Ma sonnerie de téléphone me réveille en sursaut. Je me redresse d'un coup dans le lit et l'éteint. Déboussolée, je regarde autour de moi en passant mes mains dans mes cheveux. Le soleil commence à se lever et éclaire déjà ma nouvelle chambre chez Will. Enfin, chez moi maintenant. Je prends une grande bouffée d'air tout en me souvenant que je dois me préparer pour aller travailler. Je sors du lit et me dirige dans la salle de bain. Je prépares mes affaires avant de prendre une douche. Ma crise d'hier et la chaleur de la nuit m'ont fait transpirer et je déteste cette sensation.Alors que je passe mon visage sous l'eau chaude, je repense à mon carnet placé sous mon coussin. Je n'ai pas réussi à m'endormir avant trois heures à cause de lui, me remémorant mes écrits et en m'interdisant de lire la suite. Il faut que j'y aille doucement, que je me préserve. Il faut que j'essaye de faire remonter les souvenirs en même temps que ma lecture et pas que je me bourre d'informations.
Entourée d'une serviette, je me brosse les dents, me mets un coup de mascara puis coiffe mes cheveux. Je regarde mon reflet dans la glace et me rend compte qu'on peut constater que je n'ai pas beaucoup dormi. Du coup, je décide de me mettre tout de même un peu d'anticerne sous les yeux. Une fois fait, j'ai l'air d'avoir meilleure mine. Pas que je m'en inquiète, mais si je travaille dans un country club où la réputation compte, j'ai intérêt à être présentable.
J'enfile une tenue basique, de toute façon je sais que je vais recevoir un uniforme en arrivant. J'opte donc pour un short en jean et un haut ample dans les tons bleu et marron.
Une fois prête, j'attrape mon sac où je mets mon portefeuille, mon téléphone, ma Ventoline et deux ou trois trucs de fille avant de descendre dans la cuisine. Ça fait bizarre d'habiter dans une si grande maison alors que nous sommes uniquement trois. La femme de ménage à intérêt à être payée en conséquence par rapport à la taille de la maison.
Dans la cuisine, Will est appuyé contre l'îlot central, une tasse de café dans une main et le journal dans l'autre. Comme d'habitude, il est habillé d'un polo et d'un bermuda et sa coiffure est impeccable. Lorsqu'il me voit entrer, il me sourit de toutes ses dents parfaitement blanches.
-Comment te sens-tu Avery ?
-Ça va.
Je rentre dans la cuisine inspectée par son regard et son sourire qui m'ont l'air sincère. Je me sens obligée de lui poser la même question.
-Et toi ?
Son regard s'illumine ce qui me grossit la boule que j'ai dans le ventre.
-Je vais très bien je te remercie. Tu es prête pour ton premier jour ?
J'ouvre tous les placards pour trouver une tasse et lorsque j'en ai enfin une, je m'avance vers la cafetière.
-Oui, je crois. Finis-je par dire en me servant du café
-Tu vas voir, mes employés sont tous très gentils, je suis sur que tu vas te faire des amis parmi eux.
Je lui souris en réponse et bois une gorgée dans ma tasse. A ce moment, ma mère, vêtue d'un peignoir, entre tout sourire. Elle avance vers Will qui lui tend les bras pour l'embrasser, puis vient me serrer le bras gauche en m'embrassant le front.
-Déjà prête mon cœur ?
- Oui.
-Tu as pensé à prendre ta Ventoline ?
-Oui m'man. Soufflé-je
-Et tes cachets contre la douleur ?
-Oui.
Je lève les yeux au ciel avant de boire une nouvelle gorgée. J'en ai marre qu'elle me demande toujours si j'ai pris le nécessaire avant de sortir de la maison.
VOUS LISEZ
I FORGOT YOU
RomantizmAvery ne s'est jamais vraiment remise de son accident quatre ans plus tôt qui à coûté la vie à son père, ni de sa perte de mémoire des six mois suivant passés à l'hôpital. Alors qu'une nouvelle vie s'annonce pour elle dans la somptueuse maison de l...