Self-injury

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J'étais rester emmitouflé dans ses grands bras durant de longues heures. A bout de force et de souffle je m'étais endormis dans ses derniers, collé contre son torse. Son corps m'enveloppait d'une chaleur envoûtante. Jamais ô grand jamais je ne pourrais oublier une telle nuit. Je me sentais anormalement bien, pourtant mes pleurs n'avaient pas cessés. Je ne serais toujours pas expliquer pourquoi mes larmes avaient coulé, un trop plein d'énergie peu être bien.

Nous étions dimanche matin et j'étais réveillé depuis d'interminables minutes. Cette envie refaisait face. Toutefois je n'en avais plus réellement le besoin. J'avais un toit ainsi que quelqu'un qui prenait soin de moi. Mais cette maudite addiction risquait de me suivre encore longtemps. Chaque minutes qui s'écoulaient me rappelaient à quel point cette envie de me faire du mal refaisait subtilement surface. J'en avais irrémédiablement besoin. Mes craintes surplombaient les bonnes choses qu'y venait de m'arriver. J'étais mal, terriblement mal. 

Mon stresse ce reproduisait à nouveau. Je ne savais plus ou regarder. Je ne savais plus ou donner de la tête tellement cette envie prenait de l'ampleur. 

Je me levai d'un coup, me dirigeant relativement vite vers la salle de bain. Je ferma la porte derrière moi la bloquant à double tour. Avais-je peur d'être dérange ? Probablement. Car cet instant paradoxal de bien être n'appartenait qu'à moi. Ma douleur physique. Voila quelque chose que je contrôlais totalement.

Je cherchais un instant dans les placards qui se trouvaient au dessus du lavabo. Très vite je trouvais mon bonheur. Une lame de rasoir. Voici ce dont j'avais besoin. 

Je m'installais dans la baignoire. La lame entre les phalanges. Je plaçais ce qui pouvait m'ôter la vie sur mon tégument blême. Inspirant une dernière gorgé de manque je balança ma tête vers l'arrière. Je l'enfonça d'un coup ne pensant plus à rien. Une vague de bien être s'engoua de moi. Au début cela faisait mal, mais au fil du temps j'ai su apprécier cette attrayante sensation. J'y avais pris gout au point d'aimer ça. Je me devais de le faire. C'était devenue une sorte d'addiction.

Continuer me faisais peu être souffrir mais arrêter m'aurait fait encore plus mal.

C'était une façon de stigmatiser sur mon propre corps ce que je ne pouvais exprimer avec des mots.

Jamais je n'aurais du commencer, car croyez moi, j'étais irrémédiablement devenu accro.

𝐷𝑒𝑠𝑡𝑟𝑜𝑦 𝑚𝑦 𝑠𝑜𝑢𝑙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant