US Army (terminée)

Chapitre 17

3 ans plus tard- 8 octobre

Je suis réveillé par la sonnerie de mon téléphone m'annonçant un appel entrant, je l'attrape et décroche sans même regarder qui m'appelle.

«-Skyler Lewis à l'appareil. Dis-je d'une voie endormie

-Bonjours Skyler, excuse-moi de te déranger aussi tôt mais je devais vraiment t'avoir au téléphone.»

Je tourne ma tête vers mon radio réveil indiquant trois heure du matin, quel psychopathe m'appelle à une telle heure?

«-Ce n'est rien, à qui ais-je l'honneur de parler?

-Je suis Achille, un ami de ton père. Du moins je l'étais. Dit-il d'une petite voix

-Pourquoi appelez-vous? Je demande froidement

-J'ai appris sa mort il y a seulement quelques mois, toute mes condoléances. Mais si je t'appelles c'est parce que nous avons besoins que quelqu'un vienne vider son bureau à la base de «Fort Sam Houston» au Texas. Je t'aie envoyé un mail avec toutes les informations nécessaire à ton voyage. Dit-il avec, j'en suis sûre, un sourire coller au visage

-J'y jetterais un œil.

-Très bien, au revoir Mlle. Lewis.»

Je raccroche et reste assise sur mon lit, le regard dans le vide. Mon père est mort il y a deux ans lors d'une mission en Afghanistan. Je me souviens de la dernière fois que je l'ai vue comme si c'était hier: nous étions dimanche, il faisait chaud, beaucoup trop chaud d'ailleurs, il m'a promis qu'il reviendrait et que tous ces déplacement seraient terminés, qu'il travaillerait à la maison. Mais rien de tout ça ne sait passé. Un jours, lorsque je suis rentré dans la maison familiale, j'ai trouvé ma mère, assise sur le canapé, une lettre à la main. Elle avait le regard livide, sans vie, et c'est avec une voix remplie de larme qu'elle m'a expliqué. Lors de notre conversation, la dernière phrase que mon père m'a adressé m'est revenue en tête: «Quoi qu'il arrive, l'on trouve toujours une solution.». Ma solution à moi a été de quitter la fac de médecine, de rentrer vivre à Miami pour m'occuper, avec ma mère, de ma famille. Un an après sa mort nous avons déménagé dans ma ville natale, dans la ville où il est enterré, Chicago.

Je me lève de mon lit, enfile une tenue de sport assez chaude pour ne pas être frigorifié lors de ma course et sors de mon domicile munis d'un sac à dos. Les rues de Chicago sont désertes, comme figé, le froid de l'hiver commence à venir et bientôt il me faudra ressortir mon manteau.

Lorsque j'arrive devant les grilles fermées du cimetière, je les escalades et marche jusqu'à la tombe de mon père. Je m'agenouille sur l'herbe humide et commence à parler. Je lui parle du fait que je commence à m'habituer à la vie ici, que je ne dors presque pas et qu'il me manque. Je ne parle jamais de ma vie amoureuse puisque je n'en ai plus et encore moins de ma meilleure amie puisque celle-ci a préféré couper les communications en partant pour une destination inconnue.

«- Qui que vous soyez ne bougez plus! Cri le gardien»

Je me tourne vers l'homme en uniforme et lui souris gentiment.

«-Mademoiselle je vous ai déjà dit de venir aux heures d'ouverture. Maintenant sortez!»

Je ne me fais prier, sors du cimetière et cours pour rentrer chez moi.

10 octobre

Mon frère et moi avançons dans les nombreuses allées du cimetière avant d'arriver devant celle de notre père, j'y dépose une rose blanche avant de laisser Austin seul. Lorsqu'il revient les larmes aux yeux je lui tends les clés de voiture. Il me les prend, pars à la voiture et démarre en me jetant un dernier regard. Je m'assoie dans l'herbe et sors de ma poche le collier en argent offert par mon père à mon sixième anniversaire.

«-Papa tu m'as dit que quoi qu'il arrive il y a toujours une solution, le problème c'est que pour la douleur qui est dans mon cœur il n'y aura jamais de solution et s'il y en a une je t'en supplie aide moi à la trouver. Dis-je en pleurant»

Je creuse un petit trou à l'aide de mes mains et y installe le collier avant de le recouvrir. Le temps passe, je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, peut-être une heure ou biens seulement quelques minutes. La seule chose que je sais c'est que le soleil à laissé sa place à de gros nuages gris et à une légère brise me faisant frissonner et claquer des dents. Quelques gouttes d'eau s'abat sur moi, je devrais me lever et me mettre à l'abri. Oui, je devrais. Mais je n'en ai tout simplement pas la force.

«-Skyler il est temps de rentrer maintenant.»

Je connais cette voix, cette si belle voix appartenant à mon ex-petit ami. Je lève la tête et le vois, parapluie en main et manteau sur le dos, debout à mes côtés. Il s'abaisse à mon niveau, enlève son manteau pour le poser sur mes épaule avant de m'aider à me lever et m'emmener à sa voiture. Il monte à son tours, démarre la voiture, allumant par la même occasion le chauffage. Je pose ma tête contre l'appuie tête et regarde, sans vraiment le regarder, le paysage défilant sous mes yeux.

«-Que fais-tu ici? Je demande

-Ton frère m'a appelé, il m'a dit que tu aurais besoin d'un ami. Dit-il d'une voix posé»

Mon cœur s'emballe et mes poings se serrent. Un ami? Tu es loin d'être un ami Zachary.

«-Je n'ai besoins de personne. Dis-je froidement. Sinon comment va ta vie?

- Ho... Euh... et bien j'ai eu un nouveau travail et j'ai emménagé dans une maison et j'ai aussi rencontré quelqu'un, ça fait maintenant un an et l'on vit ensemble.

- Je suis contente pour toi, comment s'appelle-t-elle? Je demande en tournant ma tête vers lui

-Sophie, elle est française et adorable. Et toi, comment va ta vie ici?

-Je vis toujours avec ma mère, je me suis fait viré de mon boulot et j'ai rencontré quelqu'un mais il m'a largué parce qu'il me trouvait trop froide mais c'est surtout parce qu'il couchait avec sa secrétaire et ma meilleure amie ne me parle plus. Enfin bref je suis redevenu la Skyler d'il y a cinq ans.

-Je suis désolé Sky. Dit-il mal à l'aise

-Ne le soit pas. Dis-je en tournant ma tête vers la fenêtre»

Ne sois pas désolé Zack, ça ne sers à rien, parce que au fond tu ne le pense pas, parce que toi tu as refais ta vie. Une vie où tu es réellement heureux.