Chap XIV

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CHAP 14 :

Il fait nuit, mon palais sec me rappelle à ma soif, tandis que mon ventre, grognant tel un lion, à ma faim. Mais surtout il faut que je me douche, j'ai l'impression d'avoir des mouches qui virevoltent au dessus de ma tête tellement l'odeur qui m'imprègne est répugnante. Un putois pourrait être facilement mon ami ! Mon haleine ne doit pas être meilleure et une brosse à dent et du dentifrice ne seraient pas de trop...

De plus, je suis tellement fatiguée que je dois me faire violence pour ne pas m'écrouler par terre sans crier gare.

Mes yeux passant de la carte à la route, je cherche le lieu indiqué encore une fois.

Au bout de quelques minutes, je m'aperçois que je suis arrivée au bon endroit. Une boîte de nuit, qui l'aurait cru ?

Mais bon, autant allier l'utile à l'agréable, peut être que danser me détendra. J'inspecte mes habits sales et soupire. Le constat est simple : je ne peux pas aller dans cette boîte dans cette tenue. Et pas de besoin de miroir pour savoir que mes cheveux doivent être tellement crasseux et gras qu'on pourrait cuire des frites dessus !

Je prends le sac qui m'accompagne toujours et farfouille dedans, pour trouver enfin une tenue digne de ce lieu !

Il ne me manque plus que des vestiaires pour me changer, je ne peux décemment pas me déshabiller dans la rue. Je suis de nature pudique et le fait de « s'habiller » ou « d'uriner entre deux voitures », m'a toujours horripilée. Et ce malgré le fait que j'aie dû le faire à de nombreuses reprises quand j'étais petite...

J'ai toujours l'effroi qu'une personne passe et m'observe.

Je m'avance vers la fille d'attente où de nombreuses personnes patientent.

Je me range à la queue priant pour qu'il y ait des cabines.

...

Les individus devant moi viennent d'entrer dans la boîte, je me plante donc face au vigil dont la carrure n'a rien à envier à Shrek de la boîte de striptease.

Il me regarde froidement avec hauteur.

Vigil – Avez-vous une invitation ?

Une invitation ? Je n'en ai pas, mais peut être que l'assassin a eu la délicatesse d'en laisser une à mon nom, vu qui tenait à ce que j'aille à cet endroit.

Moi – Avez-vous une entrée réservée au nom de : Mandy Ly ?

Il prend son portable et prononce mon nom, tel un robot télécommandé. Une fois l'appel terminé, il range son téléphone, esquisse un sourire singulier et se tourne vers la droite pour me laisser passer. Ouf, je suis inscrite !

Moi – Il y a-t-il des vestiaires quelques parts ?

Il me toise de haut en bas et m'indique une porte dans le couloir portant une pancarte « vestiaire ». Logique !

Je le remercie du bout des lèvres, politesse oblige, et me dirige vers les vestiaires loin des regards moqueurs ou indignés des personnes présentes derrière moi.

...

Je suis enfin prête. Je me regarde attentivement dans le miroir, je porte un haut simple, une veste en cuire noir, un jean noir et mes cheveux sont relevés en une queue de cheval.

Grace à la douche qui jouxte les vestiaires, je suis à nouveau moi-même propre et en pleine forme.

J'ouvre la porte et la musique assourdissante résonne dans mes oreilles. Je fronce les sourcils un instant puis tente de me détendre tout en me dirigeant jusqu'à la piste de danse.

Rebelle & AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant