CHAPTER SEVEN

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     HELLO BITCHES

jreviens dans la place, telle une vraie queen, vous voyez beyonce? et bein, encore au-dessus, c'est moi hihi mdr, non jdec, jtenais à vous faire une petit cadeau avant cette PUTAIN DE rentrée DE MERDE et découvrir un peu plus la relation daegan-alec hihi... *petitemojiquiveuttoutdire* bref, reprenez bien les cours, L'ENFER OUVRE SES PORTES PUTAIN et euh bah jcrois que c'est tout ce que j'ai à dire mdrr


CHAPITRE SEPT: « les éléments chimiques, qu'on peut appeler souvenirs »

Lorsque j'ouvre les yeux, ma première pensée va pour savoir si je suis vivant ou bel et bien mort, implanté dans une post-vie intemporelle. Autour de moi, les formes s'affolent. Je ne sens plus rien, désormais. L'épuisement a emporté toute forme de douleur. Brusquement, lorsque mes poignets sont détachés des liens qui me maintenaient suspendus, mes jambes en coton s'écroulent sous mon propre poids, m'écrasant dans une mare de liquide visqueux. Mon propre sang. Si j'avais eu quelque chose dans l'estomac, je l'aurai sûrement dégobillé. Des bras me poussent à me relever. Ils sont désormais plus obligés de me traîner tel un cadavre que de simplement m'aider. Des cris me percent les tympans, alors que je sens les semelles de mes chaussures glisser le long du sol lisse.

     La conscience du temps me fuit totalement, la conscience tout court, aussi. Je jurerai presque être une âme errante ne pouvant que distinguer du relief imprécis et désorganisé. Je n'ai même plus le souvenir d'avoir été roué de coups de couteau et de la balle logée dans ma jambe. Mes tempes battent à tout rompre, au-dessus de mes oreilles dont le seul et unique qu'elles peuvent emmagasiner n'est qu'un pénible grésillement assourdissant.

     Tout à coup, une chaleur écrasante tombe sur mon visage et mon torse, presque entièrement dépourvu d'un tee-shirt qui n'est plus qu'un morceau de tissu tombant en lambeaux. Et cette chaleur, cette lumière, si aveuglante, que je ne le suis déjà, ne me permet pas de m'accrocher à ce que je pourrais qualifier, d'être vivant. Si des bras ne me soutenaient pas, que je serais sûrement tombé au sol, sans aucune trace de vie. Je me sens à nouveau basculer dans la sombre vague que sont les ténèbres, si attirants, à épouser le peu de conscience que j'ai parvenu à conserver durant ces quelques instants. Je me sens la perdre... Et je n'ai même pas le temps de ne dire plus que je sombre à nouveau dans l'inconscience totale.



     Lorsque mes yeux s'ouvrent à nouveau, dans une faible onde d'énergie soudaine, je redécouvre à nouveau une pièce qui m'est étrangement familière. Aussi fade et protectrice qu'elle puisse l'être. Tout ce que je peux en conclure, c'est que sous cette fine couverture, je me sens en sécurité, sans que je ne sache vraiment pourquoi.

     Tout ce qui m'est arrivé précédemment me foudroie en un instant, si bien que je sursaute, pris d'un élan de panique. L'adrénaline me pousse à me redresser d'un seul coup, en alerte, le souffle court. La porte qui se situe à quelques mètres de mon lit s'ouvre, tandis que je tente de me convaincre que j'ai réintégré mon équipe de combat. Mon cœur semble retrouver un rythme cardiaque convenable lorsque une grande bouclée au teint bronzé apparaît dans l'encadrement, un soudain sourire d'euphorie plaqué aux lèvres lorsque ses iris noisette se posent sur mon corps qui doit sûrement se trouver dans un pitoyable état.

     Aussitôt, elle se rue près de mon corps et m'encercle avec émerveillement et amour de ses longs bras, m'entraînant dans ses mouvements, alors que je me retrouve le nez plongé dans sa crinière brune, embaumée d'une douce odeur savonneuse qui danse sur mes narines. Après quelques secondes de surprise et d'hésitation, je referme finalement ses bras sur les siens et la serre contre moi comme un enfant câlinant sa peluche. Après tout ce que j'ai vécu, cette étreinte est une véritable libération et la confirmation de ce pourquoi j'ai résisté. Malgré nous, nous nous écartons l'un l'autre, mon amie débitant un amoncellement de paroles dont je n'arrive à comprendre le sens.

DESTRUCTION WW5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant