L'infirmerie.

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Les lumières éblouissantes du jour m'aide à me réveiller désagréablement, mes yeux encore fatigués s'ouvrent avec difficulté. Je suis allongée sur un lit qui n'est pas le mien, je regarde autour de moi et remarque des rideaux entre ouvert qui ne sont pas les miens. Cette pièce dans son intégralité m'est étrangère et ne dégage en aucune façon une atmosphère chaleureuse. Je me relève avec dureté et m'adosse au dos du lit, un affreux mal de crâne s'empare de moi et je grimace de douleur. J'observe à nouveau cette petite pièce et je peut finalement lire sur la porte "infirmerie". Infirmerie? Qu'est ce que je fais là? Je réfléchis un instant et je me rappelle du pourquoi j'ai mal au crâne, une porte, un coup, et le trou noir; ainsi, me voilà donc ici. Je me demande qui m'y a emmené, je le plains car je ne suis pas légère. Je soupire et tourne ma tête vers la droite, il y a un verre remplit d'un liquide transparent, probablement de l'eau et à côté il y a une pilule blanche, probablement de l'aspirine. Le plus étrange, c'est qu'il y a également une petite feuille de papier blanche devant le cachet et le verre avec écrit dessus: "mangez-moi et buvez-moi"; NON? VRAIMENT? Je n'aurai jamais devinée. Peu importe qui a fait ce petit jeu enfantin, on a essayé de me faire rire. Je décide d'avaler mon cachet puis de boire ma boisson, c'est bel et bien de l'eau. J'entends subitement quelqu'un frapper des mains et alors je me retourne brusquement du côté ou le bruit provenait et à ma plus grande surprise, je vois Sony, assit calmement, les jambes croisés, un sourire parfait scotché à ses lèvres et des yeux obscurs me scrutant intensément: 

- Gentille fille obéissante. Dit-il d'un ton ironique 

Je regarde le verre, et avale l'eau encore dans ma bouche rapidement, puis je dépose furtivement le verre à sa place d'origine et commence à tousser totalement honteuse. Le rouge me monte aux joues, depuis combien de temps est-il là à me surveiller? 

- Qu'est-ce que tu fais ici? 

- C'est comme ça que tu remercies ton sauveur? 

J'ouvre grand mes yeux et explose d'un rire nerveux: 

- Mon sauveur? Répétais-je entre deux gloussements 

Il arque un sourcil d'étonnement, décroise ses jambes puis se lève avec une parfaite gracieuseté. Et là, il s'avance vers moi d'un pas très lent tel un félin traquant sa proie. Bordel! Ce qu'il peut être sexy! Je m'arrête sur son regard de prédateur et entre-ouvre ma bouche comme pour prendre une plus grande respiration, arrivé à mon niveau, il se baisse vers moi tandis que je recule jusqu'au bout du lit:

- Tu ne te rappelles pas? 

-Me.. Me rappeler de quoi? 

- Quand tu t'es prise bêtement la porte, c'est moi qui me suis déplacé, qui t'es portée et amenée bien gentiment jusqu'à l'infirmerie. Dit-il calmement 

J'ouvre ma bouche jusqu'à en faire un grand "O" et un rictus nerveux apparaît sur mon visage, j'ai merdé comme d'habitude, il faut que je lui remercie mais ça n'explique toujours pas ce qu'il fait là jusqu'à maintenant! 

- Merci, hum, je veux dire pour ton aide... Combien de temps suis-je restée inconsciente? 

- Très exactement deux heures. Dit-il comme si de rien était 

Quoi??? Il dit ça comme si c'était normal:

- oh, ok... Dis-je en essayant de camoufler ma surprise puis je reprends :

- Tu n'étais pas obligé de faire ça, enfin de resté, tu peut t'en aller maintenant. 

Je suis assez fière de ce que je viens de dire, mais étrangement son sourire jusqu'à présent omniprésent s'est volatilisé laissant place à un visage sérieux et obscur: 

- Tu sais.. Dit-il en s'approchant de moi, Je pensais récolter un peu plus qu'un remerciement... 

J'essaye encore de reculer mais je suis déjà arrivée au coin du lit, les battements de mon cœur s'accélèrent:

- Quoi? Dis-je dans un chuchotement 

Il approcha ses lèvres des mon oreille et souffla d'agacement ce qui me fit frissonner de la tête aux pieds: 

- Prenons ça comme une dette que tu dois... Dit-il toujours à mon oreille et cette fois laissant sa main parcourir ma cuisse. 

Ma respiration devint plus forte et plus rapide, mais qu'est-ce qu'il fou bordel de merde!? Qu'est-ce qu'il veut? Se moquer de moi? Je bloque sa main rapidement et toute tremblante:

-A.. Arrête.. Dis-je faiblement 

Il retire ma main avec une facilité étonnante et pose son index sur mes lèvres: 

- Chuuut... Dit-il en me faisant signe qu'il y a du monde dans la pièce d'à côté. 

Il retire son doigt doucement et avant même que j'eu le temps de réaliser, il vint plaquer ses lèvres contre les miennes, j'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine, mes forces me quittèrent petit à petit, je mis mes mains contre ses épaules afin de le repousser désespérément en vain. Finalement je perdus toute raison et mon corps semblait m'avoir abandonné tandis qu'une infime partie de moi me criait d'arrêter. Il mit soudainement ses mains sous mon tee-shirt et parcourait mon corps de caresses, je retirais ma bouche des siennes:

- Non, arrête! 

Il mit sa main contre ma bouche et commençait à me faire des baisers dans le coups, un gémissement se fit entendre et ma vision devint trouble. Il passa ensuite sa langue à l'entrée de mon coup pour la remonter d'un mouvement lent et tortueux. Il me rends complètement folle, il faut que cela s'arrête sinon je vais... je vais... 

La poignée de la porte se baissa et alerter par le grincement de celle-ci, Sony se retira rapidement. Une femme âgée d'une trentaine d'années, menue et plutôt jolie fit son apparition et sourit à ma vue:

- Oh! Mademoiselle Conagan, vous êtes enfin réveillée! Oh mais quelle mine vous avez là, vous êtes rouge comme une tomate! S'exclama t-elle 

Je me raclais la gorge complètement prise au dépourvu: 

- Je vais bien madame, hum, merci d'avoir pris soin de moi. 

- Oh, c'est le jeune Weavers qu'il faut remercier, il est retée là à veiller jusqu'à votre réveil. 

Je regardais du côté de Sony et nos regards se croisèrent, je baissais les yeux gênée: 

-Oui, vous avez raison madame... 

Sony s'avança vers l'infirmière et dit: 

- Bien à présent que ma tâche est finie, je me retire, Madame Scott, Sady... 

- Sony... 

- Au revoir mon garçon.  dit l'infirmière 

Je le regarde s'éloigner toujours du même pas lent et nonchalant, mon cœur bat toujours aussi vite et les endroits ou il m'a touché me brûlent encore. Pourquoi est-ce qu'il fait tout ça? Pourquoi?  

    


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