Chapitre 22

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Ce matin je suis bien décidée à terminer mon journal, d'autant plus que ça fait deux jours que je n'ai rien lu et Matthew me manque. Je descends rapidement prendre une pomme dans la cuisine et la mange tout en remontant les escaliers. De retour dans la chambre, je termine mon fruit puis me brosse les dents. Je vais ensuite attraper mon coussin qui sent toujours un peu Matt, mon carnet et vais m'installer sur mon transat.

Lorsque je l'ouvre où je m'étais arrêtée, je me rends compte qu'il ne me reste plus beaucoup de pages et même si j'ai la volonté de finir, cela m'angoisse.

« 163eme jour d'hôpital après mon réveil du coma. Samedi 18 novembre. Matthew et moi avons eu le droit de rester un peu dehors à la nuit tombée pour regarder les étoiles. Nous n'avons eu que vingt minutes alors on en a profité. Je me suis blottie contre lui et je l'ai écouté me parler et me montrer les constellations. La grande ourse, la petite ourse, le lion, le verseau, mais j'ai eu un peu plus de mal avec celle du dragon. Il a du me montrer avec ma propre main. Puis nous avons parlé de l'étoile polaire et forcément du pays imaginaire. Matthew m'a dit qu'il serait le bras droit de Peter Pan et moi je lui ai dit qu'avant que Peter Pan et lui me sauvent, j'étais retenue prisonnière du capitaine Crochet où j'étais obligée de nettoyer le bateau. Nous avons ri, nous nous sommes embrassés et tout cela était magique. Il m'a alors fait une promesse. « Avery, quoiqu'il arrive, je t'aimerai toujours. Toujours. » J'ai pleuré, je l'ai embrassé et je lui ai dit à quel point je l'aimais. Cette soirée restera gravée dans mon cœur comme la plus parfaite qu'on ait passé ensemble. »

« 169 eme jour d'hôpital après mon réveil du coma. Vendredi 24 novembre. J'ai appris que je sortais de l'hôpital dans cinq jours. Lorsque l'on me l'a dit, j'ai pleuré pendant deux heures dans les bras de Matthew. Il m'a dit que je ne devais pas m'inquiéter, qu'on se reverrait souvent, que je reviendrai lui rendre visite à l'hôpital, puis quand il sortira on se reverra le plus souvent possible. »

« 170 eme jour d'hôpital après mon réveil du coma. Samedi 25 novembre. J'ai eu un rendez-vous avec la psychologue et ma mère aujourd'hui. Je n'ai pas beaucoup parlé. La psychologue a dit à ma mère que j'allais surement très mal vivre la séparation avec Matthew et qu'elle devra faire en sorte qu'on reste en contact lui et moi si elle ne veut que je retombe en dépression. »

« 171 eme jour d'hôpital après mon réveil du coma. Dimanche 26 novembre. Matthew essaye de me faire rire, beaucoup et il y arrive. Mais je ne peux pas m'empêcher de vite repenser au fait que je vais bientôt sortir de l'hôpital sans lui. Mais il me rassure, me prend dans ses bras, m'embrasse. »

« 172 eme jour d'hôpital après mon réveil du coma. Lundi 27 novembre. Pour ma dernière soirée à l'hôpital, on nous a laissés, Matthew et moi, une heure dehors sous les étoiles. Elles commencent à être moins nombreuses et il fait de plus en plus froid. Mais l'étoile polaire est toujours là. Je me suis blottie dans les bras de Matthew sous la couverture pendant que nous avons regardé le ciel. Puis il m'a dit « tu te souviens que lorsque je sortirai, on doit aller jour au golf toi et moi ? ». J'ai ri, me souvenant de la fois où nous avons joué au jeu « j'ai jamais ». J'avais dit que je n'avais jamais joué au golf pour échapper à la honte de ne jamais avoir embrassé un garçon avant Matthew. Ça m'a paru loin. Je lui ai dit que j'allais lui mettre une raclée même si je n'ai jamais joué. Il m'a dit qu'il aimerait bien voir ça. Puis nous n'avons plus rien dit et je me suis mise à verser quelques larmes en silence. Matthew a alors fait en sorte que je sois face à lui, les yeux dans les yeux et il m'a dit mot pour mot « Avery, je t'aime, je t'aime comme je n'aurai jamais pensé aimer un jour. Je ne veux pas te perdre, je crois que j'en mourais. Je te promets de ne jamais te faire du mal, de te faire rire, de t'aimer comme jamais aucun autre homme ne pourra t'aimer. Alors fais moi la promesse de toujours rester avec moi, de m'aimer toi aussi pour toujours ». Je lui ai promis que je l'aimerai toujours puis nous nous sommes embrassés pour sceller cette promesse. »

I FORGOT YOUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant