Wounded

Visite improvisée.

Une semaine s'est écoulée après les événements de la bibliothèque, une longue et terrible semaine. Entre ce laps de temps, Sony ne s'est pas montré une seule fois, il a cette fichue manie de venir en cours uniquement quand ça lui chante. Ce n'est pas qu'il me manque non pas du tout, au contraire, quand il n'est pas là, ma petite vie paisible reprend son cours. Un petit peu trop paisible d'ailleurs. Peu importe, la sonnerie retentit nous faisant savoir que c'est l'heure de la pose déjeuner, je range mes affaires rapidement pour rejoindre Ciel et Shin à la cantine, c'est deux-là, depuis qu'ils sortent ensemble ils sont inséparables, c'est à peine si j'arrive à discuter avec mon amie. Avant que je ne puisse franchir la sortie de la salle de classe, je sentis une main me retenir par l'avant-bras, je me tournais et dis:

- Oui Mister Jefferson? 

Il me relâche et dit:

- Miss Conagan, où en-êtes-vous dans votre exposé en binôme avec mister Weavers?

J'écarquillais mes deux noisettes avant de me rendre compte de quoi il était en train de parler, bordel de merde pourquoi j'oublie toujours les trucs importants!!! Je soufflais bruyamment avant de reprendre:

- Eh bien, pas trop en sachant que Sony ne vient plus en cours depuis une semaine. Dis-je Déconcertée.

Mister Jefferson fronce les sourcils avant de me dire:

- Ce n'est pas une excuse valable mademoiselle Conagan, vous êtes toujours en présence de monsieur Weavers alors débrouillez-vous pour me faire part de votre exposé pour lundi à 8h précise, sinon c'est un 0 pour vous deux coefficient 2! 

- Quoi? Pour lundi? Mister, vous vous rendez-compte que l'on est vendredi? Je veux dire, lundi n'est que dans deux jours et cela me semble trop tôt, de plus, je n'ai aucun moyen de joindre Sony! Lachai-je désespérée.

Mister Jefferson ne me lançais aucune attention et, une fois qu'il eût finit de fermer la salle, il s'en alla sans même me porter un regard en disant:

- Je suis persuadé que vous y arriverez miss Conagan, à lundi. 

J'observe mon professeur s'éloigner tandis que ma bouche forme un grand O, je suis foutue, fichue, comment vais-je faire? Je passe mes mains furtivement dans mes cheveux et frotte ma tête en grimaçant:

- C'est pas vrai! Hurlai-je en donnant un coup de pied à la porte de la salle avant de gémir de douleur. Aïe!

Je me baisse et je saisis mon pied à présent meurtris, je suis une idiote, voilà ce qui arrive quand on veut se la jouer à la Hulk. Soudainement, j'entendis des bruits de pas accompagnés d'un rire sournois et moqueur,  tout le monde aura bien entendue deviner de qui il s'agit: Davis. 

- Eh bien, eh bien, ma petite Sady, peux-tu m'expliquer ce que tu es en train de faire? Dit-il avec son grand sourire de séducteur. 

Je me relève aussitôt et lui lance un regard haineux:

- Ce n'est en aucun cas ton problème. Dis-je sèchement. 

Il me fixe quelques secondes ahurie et se met à rire de bon cœur:

- Tu ne changera jamais, de toute façon, je sais déjà ce qui t'a énervée au point de frapper cette pauvre porte. Lance t-il en faisant semblant de s'inquiéter pour la porte. 

Je souris en regardant sa tête d'imbécile, il me regarda alors plus que jamais:

- Enfin un sourire... Marmonne t-il. Tu es si belle quand tu souris... 

Je sens le rouge me monter aux joues et je lui balance mon sac en pleine figure pour ne pas qu'il remarque ma gêne:

- C'était un compliment, pourquoi tu me frappes? Me demande t-il faussement blessé.