Confrontation estivale

3EME CHAPITRE - JASON

Jason se réveilla après une courte nuit, manquant de sommeil pour dormir plus de 4 heures et trop excité à l'idée de commencer cette nouvelle journée entourée de gens qui l'apprécient et Charlie. Il avait appréhendé sa rencontre avec elle mais dès lors qu'elle avait commencée à parler et à dire le fond de sa pensée, il avait repris confiance en lui, chassant d'un coup tout son appréhension pour lui faire face. Malheureusement l'altercation ne dura pas longtemps et opposait plutôt Charlie à sa mère, en conséquence il n'avait pas vraiment put en placer une et c'était pour cette raison qu'il l'avait attendu sur le perron de l'entrée dans la nuit. Il voulait qu'elle sache qu'elle n'avait aucune raison d'être méfiante vis-à-vis de lui, qu'il n'était venu que pour prendre du bon temps avec de vieux copains et sûrement pas pour l'ennuyer.

Il la connaissait, un minimum, en dépit de ce qu'elle prétendait. Contrairement à sa famille qui n'avait jamais vraiment su comment interagir avec elle, lui avait cette capacité, autrefois en tout cas. Il savait comment réagir face à telle ou telle de ses réactions, comment la déstabiliser, la calmer, la mettre en confiance ou la faire sortir de ses gonds. A elle toute seule, c'était une vraie énigme et un incroyable défi à relever qu'en général il arrivait à résoudre avec brio. Il trouvait que cette facette d'elle lui donnait un certain charme et il fut ravi de voir que pour ça elle n'avait pas changé.

Jason fut ravi de voir qu'il n'avait pas perdu la main puisqu'il avait réussi à la surprendre et à la déstabiliser la veille. Il avait bien remarqué qu'elle ne s'était pas attendu à ce qu'il ait cette répartie, ni même qu'il conclue la conversation. De plus, alors qu'elle le détaillait des pieds à la tête pour le juger et appuyer ses propos, il avait noté que plus elle passait de temps à le reluquer, plus ses yeux s'adoucissaient et, bien qu'il fasse nuit, il avait même cru voir ses joues rosir. Charlie avait beau jouer à la dure, sortir les crocs et s'être forgée une armure, elle n'en était pas moins sensible et vulnérable, surtout quand il s'agissait de Jason apparemment. Au fond d'elle-même, il était persuadé qu'elle savait qu'elle avait tort à son sujet et que sa réaction n'était qu'un faux-semblant. Il y avait une faille dans cette armure, il n'avait qu'à creuser pour la briser. Il sentait qu'il pouvait gagner des points d'une quelque manière que ce soit et ça, ça le mettait particulièrement de bonne humeur.

Il regarda l'heure du réveil qui indiquait 6 heures du matin, avant de se diriger sur le balcon. La vue était magnifique, on voyait absolument tout : le lac, la forêt, la ville et même au loin les collines d'Almond qui dessinaient de superbes vagues à l'horizon où le soleil prenait refuge chaque soir. Cette beauté, on ne la trouvait pas partout et Jason avait bien l'intention de profiter de ce cadre féérique. Soudain, il aperçut Charlie en tenue de sport, la même que la veille, détaler les marches du perron et se diriger à grandes enjambées au bout de l'allée avant de s'engouffrer dans la forêt. Tous les matins elle devait se lever aussi tôt pour son footing quotidien et à sa foulée, cela devait faire plusieurs mois qu'elle avait pris cette habitude. Pourtant il ne se rappelait pas d'elle aussi sportive, toujours la première à trouver des excuses improbables pour sécher les cours de sport au collège. Les deux seuls sports à côté desquels elle ne passait jamais c'était le basketball, jeu auquel lui et son frère l'avait initié très tôt et la natation ou tout ce qui se rapprochait de l'eau. Elle pouvait passer des heures dans l'eau à barboter comme un vrai poisson, quoi qu'aujourd'hui elle se rapprochait plus d'une sirène.

Lui aussi avait profité du moment où elle s'énervait contre sa mère pour la scruter de la tête aux pieds. Le temps des salopettes et des petites nattes était révolu, c'était devenue une magnifique femme, encore plus séduisante que dans ses souvenirs, sans qu'elle ne se rendent compte de l'effet qu'elle pouvait produire sur les hommes. Ses cheveux blonds ondulés retombaient en cascade dans son dos et elle avait relevé une partie de ses cheveux au-dessus du crâne de façon à découvrir son visage qui s'était adouci et avait pris des contours très féminins. Il remarqua qu'elle ne se maquillait que très légèrement et uniquement de façon à agrandir son regard bleu perçant. La longueur de ses jambes étaient impressionnantes et lui permettaient de rattraper Jake en taille. Les formes de son corps étaient toujours aussi mince mais plus accentués surtout sa poitrine qui s'était généreusement développée, non pour déplaire aux hommes.