Le vingtième jour.

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Louis se levait de malheur aujourd'hui car ce n'était pas n'importe quel jour. Ou peut-être bien que si. Comme d'habitude, il mangeait sa brioche, buvait son café, se coiffait et s'habillait pour sortir. Non, il n'allait pas sortir, il avait trop peur. Un sentiment qu'il a oublié depuis bien trop longtemps. Cette boule qui l'étouffait presque, cette douleur à l'abdomen qui le rendait faible. Le pauvre, il n'allait pas échapper aux yeux verts de l'Autre. Pendant un court moment, il avait pensé qu'il avait finalement tourné la page. Mais bête qu'il est, il ne s'était pas douté de quoi que ce soit. Il le trouvait à la fois mystérieux et mignon mais il ne pensait pas que c'était celui qui l'avait fait souffrir. C'était pourtant si flagrant : le même prénom, le même caractère etc...comment ne pouvait-il pas le remarquer? Peut-être qu'il voulait tellement l'oublier qu'il a vraiment finit par passer à autre chose. Un souffle, une porte fermée à clé, un pas dehors, il arrivait au rendez-vous.

Pendant ce temps, il y avait un tout autre homme à la fois heureux et apeuré de revoir celui qu'il aime depuis leur première rencontre dans ce restaurant. Il s'en rappelle comme si c'était hier : le jeune homme  s'était fait une nouvelle coiffure et en avait profité pour aller boire un verre histoire de se rafraîchir sous cette canicule. Et à peine avait-il franchit le seuil de la porte qu'il vit Louis. Ce dernier était avec des amis en train de manger un plat de tagliatelles aux saumons, les meilleures de la ville. Il n'avait pas pu se séparer de ses yeux. Son corps entier était pour Harry une œuvre d'art. Ils avaient ensuite passé le reste de la soirée et les deux prochaines semaines à se parler, faire connaissance, sur cette même table proche des orchidées roses. Ils s'étaient même embrassés dans ce restaurant et avait fêté leur un an là-bas. Mais les problèmes commencèrent quelques jours après l'anniversaire. Louis avait énormément de boulot et n'avait donc plus vraiment de temps pour Harry. Ils s'étaient éloignés à cause de ça, leur amour était devenu la routine. Harry était frustré et  en colère envers ce Louis. Les disputes se faisaient de plus en plus et Harry n'en pouvait plus. Lorsqu'ils étaient partis à cette soirée, le brun rencontra James. Et sans même aucune discussion, il fit la pire erreur de toute sa vie. Harry regrettait encore ce qu'il a fait et pourrait tout faire pour retourner à cette soirée et tout effacer. Des fois, le jeune homme se demandait comment serait sa relation avec Louis s'il ne l'avait pas trompé. Si ça se trouve, ils seraient mariés et seraient en train d'adopter leur premier enfant. Mais là, Harry était assît à la table à côté des orchidées roses, attendant celui qu'il aime.

Après plusieurs minutes à marcher se demandant si il devait vraiment aller à ce rendez-vous, il ouvrit la porte du Majorelle. Louis vit le grand homme assît à la table des orchidées roses avec un plat de tagliatelles aux saumons. Tomlinson le rejoignit sans échanger un regard. Ce dernier savait ce qu'il allait se passer s'il regardait encore ces deux prunelles vertes : le pauvre céderait sûrement ou alors ferait une crise parce que ce sentiment de trahison qu'avait poursuivit Louis quand il le vit avec quelqu'un d'autre referait surface.

-Salut.

Son premier mot, se disait le mécheux. Il ne répondit pas, attendant que cela se finisse pour que la douleur s'estompe enfin.

-Écoute je suis désolé.

-Je sais.

Il répondit enfin, se disait le bouclé qui commençait déjà un peu à perdre à espoir.

-Je ne voulais pas encore te..

-faire mal ?

-c'est ça. Écoute Louis je...

-Pourquoi tu m'as emmené là? Le mécheux le regardait dans les yeux. Il sentait cette crise venir. Tu voulais que je me rappelle de tout, c'est ça? Pour me faire souffrir une dernière fois? J'ai compris, Harry. Tu es désolé. Mais s'il te plaît arrête, tu ne fais que t'enfoncer.

Harry n'abandonnerait pas.

-Louis Wiliam Tomlinson. J'ai fait une énorme...

-Je suis le premier à le savoir. Tu as fait une connerie et tu le regrettes. Mais on ne peut pas changer le passé mais..

-On peut changer le future grâce au présent. J'ai tout fait pour essayer de me pardonner. Je ne dors plus, est-ce que tu le comprends? Es-tu vraiment sûr de comprendre comment je souffre à chaque mini secondes que je passe sans toi. On ne peut pas se séparer de cette façon. Je t'aime et jamais je ne voudrait t'abandonner. Je t'ai emmené ici pas pour te faire souffrir mais pour tout recommencer. Louis je veux tout recommencer avec toi. Je me rappelle de comment tu aimais les tagliatelles de ce restaurant. Pourquoi ne les manges-tu pas, Louis ?

-Pas faim.

Le questionné regardait autour de lui se rappelant de chaque moments passés là avec Harry. Leur rencontre, leur premier baiser, c'était lui qui l'avait embrassé alors qu'il parlait de ce que la vie pouvait leur donner. Il devait être environ cinq heures du matin. Il se rappelait aussi du jour où ils ont faillit faire l'amour sur cette table mais le propriétaire était encore là. D'ailleurs, juste après ça, ils ont finis par le faire chez Louis. Il y avait quelque chose qu'adorait le mécheux chez Harry : son odeur mentholé. Malgré sa maladie de mauvaise haleine, il sentait tout le temps bon.

-Tu veux vraiment tout recommencer ? Louis sentit que cette douleur s'estompait.

-Oui.

Serait-ce une bonne idée ? Tout recommencer ? C'est une bonne question. La vie est faite de bonnes et mauvaises surprises mais comment savoir ce qui est bon et ce qui ne l'est pas ? Comment savons-nous que nous choisissons les bons choix ? Seul le temps qui file est la réponse. Il est joueur. Il nous laisse le bénéfice du doute toute notre vie pour ensuite nous laisser soit la fierté d'avoir fait les bons choix, soit le regret d'avoir choisis les mauvais pensant qu'ils étaient bons. Est-ce que tout recommencer avec Harry serait-ce une bonne idée? Louis doutait, il ne voulait plus avoir mal. Mais Harry était amoureux et ne le laisserait tomber pour rien au monde. Ils pourrait être mariés et parents comme le rêvait le bouclé ou encore en train de souffrir comme le doutait Louis. Mais quelqu'un a dit, un jour : "vivre avec la peur, c'est vivre à moitié" alors Louis s'adossa contre le dossier de la chaise, les bras croisés et finit par dire :

-Salut. Je m'appelle Louis, et toi ?

Voilà. J'espère que cette fiction vous a plue. Je ne sais pas si je vais faire un "après tout ce bordel" ou plus communément appelé "un tome deux". Écrire cette fiction était pour moi un plaisir. Au début, c'était juste parce que je "m'ennuyais" mais j'ai pris goût avec cette histoire donc j'espère que vous aussi vous avez aimé. Dites moi dans les commentaires ce que vous en pensez, je me ferais une joie de tous les lire. (Il est assez tard à l'heure où je finis cette partie donc excusez-moi si vous voyez quelques fautes)

Plein d'amours.

Larry TextoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant