Chapitre 27 : Un nouveau départ.

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- Je veux savoir pourquoi. Juste pourquoi.

Il prit une profonde inspiration et se lança. Il n'avait plus rien à perdre.

- Quand Easter s'est aperçut que tu avais disparu, il s'est mit sous protection, il ne t'a pas cherché et il a demandé un rapatriement à Londres dès qu'il a pu. Il est arrivé comme une fleur chez moi il y quelques jours et j'ai explosé. Il m'as demandé des nouvelles de toi, apparemment incapable de venir te voir. Il a cru savoir ce qui etait judicieux pour moi. Il est... Tu défends et tu tombes sans cesse dans les bras d'un homme pour qui tu n'as aucune importance. Il a fui à la première difficulté. Si il auvait pu te tuer pour se sauver, il l'aurait fait ! Regarde la vérité en face...

Emily le regarda. L'espace d'une seconde, elle pensa qu'il lui mentait, qu'une telle vérité ne pouvait pas exister. Easter a toujours été la pour elle, il n'était pas comme ca. Elle le connaissait depuis des années, bien avant Hotchner, elle jamais il ne lui avait montré cette facette de lui. Mais elle savait qu'Aaron ne lui mentirait jamais, elle l'avait compris désormais. Elle se rapprocha de lui et le prit dans ses bras. Il effectua un mouvement de recul, surpris, plus la serra plus fort.

- Désolé... murmura t-elle. J'ai douté de toi...
- J'aurai réagi pareil.. 

Un silence s'installa. Aaron s'allongea sur le canapé et entraîna la brune avec lui. Elle ne paniqua pas, bien trop heureuse d'avoir un contact avec lui après leur dispute. Elle en avait besoin. Elle n'était pas prête pour plus mais rien que ca suffisait à son bonheur. Elle se demanda quelques instants si Aaron tiendrait sans pouvoir faire plus mais elle chassa rapidement ces idées de son esprits.

- Tu sais... commença t-elle, se redressant sur ses coudes pour lui faire face. Il n'y a rien entre Easter et moi. On est simplement amis. Une amitié particulière, certes, mais il n'y a pas d'ambiguïté et il n'y en aura jamais. Il a toujours été la pour moi et encore aujourd'hui. Je lui dois simplement beaucoup, même si ce que tu m'as raconté me révolte. Mais c'est toi qui a de l'importance. Pas lui. Je suis partie de Quantico parce que je ne trouvais plus ma place ici, après vous avoir tous trahis...

Aaron lui souria. Elle ne lui avait pas parlé autant depuis un long moment et il adorait. Elle se confiait à lui, chose qu'elle faisait très rarement et il continua sur cette lancée.

- Depuis quand ? Lui demanda t-il, soucieux.

Elle le regarda sans trop comprendre sa question.

- Les cauchemars, ajouta t-il, voyant l'incompréhension de la jeune femme.
- Depuis mon retour de l'hôpital. J'en ai toujours fait depuis ce qui c'est passé avec Doyle mais ça s'est intensifié depuis mon agression... C'est pire. A côté, les cauchemars avec Doyle... ce sont des reves, lui repondit-elle, de but en blanc.

Elle en avait marre de lui mentir et de tourner autour du pot. Elle se recoucha sur son torse et écouta les battements de son coeur.

- Au fait... j'ai trouvé une carte sur la table de nuit... d'une psy...
- Ah, ça... marmona Aaron.

Il ne voulait absolument pas en parler.

- Pourquoi ? Demanda t-elle.
- Qu'est ce que vous êtes autoritaire mademoiselle Prentiss ! Rigola Hotch. 

Elle leva les yeux au ciel. Il ne pouvait pas la voir et cela l'arrangeait.

- Le médecin est passé lorsque ... enfin... j'ai cru que tu avais fais une... que tu avais voulu mettre fin à tes jours. Et il m'a donné cette carte.
- Tu comptes me forcer à y aller ? Demanda t-elle, inquiète.
- Tout dépend de toi.
- C'est à dire ?
- Si tu ne vas pas mieux, je n'hésiterai pas à t'y emmener de force. Même si tu dois me détester pour ca.

Elle soupira. Elle allait devoir faire des efforts, elle le savait. Elle devait passer au dessus de ses peurs et elle devait aller de l'avant. Autant pour elle, que pour ses amis. Et surtout pour Aaron. Elle frotta ses yeux, qui picotaient à cause de la fatigue.

- A propos de tout à l'heure... murmura la jeune femme, sa tête toujours sur le torse de son "ami". Ce que tu m'as dis, ou demandé... enfin...
- C'était une vraie proposition ma belle. J'aimerai vraiment que tu sois mienne. Pour la vie.
- Pas maintenant... murmura t-elle penaude. Je ne peux pas... désolé.
- Alors j'attendrai le temps qu'il faudra et je ne lâcherai pas.

Elle releva son buste pour le regarder dans les yeux. Il avait l'art de trouver les mots qui la réconfortait. Sans réfléchir d'avantage, laissant ses peurs de côté, elle approcha ses lèvres des siennes pour un baiser court et furtif. Un baiser volé d'adolescent timide. Elle se recula et ils se regardèrent, laissant leurs regards trahir la passion qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Une passion si longtemps retenue et si longtemps dissimulée. Aaron ne bougea pas. Il attendait qu'elle fasse le premier pas, de peur de la brusqer. Emily, les joues rouges, mordilla la lèvre de son amant, doucement, puis la suca délicatement entre ses lèvres. Elle finit par capturer ses lèvres avec les siennes. Aaron, d'abord surpris, avait appronfondi le baiser. Il laissa glisser ses mains dans le dos de sa belle. Cette dernière ne put réprimer un frisson. Il avait besoin de plus, besoin de sentir qu'elle allait mieux après tous ces mois douloureux et insupportables. La sonnerie d'un portable se mit à retentir dans l'appartement et Aaron grogna, en décrochant.

- Allô ! Demanda t-il, quelque peu énervé après la personne qui avait interrompu ce si beau moment.
- Je te dérange ?
- Oh... Je... Rossi..  désolé ... s'excusa Hotch, confus.

Il était très rare que Rossi l'appele en dehors du travail. Une minute. Si il l'appelait c'est que...

- On a une affaire ? Demanda Aaron.
- Bingo ! On part pour le Nevada dans 20 minutes et vu l'humeur de Strauss, il vaut mieux que tu sois à l'heure.
- Je serai la.

Hotch raccrocha en soupirant.

- Une enquête ? Demanda Emily, ne pouvant masquer sa déception.
- Oui, nous avons une enquête.
- Nous ? Demanda la jolie brune, perplexe. Je ne suis plus avec...
- Je sais bien que tu ne fais plus partie de l'équipe ma belle. Mais je t'emmène avec moi. C'est hors de question que je te laisse seule à Quantico.
- Mais je... protesta Prentiss.
- La discussion est close. Ce n'est pas négociable.

Elle leva les yeux au ciel ce qui fit rire Aaron. Il lui donna une légère tape sur l'épaule, comme pour la réprimander, avant de se lever.

- En route jeune fille ! Clama t-il en tendant ses mains vers Emily.

Elle les attrapa et pouffa, rigolant comme une adolescente. Elle avait l'air niaise mais elle était bien. Oui, elle était heureuse.

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Emily : "La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là."

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