Jeux de mains, jeux de vilains.

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Ses yeux plongés dans les miens me scrutent sans aucun clignement, surprise, je fais deux pas en arrière et détourne le regard vers un placard avec un miroir accroché à celui-ci. Je peux voir à travers le reflet du miroir que mes joues sont d'un rouge sanglant. Décidément perturbée, je me retourne brusquement et me frotte les joues:

- Quand tu auras finit ton cinéma, tu me diras en quel honneur me fais-tu le plaisir de voir ton beau minois ici. Dit-il en baillant. 

Finalement, je crois que je n'aurai pas du venir, je suis comme une gamine à côté de lui, je n'ose même pas le regarder en face et je sais que si je l'ouvre, je vais encore sortir des conneries. 

- A moins bien sûr que tu sois ici parce que je t'ai manquée, si c'est ça, tu aurais du le dire plus tôt, je vais me faire un plaisir de m'occuper de toi Sady... Dit-il en se rapprochant comme en témoigne le bruit de ses pas sur le sol. 

Dans un sursaut, je me retourne brusquement et hurle:

- Mais qu'est-ce que tu es en train de raconter? Je ne suis pas ici pour ce que tu crois, espèce de...

et c'est avant même que je ne finisse ma phrase, qu'il m'eût saisi dans ses bras, ainsi positionné, notre différence de taille était flagrante, j'arrivais au niveau de sa poitrine et il me serrait si fort tout en caressant mes cheveux. Les bras relâché, la respiration coupée, je ne fis aucun mouvements et je me laissais bercer dans ses bras, me laissait allée comme si ce moment ne faisait pas partie de la réalité. 

- Hier soir, j'ai rêvé de toi. Me chuchote t-il à l'oreille en me caressant la joue comme seule une plume aurait pu le faire. 

Je voulais le regarder dans les yeux et lui parler mais il ne me laissais faire aucun mouvements et me resserrais encore plus contre lui: 

- Restons comme ça juste cinq minutes, s'il te plaît. Me demandes t-il de manière suppliante, comme si il en avait réellement besoin. A ce moment précis, j'eus l'impression de ne pas avoir la même personne face à moi, j'eus l'impression pour la première fois de ma petite existence, d'avoir une quelconque importance aux yeux d'autrui. Je relevais mes mains doucement et hésitante, je les rapprochais de son dos courbé par ses bras accrochés à moi. Cependant, ma petite bulle s'éclata en une fraction de seconde quand il se retira me laissant immobile et sans voix. Il se mit à sourire et se ressaya sur son lit:

- Ce que tu portes à ton cou, à qui est-ce? Me dit-il en souriant de manière à me glacer le sang.

Je baissais les yeux vers celui-ci et touchais l'écharpe que Davis m'avait prêté. Je me mis à sourire et dis:

- Elle est belle n'est-ce pas? Dis-je ironiquement.

- Tss, son odeur m'exaspère... 

Surprise, je me mise à renifler bêtement l'écharpe, elle a l'odeur de Davis mélangé à du parfums pour homme, ce n'est pas si désagréable que ça. Je vins pour lui dire à qui appartenait l'écharpe quand son propriétaire en personne répondit à ma place:

- C'est à moi, ne sois pas trop jaloux, je te donnerai le non de mon parfums Sony. Lance t-il moqueur. 

Sony ricane avant de décliner son offre, tout d'un coup, Davis me tirais vers lui avec son écharpe autour de mon cou, je saisissais celle-ci en faisant face à Davis d'un peu trop près, il se baissa vers moi et me longea une tasse de thé tout sourire. Je prends la tasse de thé et me dégage de sa main me tirant vers lui. Je prends une gorgée de thé tout en observant Davis et Sony se dévisager sérieusement, mais qu'est-ce qu'ils ont ces deux là. C'est gênant à force... Je me racle la gorge, et me décide à dire quelque chose:

WoundedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant