Son regard se porta sur une fenêtre en particulier, dont les rideaux étaient tirés.
«– Où sommes-nous? demanda-t-il à Rumlow qui tourna la tête pour regarder lui aussi l'immeuble.
– La porte sur le mur en face de la grille. Numéro trois. Sa chambre se trouve au deuxième étage, au fond du couloir après la cuisine.
– Où est-elle?
– Elle arrivera dans quarante-sept minutes. Cela laissera le temps aux deux colocataires de partir.
– Et s'ils ne partent pas? demanda le soldat en tournant la tête vers son équipier.
– Ce ne sera pas le premier dommage collatéral de ta carrière, fit Rumlow simplement, le regard toujours sur la rue où les passants se faisaient plus rares. Les ordres sont de faire ça le plus silencieusement possible, le plus vite possible. Ne te fais pas remarquer, insista l'homme en lui lançant un regard.»
Il hocha la tête sans rien ajouter et s'appuya sur ses genoux, le regard fixé sur le bâtiment de l'autre côté de la rue. Les murs étaient blancs. Il y avait des rideaux verts sur la fenêtre qu'il regardait. Le soleil qui se couchait lentement se reflétait dessus et faisait briller la couleur des arbres...
Il fronça les sourcils et posa sa main métallique contre son front. Elle était froide. Comme le vent qui fouettait ses vêtements sous la vitesse à laquelle il poussait sa moto...
«– Ça va? demanda la voix de Rumlow quelque part sur sa droite.
– Oui... murmura-t-il d'une voix rauque.»
Il ouvrit les yeux sur la fenêtre qu'il devrait gagner sous peu et se dit que cette mission était beaucoup plus facile que la dernière. Tuer et repartir. Ce serait simple. Si simple...
Mais pourquoi? Pouvait-il demander pourquoi? Que lui répondrait Rumlow? Ferait-il un rapport sur lui? Il n'avait pas tué sa dernière cible, alors que lui ferait-on de plus s'il posait des questions? Il ne voulait pas retourner sur la chaise. Toutefois, quelque chose en lui le fit hésiter. Que se passerait-il s'il ne retournait pas sur la chaise et qu'on ne lui donnait pas les électrochocs? C'était tout ce qu'il avait toujours connu. Cette expérience faisait parti de lui à part entière, autant que de respirer pour survivre. Seulement, il pouvait survivre autrement qu'avec la douleur. Depuis quand n'était-il par retourné au centre de commandement? Quelques jours, assurément, et rien n'était arrivé, outre le fait qu'il n'avait pas rempli sa dernière mission comme il le devait.
Derrière lui, un enfant appela à l'aide...
Il tourna la tête, mais ne vit rien. Que le goudron noir du toit. Il fronça les sourcils de nouveau et passa sa main droite sur son visage pour se reprendre. Il devait se concentrer.
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Brise d'été et vent d'hiver
FanfictiePourquoi son nom ne cessait de résonner dans sa tête à chacun de ses pas alors qu'il devait la tuer? C'étaient ses ordres, clairs. Il le ferait, toutefois, il n'arriva pas à se sortir de l'esprit qu'il connaissait ce nom. On le lui avait déjà dit. I...