Le son du silence

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La télécommande tomba tout en douceur de mes mains tremblante, s'écrasant avec mélancolie sur le parquet noirci. Mes pupilles étaient restées fixé à l'écran lumineux qui reflétait avec mégarde les information quotidienne, qui en générale ne m'intéressaient pas. Ma bouche étaient entre ouverte, je voyais, mais mes oreilles avaient cessé de d'écouter. Pourquoi était-il la ? Pourquoi sa photo passait aux informations mortuaire du soir ? Pourquoi n'était-il pas ici, à mes côtés ? Je me retournais avec violence regardant autour de moi. J'étais assis sur un vieux sofa pourrit, la télé n'était pas aussi grande que ce que j'imaginais, les volets étaient totalement fermé, la pièce était plongée dans un noir seulement éclairé par la lumière industrielle que produisait la télé. Ma vue se brouillait, je n'arrivais pas à assimiler ce qu'il se passait. Je n'étais pas chez lui ? Je n'étais pas assis dans son grand canapé ? Ou était-il ? Je me levais avec lenteur tentant tant bien que mal de me remémorer ces derniers mois. J'étais de nouveau dans mon piteux studio. Je ne comprenais pas. Je tapotais les poches de mon jean troué pour envoyer un message à Jimin et m'éclaircir l'esprit. Suis-je bête ? Je n'ai jamais eu de téléphone.

Bonjour  Obscurité, ma vieille amie,

Je fis rapidement défiler mon regard sur ma personne. J'étais vêtu de vêtements de fortune, un jean noir qui était troué de partout, tellement qu'il ne servait quasiment à rien. J'avais aussi un t-shirt noir  qui dévoilait mes maigres bras. Mes bras, j'étais persuadé de ne plus avoir ces marques. Elles étaient pourtant belles et bien là. Je ne parvenais plus à comprendre. Je regardai une dernière fois autour de moi, attrapant une sorte de sweet-shirt pour sortir dehors. J'avais besoin d'air.

Je suis revenu discuter avec toi,

Je marchais continuellement dans ces rues sombres sans vraiment savoir ou mes jambes allaient me mener mais très franchement je m'en fichai. Je ne regardais  le béton froid défiler à une vitesse hallucinante sous mes pieds. Les lampadaires n'éclairait quasiment rien. Je ne savais plus quelle heure il était, ni quel jour nous étions.

Car une vision s'insinuant doucement en moi, a semé ses graines pendant que je dormais.

Une masse fraiche à la limite du glacé se déposait sur ma joue déjà froide. Il neigeait. Je relevais ma tête pour percevoir le ciel assombri par cette nuit presque parfaite. Je fermais les yeux tendis que les flocons s'échouaient sur moi comme si je l'avais mérité. C'étais surement vrai. Tu l'a mérité. J'avais tendu mes bras, les faisant tenir de part et d'autre de mon corps comme si j'avais besoin d'équilibre. Les yeux toujours clos je savourais chacune des ces sensations comme si c'était la dernière fois que je vivais un jour de neige. Mes mèches noir collaient à présent à mon front. On aurait pu me comparer à un enfant en bas âge qui découvre pour la première fois l'humidité des eaux tombé du ciel comme la froideur de l'espace dans lequel je me trouvais. Je souriais comme un imbécile face à ma réflexion. Je souriais alors que des larmes coulaient le long de mes joues déjà trempés.

Et la vision plantée dans mon esprit demeure encore,

Après de long minutes dans cette position je rabaissais ma tête pour voir ou est ce que je me trouvais. J'étais devant son appartement. Il n'y avait personne, pas le moindre bruit hormis celui des voitures passantes au coin de la rue. Je repris mes esprit et continuais ma route, sauf que sans réellement le vouloir je m'étais retrouvé à l'intérieur de cet immeuble luxueux. Il y avait beaucoup trop de luminosité à mon gout alors avec entrain je me dirigeais vers l'ascenseur. Les portes se refermèrent derrière moi alors que j'appuyais sur le bouton le plus haut placé.

Au cœur du son du silence.

Je fixais les portes attendant patiemment qu'elles s'ouvrent pour que je puisse sortir de cette horrible boite qui j'avais l'impression m'empêchait de respirer. La cabine sonna me présisant mon arriver au dernière étage, sur le toit.

𝐷𝑒𝑠𝑡𝑟𝑜𝑦 𝑚𝑦 𝑠𝑜𝑢𝑙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant