chapitre trois

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Il y avait du vent, une brise glaciale, désagréable, forte, trop bruyante. Puis au milieu, un enfant, pleurant à chaudes larmes en appelant sa mère. Il avait l'air perdu, seul au milieu de cette ruelle froide et abandonnée.

Puis un homme, sortant de la bâtisse en face de lui, il semblait remettre ses vêtements en ordre. Son sourire méprisant et oppressant fut offert à l'enfant, il faisait peur, comme tous les autres avant lui. Puis sa mère était aussi sorti, et Yoongi avait directement couru jusqu'à elle pour la serrer dans ses frêles bras apeuré comme chaque soir.

Mon corps fut pris par une grande vague de spasmes, une douleur vive s'ancra dans ma tête. Je n'arrivais pas à ouvrir les yeux, je voyais encore les images de ces soirées ignobles, elles persistaient dans ma mémoire, tel des parasites. Elles continuaient à défiler devant moi alors que j'étais pourtant persuadé d'être réveillé.

Les tremblements que mon corps m'infligeait étaient insoutenable comme si j'étais aux portes des limbes. C'était donc ça le repos éternel ? N'avais je pas me droit à une mort paisible comme tout un chacun ? Etais-je condamné à vivre un perpétuel cauchemar ?

Malheureusement une forte emprise au niveau de mes poignets me rappela à la réalité. Je pouvais sentir mon pou à ce même niveau, ça pulsait, c'était désagréable et j'étais effrayé. Ma gorge me brûlait, j'étais persuadé que nul air ne passait la barrière de mes lèvres et pourtant mon thorax s'activait de manière irrégulière. Puis je crus entendre le souffle d'une voix lointaine:



_Ça va aller, calme toi.

Ces paroles, bien que je n'en connaisse pas la provenance avaient eu le don de m'apaiser. Mon corps se calma et mes tremblements diminuèrent. Je sentais des gouttes de sueur perler sur mon front. Mes cheveux étaient collés à celles-ci. J'eus à peine le temps d'ouvrir les yeux pour voir la personne qui se trouvait à mon chevet qu'ils se refermèrent d'eux-mêmes. La fatigue m'avait pris de court et le terrifiant monde des rêves m'ouvrit ses portes une nouvelle fois, bien que cela soit plus comme une prolongation de vie. Une vie qui avait l'apparence douteuse aux moeurs funeste, c'était comme la maison de mon diable intérieur et j'avais toujours aussi peur.

𝐷𝑒𝑠𝑡𝑟𝑜𝑦 𝑚𝑦 𝑠𝑜𝑢𝑙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant