Lamentation

1K 147 18
                                    

Mon service se terminait enfin, vingt-trois heure trente. J'étais épuisé et pourtant j'avais dormis quasiment tout une journée.
Je sortis par l'arrière de la boutique, les mains emmitouflées dans mes poches de manteau. Je dois bien dire que le pull que Namjoon m'avait gentiment prêté était extrêmement confortable et chaud. Il est vrai que sa grandeur m'avait légèrement embêté durant mon service, j'avais aussi eu le droit à quelques regards de travers comme je flottais presque dedans mais je n'y avais pas fait attention, car en plus d'être confortable j'avais pu passer mon temps à humer une douce odeur.

Ma vue se perdait dans la fumée que ma bouche rejetait. Les rues de la ville étaient plongées dans la noirceur de la nuit. La lune éclairait mes pas le long de ce trottoir. Cette fois-ci je ne pensais à rien. Je n'en avais pas besoin, car ce soir je savais que j'allais pouvoir manger à ma faim, prendre une douche chaude, dormir dans un vrai lit et être en compagnie de quelqu'un. Kim Namjoon. Un homme à qui j'allais de toute évidence devoir ma vie.

Je me trouvais au seuil de la porte de son appartement, j'hésitais. Une montée de stresse s'était éprit de moi. Je bloquais. Devais-je entré et profiter de la bonté d'un individu ou partir pour ne pas brusquer sa vie. J'allais exploiter cet homme si j'entrais, et je ne pouvais pas me permettre de faire une telle chose. 

Pourquoi me posais-je autan de questions inutiles ? 

Je ne savais pas pourquoi je réagissais de la sorte. Mes mains tremblaient, mon pouls ne cessait d'augmenter et mes jambes commençaient à flancher. 

J'étais un incapable. Je ne pouvais même pas me résigner à prendre une décision de mon propre chef, tel un enfant. 

Sans que je n'eu le temps d'analyser la situation que la porte s'était ouverte par elle même. Je leva instinctivement mon regard vers cette personne qui n'était autre que Mr. Kim. Il me regardait fixement, je ne savais quoi faire, j'étais littéralement obstrué face à son intimidante carrure. 

"Que fais tu ?"

Mes paroles elles mêmes s'étaient bloquer, aucuns mots ne parvint à sortir de ma bouche. Je serrais si fortement mes poings que je risquai d'enfoncer mes ongles dans ma propre chair. 

"Tu n'entre pas ?"

Puis soudain, l'éclat. Mes larmes sortaient sans que je puisse les retenir. Mon souffle était cour. Je pleurais, tel un impuissant. Étais-je réellement si faiblard que cela ? 

Il me tira brusquement vers lui et m'offrit la plus chaleureuse étreinte de toute mon existence. Suite à cette enlacement inattendu mes larmes doublèrent de volume. Ses bras entouraient ma fine personne. Ma tête était contre son torse et une fois de plus je pouvais respirer cette somptueuse odeur qu'il dégageait. Comment une personne que l'on connait à peine peut-elle nous rassurer à ce point ? Mes larmes se prolongeaient sans que je ne puisse rien y faire, je n'arrivais pas à les stopper. Mes jambes chancelaient de plus en plus. Je n'allais plus pouvoir tenir bien longtemps.

Je faisais pitié.

J'étais lamentable.

𝐷𝑒𝑠𝑡𝑟𝑜𝑦 𝑚𝑦 𝑠𝑜𝑢𝑙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant