Fermes les yeux!

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Les battements de mon cœur sont de plus en plus rapide et à un rythme endiablé, j'ai l'impression qu'il est sur le point d'exploser. Même avec Sony, qui est mon amour de toujours, je n'avais jamais rien ressenti de tel. Cela n'avait rien d'innocent ou de frivole, je me redécouvrais moi-même sous un autre jour, séduite, la volupté... Toutes ces sensations étaient nouvelles pour moi et parce que c'était lui, parce qu'il s'agissait de Davis, le plaisir n'en devenait que plus intense.  Mes lèvres semblaient se battre avec les siennes, sa langue dans ma bouche déposait un goût sucré mélangé au goût de la vodka, j'étais alors à mon tour enivrée, mais pour ma part, ivre de désir. Je glissais timidement mes mains dans sa chevelure dorée tandis qu'il me resserrait contre lui encore plus, toujours plus fort. Son autre main me caressait la poitrine aisément, je fébrile, ma vision devient de plus en plus trouble, toute la force qui me restait s'envola au côté de mon innocence. Davis décollait enfin ses lèvres des miennes tandis que je respirais à pleins poumons définitivement essoufflée et tremblotante. 

- ça va? Me demande t-il d'une voix suave

Je relève mes yeux vers lui et croise ses magnifiques iris, je m'avance et le prends dans mes bras précipitamment. 

Je plonge mon visage à la naissance de son cou et prends une profonde respiration

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Je plonge mon visage à la naissance de son cou et prends une profonde respiration. Davis sent bon, un mélange de parfums pour homme mêlé à sa délicieuse odeur corporel, cette odeur qui m'avait tant troublé quand il m'avait prêté son écharpe. Il frémit et me rendit mon étreinte, j'avais fini par lâcher prise, j'ai finalement arrêté de lutter avec mes sentiments. Étrangement, à présent, cela me paraissait évident. Je l'aime je le sais, j'aime deux hommes je le sais encore mieux. En réalité, la question que je dois me poser est lequel de ces hommes m'aiment vraiment?

Je souffle dans son cou avant de dire:

- Qu'est-ce que tu m'a fait? 

Davis émet un léger rire avant de répondre:

- C'est plutôt moi qui devrais demander ça, tu ne crois pas petite Sady? Demande t-il ironiquement. 

Je soupire sans répondre, je veux juste rester dans ces bras, il tente alors de me repousser:

- Laisses-moi te regarder...

- Non! Restons comme ça.. Juste un peu, un peu plus s'il te plaît...

Je ferme les yeux et resserre mon étreinte, je ne veux pas que ce moment s'arrête. Dans ces bras, là tout de suite, je n'ai plus à penser à rien. Mon cœur est apaisé et je ne veux pas me tourmenter et retourner dans cette dure réalité. 

- Bah voyons, et puis quoi encore? 

Une voix sortie de l'ombre résonna à nos oreilles et c'est tous deux pris d'une grande surprise que nous finassâmes par nous séparer. Davis se retourna, et une silhouette connue apparue. 

D'abord en colère, le visage d'Eurydice se décomposait sous le choque, semblait-il qu'elle ne nous avait pas reconnus tout de suite

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D'abord en colère, le visage d'Eurydice se décomposait sous le choque, semblait-il qu'elle ne nous avait pas reconnus tout de suite. Ses lèvres tremblantes s'entre ouvrirent légèrement en laissant échapper un souffle chaud et ses yeux devinrent luisant annonçant l'approche de larmes qui viennent bientôt perlés son visage. Je restais bouche bée, ce visage... Ce visage, est exactement le même que j'avais quand j'ai vu Sony embrassé Hajar il y a déjà cinq ans de cela. Je savais mieux que quiconque ce qu'Eurydice pouvait ressentir à ce moment précis, et cela me blessais encore plus. A quel point est-ce qu'elle aime Davis? Pourquoi nous regarde t-elle ainsi? Ne nous regarde pas comme ça.... Mon cœur se serre et je me revois comme dans une glace... 

Un silence pesant et presque insupportable s'instaura entre nous trois

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Un silence pesant et presque insupportable s'instaura entre nous trois. Une larme ne put s'empêcher de couler, et je baissais les yeux ne pouvant pas affronter le regard de Eurydice. Finalement Davis me prit par la main et approcha son visage de mon oreille:

- Pars devant je m'occupe d'elle. Me dit-il calmement.

Je relève les yeux et reprends mes esprits avant de dire:

- Non, je.. Je t'attends... Dis-je incertaine. 

il resserre ma main dans la sienne et répète d'une voix impérative:

- Vas-y je te dis. 

Il lâche ma main et se redresse en tournant son regard vers Eurydice larmoyante. Je serre mes poings et me sent très mal, pourquoi quand je veux lâcher prise, quelque chose vient toujours tout chambouler... Je n'en peux plus. Je fais quelques pas en avant puis commence à courir en colère, confuse et mélancolique. Je m'arrête subitement, je devrais l'attendre, il faut que j'y retourne:

- Davis... Murmurais-je seule. 

Je tournais alors les talons pour y retourner, je ne mis que quelques minutes avant d'apercevoir la lueur chaleureuse des guirlandes. Je me cachais derrière un arbre pour ne pas être vue et laissais ma tête dépasser un peu, juste assez pour pouvoir voir ce qui se passe. C'est avec stupeur que je vis une peinture horrifique que je ne voulais plus jamais revoir. Davis avait Eurydice dans bras pleurant à ne plus avoir de larmes. Il l'a serrait fort contre lui et caressait délicatement ses cheveux avant de dire:

- ça va ma belle... Calmes-toi, tout va bien... 

Réconfortant et plus doux que jamais, ces gestes que j'avais cru m'appartenir ne l'étaient plus mais totalement dévoués à Eurydice. Comment ais-je pu croire une seule seconde que j'aurais pu faire le poids contre elle? Je suis vraiment la fille la plus stupide qui sois. Mon cœur me fait mal, j'ai l'impression qu'on me poignarde la poitrine à plusieurs reprises et silencieusement je laisse les larmes couler... Et puis... Mon corps commençais à faiblir, je fus prise d'une extrême fatigue et vidée de toute envie de résister je lâchais prise comme pour pouvoir disparaître de ce monde. Mes jambes flanchèrent et l'image que j'avais de ces deux amants devinrent trouble et lointaine, tandis que je me laissais tomber dans ce gouffre sans fin, de puissants bras vinrent me rattraper. Je ne peux plus rien distinguer, j'ai sommeil... 

- Allons, allons, qu'est-ce qu'on a là? Déclara doucement une voix mystérieuse.

Mes yeux sont clos. 

 

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