Réponse

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Ses iris noir étaient encrés dans les miens. Mes mains étaient moites et je pouvait sentir les palpitations de mon cœur. J'allais devoir répondre à cette question. Mais le fait de répondre à celle-ci allait m'obliger à tout déballer, ma vie n'était qu'un simple morceau de papier et si je devais raconter quelque chose alors tout allait devoir être dit.

"Cette fois, j'espère bien que tu ne tentera pas d'éviter le sujet car de toute manière je ne te laisserais pas sortir d'ici sans savoir ou tu ira par la suite."

Il avait pris un ton sérieux et son sourire n'avait pas l'air de vouloir revenir.

"Je suis sans toit depuis hier soir."

"Pour quelle raison ?"

"Problèmes d'argents."

"Tes parents ne peuvent pas t'aider ?"

Je marqua une pause avant de répondre, le plus froidement possible.

"Mon père est mort, ma mère s'est barrée il y a environ deux ans."

Je priais sincèrement pour que ses questions n'aillent pas plus loin, je haïssais réellement raconter ma vie, qui plus ai ma sombre enfance et je savais pertinemment qui s'il continuais j'allais devoir en parler.

"Tu comptes aller où maintenant ?"

Je baissa les yeux les plongeant dans mon assiette à présent vide.

"Je ne sais pas. Nul part sans doute."

"Tu n'a qu'à rester."

Je releva directement le tête surpris par cette soudaine proposition, que je ne pouvais bien entendu nullement accepter.

"Tu peu rester ici le temps que tu trouve un nouveau logement." Énonça t-il à nouveau.

"Non c'est bon, ne vous en fait pas."

Je me levai de table et allai débarrasser mon assiette ainsi que mes couverts. Je les lava à la main et les essuya sous le regard de mon hébergeur. Il n'avait pas l'air décidé à parler pour mon plus grand bonheur, j'allais s'en doute pouvoir partir sans problèmes. Étant dos à lui je ne pouvais percevoir aucuns de ses faits et gestes et le fait de n'entendre aucuns bruits me laissais perplexe. Soudain je vis deux mains se poser de chaque côté de mon corps. Je me crispa directement stoppant mon activité de nettoyage. Ma respiration s'accéléra et mes mains tremblèrent. Je pouvais sentir son souffle dans le haut de ma nuque, ses lèvres n'étaient qu'à quelques millimètre de mon oreille. Son corps était quant à lui quasiment collé au mien. Je n'osai pas bouger. Et jamais ô grand jamais je ne devais me retourner.

"Reste. Et ce n'est pas une proposition. Tu repartira quant tu aura trouvé un toit et assez d'argent pour vivre convenablement."

Mon cœur battait à une vitesse inimaginable et le fait de sentir son souffle chaud dans mon cou avait rendu mes joues totalement rouge. C'était complètement débile de réagir de la sorte pour si peu. Et pourtant, les contacts humains avaient tendance à me faire perdre tous mes moyens et me rendre complètement impuissant face à la situation, je détestais perdre mes moyen ne pas pouvoir me gérer seul. Cela m'insupportai.

"Pourquoi fait vous cela ? On ne se connait même pas."

"Tu m'intrigue. Et je suis persuadé que tu ne m'a pas tout dis, je me trompe ?"

Je ne pris pas le temps de lui répondre et recommença à essuyer mes couverts, du moins j'essayai, mes mains n'avaient pas cessées leurs tremblements et je les fit tomber dans l'évier à plusieurs reprise avant que Mr. Kim ne les prennent à ma place et effectua sans nuls ennuis mes gestes. Son corps n'avait pas bougé, il était toujours collé au miens, cette position commençait sérieusement à me mettre mal à l'aise mais je ne savais que faire pour me sortir de cet embarra. Il rangea les couverts sur le côté et se recula. Lorsque je n'eus plus la sensation de l'avoir près de moi je me retourna.

Mauvaise idée.
Il était toujours très près.
Trop près.

Je tenta alors à nouveau de me retourner pour ne pas l'avoir face à moi et surtout pour l'empêcher de voir mon visage cramoisie par l'embarra mais il m'en empêcha en replaçant ses bras de chaque côté de ma frêle personne.
Je baissa mon visage pour ne pas qu'il remarque mes rougeurs, cette réaction était de toute évidence chétive. À cet instant précis je devais être comparable à un enfant de six ans essayant de se cacher pour une raison x ou y.

"Au fait, quel âge as tu ?"

"Dix-huit ans."

"Tu vas encore en cours ?"

"Oui."

"Regarde moi."

"N-non."

"Pourquoi ?"

"Car je ressemble à un enfant en bas âge."

"Peu m'importe."

"C'est une réaction puérile."

Je relevai finalement mes sombres prunelles, les plongeant dans les siennes.
 Son sourire réapparu et ses fossettes ne tardèrent pas à ce montrées à leurs tour.

"Je ne sais toujours pas comment tu te nome."

"Je m'appelle Yoongi, Min Yoongi."

𝐷𝑒𝑠𝑡𝑟𝑜𝑦 𝑚𝑦 𝑠𝑜𝑢𝑙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant