Chapitre 11

4.3K 313 0
                                    

La matinée de cours était assez fatigante, les différents professeurs que nous avion eu n'ont pas traîner pour les présentations si bien que je me suis retrouvé à taper comme une folle les touches de mon ordinateur pour ne pas rater une miette d'explication.

Assises sous un grand chêne, Charlie et moi mangeons notre sandwich acheté il y a quelques minutes. J'ai appris à connaître ma nouvelle amie, durant les quelques minutes que l'on a eu de pause, et elle me ressemble plus que je n'y pensais. Son adoration pour le sport est similaire à la mienne et le fait qu'elle rejette toutes personnes se croyant supérieure à elle me fait rire.

«-Toi aussi tu as eu le droit à la petite fille parfaite te récitant un texte préalablement écrit? Demande Charly

-Oui, elle m'a même donné son numéro que j'ai directement jeté à la poubelle. Je réponds en riant

-Je crois que c'est une de ses filles faisant partie d'une sororité et transformant les plus faible en ses esclaves.»

Je ris de sa remarque pour le moins réfléchie et reporte mon attention sur mon sandwich. Lorsque la fin des cours fut arrivé je dus courir jusqu'à ma voiture et me dépêcher à arriver jusqu'au petit bar dans lequel je travail comme serveuse. Me voilà allongé sur mon lit, Me voilà allongé de tout mon long sur mon lit, épuisée et mourant de chaud. Mon téléphone se met à vibrer sur ma table de nuit, je regarde de qui provient l'appelle et vois avec étonnement le prénom de ma meilleure amie qui ne devait m'appeler que samedi étant de retour dans l'armée.

«-Haley! Dis-je

-Skyler! Alors cette rentrée?

-Épuisante, mais tu ne devais pas m'appeler seulement samedi? Questionnais-je

-En effet mais je suis de service en ville donc j'en profite. Et tu t'aie fais des amis?

-Oui, elle s'appelle Charly. Dis-je en riant

-Tant mieux j'avais peur que l'on te prenne pour l'antisociale.

-Très drôle et pour te dire elle est à peu près comme moi.

-Donc deux antisociales ensembles. Dit-elle en riant

-Arrête avec ça.

-D'accord j'arrête et tu as des nouvelles de Zack?

-Non, tu sais, il n'ait pas sur le continent. Dis-je tristement

-Il te manque?

-Un peu.

-Juste un peu?

-Ce n'est pas comme si l'on était ensemble depuis des lustres! Mais même s'il me manque rien ne change ma décision sur notre séparation.

-Très bien, je suis heureuse que tu l'avoue enfin. Tu fais des progrès au niveau émotionnel. Je dois te laisser mais je t'appelle samedi et je vais voir si je ne peux pas passer chez toi. Dit-elle toute joyeuse

-Ok, bye!

-Bye!»

Je raccroche et clique sur l'application message, j'inscris dans le champ du destinataire le nom de Zachary et commence à taper mon message.

«Salut Zack! Tu sais c'était la rentrée aujourd'hui et elle a été épuisante mais malgré le fait que je ne suis pas très sociable, je me suis fait une amie et elle est aussi antisociale que moi. Tu me manques, je sais que l'on est plus ensemble mais j'ai besoin de toi.»

Je clique sur envoyer et pose mon portable sur mon lit et pars sous la douche. J'ai peut-être omis un détail sur le fait que Zachary me manque, il me manque tellement que je lui envoie un message tous les jours sachant qu'il ne me répondra pas. Et je regrette ma décision, oui je la regrette énormément.

Point de vue de Zachary

26 septembre

Respire profondément.

«-J'ai hâte de venir te rejoindre. Dis-je

-Tu vas me manquer

-J'emménage dans moins d'une semaine avec toi! Dis-je en riant»

Concentre-toi.

«-Mon départ est dans une semaine.

- Pendant combien de temps seras-tu là-bas? Demande Skyler

- Je ne sais pas. Mais je ne pars pas si tu ne le veux pas.

- Non, c'est ton métier et puis moi j'ai l'université.»

Ne bouge surtout pas.

«-Je n'y arrive pas Zack, je crois qu'il serait mieux pour nous de faire une pause. Chuchote Skyler

-Tu en es sûre?

-Oui.

-Alors faisons une pause. Je dois y aller, mon taxi m'attend.»

Et tire.

Le camp dans lequel j'ai été affecté a été pris d'assaut, voilà maintenant une heure que j'essaye de survivre, voyant mes compagnons tomber au sol, le sang sortant d'une partie de leurs corps et leur visage crispé de douleur. Je ne cesse de penser que j'aurais pu les sauver mais il est déjà trop tard, ils sont déjà tous morts. Ces hommes et ces femmes ayant des familles à l'autre bout du monde, des enfants qui ne reverront jamais l'un de leurs parents.

Et puis d'un coup il y a ce bruit, ma chute, cette douleur au niveau de ma jambe, mes yeux se ferment et je la voie, me souriant, à travers la pénombre.

«-Monsieur, vous m'entendez?»

Oui je vous entends monsieur mais s'il vous plaît arrêtez cette douleur dans ma jambe.

«-Monsieur, serrez ma main si vous m'entendez.»

Je serre la main de mon interlocuteur et essaye d'ouvrir les yeux. La lumière aveuglante m'incite à les fermer mais je tiens bon. Je cligne plusieurs fois des yeux, essaye de me tourner vers la gauche mais la douleur m'arrache un cri.

«-Monsieur, je suis le docteur Sanchez. Restez calme, vous vous êtes fait tirer dessus, nous sommes en route pour le bloc opératoire.»

En une fraction de secondes je me retrouve endormie à l'aide d'un masque. 

US Army (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant