réconfort

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L'adolescente essaya de retirer cette idée de ses pensées en secouant vivement sa tête, faisant ainsi virevolter ses longs cheveux raides dans tous les sens. Ça ne pouvait pas être ça. Elle devait sûrement faire une erreur. Ce qu'elle ressentait n'était qu'un profond ennui. Oui, c'est ça, un profond ennui, elle tentait de s'en persuader. Alors pourquoi ressentait-elle un tel vide au fond d'elle? Comme si on l'avait poignardé en plein cœur. D'ailleurs ce dernier se mit à s'emballer. Jo' avait le regard perdu dans le vide, elle était complètement tétanisée à l'idée d'être touchée par la solitude parce qu'elle savait que la  seconde fois que ça l'atteindrait, ça l'anéantirait. Non, elle ne devait pas avoir peur. Ce n'est que de l'ennui. Tout ceux-ci lui embrouilla le cerveau. Elle commençait à se faire du souci pour rien comme sa génitrice a tendance à le faire ce qui ne la rassura pas plus. Il n'y avait rien de grave.

Elle fut vite ramener à la raison par la voix monotone qui annonça que le prochain arrêt était Saint-Amant. Elle envoya un message à sa cousine, lui prévenant qu'elle arriverait dans moins de dix minutes. La brunette prit ses affaires et se leva. Elle manqua de tomber mais de justesse, elle réussit à se rattraper à un siège. Elle eut du mal à quitter le compartiment -qui était encore plus vide qu'au départ- dû à son manque d'équilibre. Sa main s'aggripa à une barre, le temps que l'engin s'immobilise au quaie. Elle avait hâte que le train s'arrête, elle n'aurait pas pu supporté être coincée une minute de plus à l'intérieur. Elle expira longuement ce qui la détendit un peu. Jo' s'efforça d'arborer un beau sourire. Elle devait avoir bonne mine face à sa cousine.

Et les portes s'ouvrirent à ce moment-là, le soleil lui tapant les yeux. Elle sortit et chercha aux alentours une personne lui étant familière mais elle n'eut à peine le temps de se retourner que Maia se jeta déjà dans ses bras. Cette dernière faillit la faire tomber en arrière.

"-Oh, Jo' tu m'as tellement manqué! s'exclama-t-elle surexcitée en resserrant son étreinte.
-Toi aussi. dit-elle, le souffle coupé par ce câlin."

Ce geste avait beau lui couper la respiration, cela lui fit un grand bien. Elle se sentait soulagée dans ses bras. Tout ce mal qu'elle avait senti s'envola. Son organe vital se remplit de joie. Ça se vit au grand sourire qui régnait sur son visage. La jeune fille s'aperçut qu'elle avait dramatisé les choses. Il n'y avait pas de quoi s'en faire... Pas vrai?

Deux voies opposéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant