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-Howard-

Lundi 21 février, 19h30

-Howard, il faut qu'on te parle, c'est urgent ! Me lance Nolan quand je sors à peine de la salle de bain.

Je suis couvert d'un pull et d'un jean noir.
Pourquoi sont-ils tous là ? On dirait qu'ils viennent de voir la dame blanche. Même Keira est ici. Elle ne me quitte pas des yeux, me regardant comme si je devais lui avouer quelque chose d'important. Sa présence est gênante, surtout après ce qu'il s'est passé entre nous.

Zac s'assied sur le lit de Levi, Nolan à ses côtés. Il allume la lampe de chevet pour qu'on puisse y voir plus clair.

Je les regarde sans rien dire tout en continuant de me sécher les cheveux avec une serviette.

Levi ferme la porte et fait un pas vers moi, l'air ahuris, comme si quelque chose de fou venait de se produire.

-Howard, c'est super étrange !
-Quoi ?
-Tout à l'heure, on t'a vu rentrer dans les toilettes avec Keira, et juste après que tu en sois sorti, on t'a aperçu y retourner !
-Il avait juste une grosse envie de pisser, c'est tout. Je me demande ce qui ne tourne pas rond chez vous, sérieusement... soupire Lawdown qui est adossé contre la porte.

Keira le dévisage et intervient :

-Le problème, c'est que le premier Howard qui était rentré avec moi aux toilettes était complètement différent du deuxième. Je veux dire... c'est impossible de se changer aussi vite et...
-Tu as un frère jumeau ?

Ils me bombardent du même type de question pendant au moins une bonne dizaine de minutes, pile le temps qu'il me faut pour finir de me préparer puis d'enfiler ma veste et mes chaussures, ne les écoutant qu'à moitié.

Je fais signe à Lawdown de se pousser pour que je puisse ouvrir la porte quand Nolan interrompt leur débat :

-Howard ? Qu'est-ce que tu fais ?

Je le toise des pieds à la tête.

-Je m'apprête à ouvrir la porte. Tu sais, j'aimerais vraiment rester pour écouter vos questions débiles et rire avec vous, mais je dois sortir.

Ils ont tous l'air surpris. En même temps, ils ne sont pas encore habitués à mon sale caractère.

-Attends... explique nous au moins comment c'est possible ! Dit Zac.

Je hausse les épaules.

-C'est simple, t'attrapes la poignée et tu la tournes, ensuite tu tires et ça s'ouvre presque tout seul...

J'effectue en même temps le geste et pars de cette chambre, le sourire aux lèvres.

J'ai conscience qu'ils savent que je me fous de leur gueule, mais c'est tellement drôle de voir leurs têtes bourrées de questions et d'incompréhension...

Je commence à bien aimer les amis d'Howard.

-Levi-

19h50

Je me demande si on n'a pas eu à faire au mauvais Howard... celui qu'on connaît ne serait jamais partit comme ça et ne se serait jamais montré aussi désagréable. Enfin je crois...

Je ne peux pas prétendre connaître Howard sur le bout des doigts, mais ça m'étonnerait qu'il se comporte de manière aussi froide.

I N S I D E | H.S.|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant