Les premiers faisceaux de lumière pénétrèrent dans la pièce obscure petit à petit, et, alertée par ce réveil silencieux, j'ouvris mes yeux péniblement tandis qu'une douleur au dos se fit remarquée. Je serrais les dents et me levais le regard encore un peu flou. Je fis un tour sur moi-même et je pus encore une fois apercevoir toutes les représentations des personnages de la Bible qui me hantaient l'esprit accrochés à tous les murs. Les escaliers se mirent à grincer, quelqu'un était en train de les descendre, à demi soulagée j'espérais que ma mère viendrait m'ouvrir. Quand la porte s'ouvrit dans un craquement infernal, je la vis s'approcher de moi avec un chapelet à la main; apeurée je fis un pas en arrière:
- Là, là.. chuchota t-elle calmement.
Elle me fit signe de venir vers elle et j'exécutais, elle me prise dans ses bras et me caressa les cheveux, puis mon visage meurtri par la dureté du sol.
- Le seigneur t'a pardonné, je le sais. me dit-elle en souriant
-oui maman.. Il m'a pardonné..
Je lui faisais croire que j'étais de son côté afin qu'elle ne s'énerve pas de nouveau, je ne veux plus jamais retourner dans cette horrible cave. Elle me prise par la main et nous montâmes à la cuisine. Elle me prépara quelque chose à manger vu que je n'avais rien avalé depuis la veille. Elle me servit un plat que je mangeais calmement tandis qu'elle me caressait les cheveux en chantonnant la comptine de mon enfance. A la fin de mon repas, elle me débarrassa puis alla nettoyer mes couverts à présent salis. Pendant tout ce petit parcours, je la regardais faire:
- Et l'école? dis-je inquiète.
-Ne t'inquiète pas, j'ai téléphoné ce matin et je leur ai dit que tu étais souffrante.
-Mais maman, je vais bien!
-Chérie tu es malade voyons.
-Non maman, je vais bien c'est vrai! Insistais-je.
-Sady, je t'ai dit que tu es malade, ne me contredis pas. Dit t-elle d'un ton grave.
Je ne répondis pas, je ne veux surtout pas d'autres problèmes. Je me levais et allais m'allonger dans ma chambre, après quelques instants je cherchais mon livre "L'herbe bleue" dans mon sac en vint.
- Et merde! jurais-je.
Ma mère avait sûrement du l'envoyer au diable. Elle partit ensuite au travail et je passais le reste de ma journée à glander de toutes sortes de manières. Je collectionnais les allées et retours entre la cuisine et le salon et je zappais toutes les chaînes de la télévision sans trouver de programmes intéressants. Le téléphone fixe se mit à sonner et j'allais répondre:
- Oui allô?
- Sady? me demanda une voix féminine.
- Oui c'est moi, qui est à l'appareil? questionnais-je à mon tour.
- C'est Ombrine!
Un sourire aux lèvres, à présent très surprise je répondis:
- Oh mon dieu Ombrine! Cela fait si longtemps!
- Trois ans pour être exact! dit-elle d'un ton humoristique
- Comment as-tu eu mon numéro? demandais-je curieuse.
- Je suis allée à ton collège aujourd'hui, mais tu n'étais pas la, j'ai donc pris ton numéro à Stéfania qui m'a informée que étais malade. D'ailleurs comment te portes-tu?
- Je vais bien merci, enfin mieux..
-Je vois, dans ce cas je passerais te voir prochainement!
-Oui bien-sûr..
-Bisous!
-salut.
je raccrochais le téléphone, j'étais un peu surprise, Ombrine était ma meilleure amie en primaire mais il y a trois ans nous nous sommes perdues de vue lorsque que sa famille a déménagée.
Le lendemain matin, je me levais et me préparais afin de reprendre les cours. Sur la route, je traîne un peu en marchant sur la neige maintenant durcit. J'adore l'hiver, malgré le fait que ce soit une saison sans "couleurs", de mon point de vue c'est de loin la plus belle. J'arrive au collège assez tôt et j'entreprend donc de m'asseoir sur un banc, bien qu'il soit gelé. Je réchauffe mes mains avec mon souffle quand tout d'un coup je reçois une masse glacée derrière la tête:
-Aïe! M'exclamais-je.
Surprise, je me retournais et aperçus Hajar me faire son plus grand sourire. Je roulais des yeux et me tournais à nouveau:
-Sady tu as vraiment le don de m'ignorer!
- Et toi tu as vraiment le don de m'agacer. Bougonnais-je.
Elle vint s'asseoir à côté de moi:
-Tu étais malade hier? ou bien.. C'est ta cinglée de "maman" qui t'a empêchée de venir?
-Je t'interdis de parler de ma mère! Aboyais-je.
- Oh du calme! On a même plus le droit de plaisanter!
Je lui lançais un regard noir et me levais du banc, cependant, elle me retint par le poignet:
-ATTENDS!!
- Quoi encore?
-Tu pourrais me rendre un service?
-Aucun moyen.
Elle poussa un rire faussé puis reprit immédiatement son sérieux:
- Allez, il n'y a que toi qui puisses m'aider!
Je la dévisageais mais lui laissait le temps de continuer:
-Ecoutes, j'aimerais que tu donnes cela à une certaine personne.
elle me transmit un papier, probablement un message:
-Qu'est ce que c'est?
- Une lettre d'amour! dit-elle avec une voix de séductrice.
-Pourquoi tu me la donnes à moi au juste?
-Pour que tu la transmettes voyons!
-A qui?
-Un garçon..
Je restais muette un instant, je n'ai pas vraiment l'habitude de parler aux garçons alors sa requête me mettait mal à l'aise:
-Je.. Non, je ne peux pas désolée! Dis-je affolée.
-Allez quoi, fais-le pour moi!
-C'est une raison de plus pour que je refuse. Ecoute Hajar, tu connais beaucoup de monde dans cet établissement alors je suis sûre que tu trouveras quelqu'un!
-Le voilà Sady!!!
Elle commença à gesticuler dans tous les sens, puis elle me tirais pour que je regarde à mon tour. C'était un petit groupe de trois garçons, des quatrième sans doute. C'était certain même, ils ressemblaient tous les trois à des troisième tant ils paraissaient matures physiquement. Je commençais à examiner les trois garçons et j'ai commencé à me poser cette question: C'est lequel? C'est lequel? Parmi les trois, Lequel est-ce?
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Wounded
RomanceSady Conagan, n'a pas une vie parfaite. Issue d'une famille modeste, et fille d'une mère bipolaire, elle tente de vivre sa vie le plus paisiblement possible. Cependant un événement va changer la donne, elle va connaitre pour la première fois les joi...