Et après?

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Je suppose qu'avec le temps, les blessures se referment et cicatrisent. Certain sont heureux tandis que d'autres vivent constamment dans la tristesse. Des événements, des souvenirs, des objets, de la musique; peu importe ce que ça peut être, nous nous rattachons toujours à quelque chose qui nous rappelle les moments heureux. J'ai toujours essayé de voir si à l'intérieur des autres, une lueur d'espoir régnait. Deux années passèrent, et je me retrouve au point de départ, la rencontre de certaines personnes ont changées ce départ. Parfois, quand tout semble aller pour le mieux, un incident horrible vient chasser les moments de joies laissant place à de la tristesse et à de la haine. Nos regrets resurgissent alors, les souvenirs aussi, et on se sent abandonné et trahi. Je me demande ce que l'on peut ressentir à la perte d'un être cher, enfin, c'est ce que je me demandais jusqu'à ce jour. C'était une journée d'hiver, je m'en rappelle car ce jour la j'observais la neige tomber avec autant d'admiration qu'il y a deux ans. Mon téléphone sonna et ma journée était vraiment paisible quand soudain.. 

- SADY! SADY OH MON DIEU SADY ELLE EST MORTE! 

Et dans ces moments là, vous ne pensez plus à rien, votre esprit devient vide et votre regard s'assombrit. 

- Stéfania.. De... Mais.. De qui est-tu en train de parler? 

Et alors, quand finalement vous entendez son nom, une farandole de souvenirs resurgissent en quelques millièmes de seconde. Et, avant même que vous vous en rendiez compte, les larmes ont déjà coulées.  

- Hajar! Sady... HAJAR!!! Hurle t-elle en fondant en larmes 

A ces mots, mon corps s'affala sur le banc, et je ne pouvais faire aucun mouvement, c'est comme si mon cerveau avait oublié comment faire fonctionner mes articulations, mon téléphone tomba sur la neige froide tandis que ma bouche s'entrouvrit laissant alors s'échapper de la vapeur glacée. Une musique proche se fit entendre en chantant ces paroles " you are my sunshine, my own sunshine,you make me happy...  "(Tu es mon soleil, mon soleil, tu me rend heureux). 

L'enterrement a eu lieu un jeudi soir, et il y avait la famille de Hajar, Stéfania, Davis, Shin, moi et bien évidemment Sony. Tous le monde pleuraient énormément, l'atmosphère était vraiment très lugubre, ce soir là j'ai beaucoup regardé Sony. Il n'a pas pleuré, il est resté toute la soirée dans un coin retiré et n'a pas apporté de fleurs pour Hajar, je ne comprenais pas, pourtant ils étaient toujours ensemble jusqu'à ce que ce funeste jour arriva. Je sais qu'un homme ne pleure que très rarement mais même Davis et Shin ont pleurés. Ces yeux semblaient encore plus sombre que d'habitude, cette année là, nous passions au lycée, Hajar était si heureuse avec Sony, enfin c'est ce que je croyais. Je suis donc allé voir Shin et lui ai dis:

- Pourquoi Sony ne va pas se recueillir sur sa tombe... 

Shin me lança un regard désolé puis baissa la tête:

- Tu ne le sais pas alors? 

- Savoir quoi? 

Shin souffla bruyamment, cela devait être vraiment dur pour lui de le dire, mais j'étais patiente et j'attendais sa réponse. 

- Hajar... eh bien.. Elle a été retrouvée morte dans un accident de voiture avec quelqu'un d'autre, sauf que la personne avec qui elle était c'était son premier amour. 

Au début, je dois avoué que je n'eus pas de réaction directement, puis quand je croisa le regard de Shin et que je vus qu'il ne plaisantait pas, des larmes apparurent sur mes yeux déjà meurtris pas la perte de mon amie. Pourquoi? Pourquoi a t-elle fait ça? Je me tournais alors vers Sony et son visage obscur me fit fondre en larmes. C'était comme si je pleurais pour lui, d'une certaine manière, ça me soulageais de pleurer à sa place. 

Sept mois passèrent, et aujourd'hui, c'est ma rentrée dans mon nouveau lycée. Je suppose que durant ce laps de temps, j'ai pris en maturité. Je n'ai pas trop changé, cependant j'ai pris quelques forme, je suppose que je ressemble un peu plus à une femme. La mort de Hajar nous a beaucoup bousculés, depuis ce jour, les autres et moi nous sommes éloignés, Stéfania a déménagée et moi je suis restée. Les garçons sont dans le même lycée que moi, mais avec tout ce qui s'est passé, on ne se parle plus. La mémoire d'Hajar reste toujours dans mon cœur et j'ai préférée ne garder que les bons souvenirs à ses côtés. 

Je m'arrange une dernière fois dans le miroir, je suis toujours restée simple, un jean, un tee-shirt blanc, un maquillage qui passe inaperçu et me voilà prête! Je descends de ma chambre, et rejoins mes frères et sœurs déjà à table pour déjeuner.

Je m'arrange une dernière fois dans le miroir, je suis toujours restée simple, un jean, un tee-shirt blanc, un maquillage qui passe inaperçu et me voilà prête! Je descends de ma chambre, et rejoins mes frères et sœurs déjà à table pour déjeuner

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 - Sady.. Je crois que maman recommence.. Dit ma petite sœur Mimi les larmes aux yeux

Mon sourire matinal s'efface, et je vois ma mère remuer le bol de lait des petits avec un peu trop d'insistance. Je m'approche d'elle calmement et je vois qu'elle murmure une prière avec un air vraiment à faire peur.  Je la saisis doucement, et quand elle ressent mon étreinte, elle se calma. 

- Ça va maman, ça va... Lui chuchotais-je doucement. 

- Oh, bonjour ma petite chérie, comment vas-tu? 

Je luis souris: 

- Bien maman

Je jetais un coup d'œil à mes frères et sœurs puis repris:

- Va te recoucher maman, je m'occupes des petits

Elle me sourit et exécuta, je soufflais de soulagement et reprit mon sérieux. J'ai un frère et deux sœurs âgées dans le même ordre de treize, douze et onze ans. Etant l'aînée, je dois m'assurer qu'il n'aient pas peur, notre mère est bipolaire et comme vous le savez déjà, elle agit parfois avec beaucoup d'agressivité. Je sers le petit déjeuner à toute la fratrie et je m'en vais un peu plus rassurée. Je suis toujours aussi timide, et j'ai toujours les mêmes hobbies.   Cependant, je sens que beaucoup de choses vont changer pour moi, je veux passer sur le passé et me consacrer à mon avenir! Seulement, ce qu'on a souvent tendance à oublier, c'est que le passé refait toujours surface, que ce soit dans deux semaines, quatre mois, ou vingt ans.   

WoundedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant