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Maison centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin, France)

« Les jours se ressemblent tous,
j'ai mis pause dans ma vie, si on peut appeler ça "une vie". On récolte se qu'on le sème hein, c'est ce que tout le monde dit bah ouais, c'est ce qui m'arrive aujourd'hui. J'ai fais couler le sang d'innocents, arracher des êtres à leurs familles sous prétexte que je n'en avais pas une. J'ai toujours eue cette putain de haine en moi depuis mon enfance. Je sais pas d'où elle vient mais j'ai toujours voulu faire du mal autour de moi. Je me suis embarqué dans ce merdier à cause de cette haine, j'avais tous moi, mes parents étaient là pour moi, je vivais bien. Puis quand j'ai aperçu ma mère dans son lit avec un autre j'ai tout de suite compris que ma vie était vouée à faire du mal car même dans mon foyer familial tout était désordonné. J'ai tracé un énorme trait sur eux, mon père est ensuite mort d'une overdose. Après je l'ai connue ouais, cette femme, mon premier amour si on peut dire ça comme ça. Les couples mixtes à l'époque c'était quelque chose de très rare, c'est ça qui donnait notre charme. Aïcha elle était magnifique, une pure beauté, j'en ai les yeux qui brillent encore. Mais elle mérite de vivre ce qu'elle vit maintenant parce qu'honnêtement je n'étais qu'un poison dans sa vie. Avec Emir c'est la sécurité, c'est un homme bien Larby ahah, qu'est ce qu'il me manque cet enfoiré, on en a vécu des choses ensemble ! Je leur souhaite tout le bonheur du monde malgré tout parce que moi je suis pas destiné à ce genre de sentiment.

Malgré tout mon cœur noir a réussit à s'adoucir depuis quelques années, je suis devenu père, qui l'aurait cru ? J'avoue que je baladais mes couilles partout, je l'ai vidé partout ! Qui me dit que j'ai pas encore dix marmots ? J'ai détruis leur vies putain, je m'en mord les doigts. Je l'ai fais mourir bordel. Elle est morte, elle est morte, elle est morte. Mon coeur fait l'ascenseur, la tour de la terreur. Cette deuxième femme que j'ai connue m'a fait changer sans même le savoir. Je vous assure que j'étais déterminé à tout arrêter pour elle, Maya ? C'est la femme de ma vie. Vivement que je sortes de ce trou pour aller sur sa tombe... Elle m'a fait le plus beau cadeau du monde, un enfant, Neya, qu'est ce que je suis fière d'elle! Elle ne lâche rien une vrai guerrière, comme son père ahah. Neya est venue me voir qu'une seule fois ça m'a fait tellement de bien de me sentir important pour quelqu'un. Ici nous sommes que des criminels, des saletés de la société, mais s'ils savaient... Alors quand un élément de l'extérieur vient ici, c'est comme si c'était un deuxième soleil. Elle a réchauffé mon coeur et a rempli mes poumons d'oxygène. Son parfum je pourrais même le décrire ainsi que tout les recoins de son visage, le même que sa mère d'ailleurs.
Enfin de compte, Neya je lui en veux pas de ne pas être revenu me voir, elle est grande et elle a autre chose à faire que de s'occuper d'un vieux comme moi qui parle tout seul dans la promenade de sa prison... »



Lucknow, (Inde)

Au même moment, Amulya se produit au palais. C'est ça première mujra et Mme Manja a tenue à ce que tout soit clair.

Si un homme veut bénéficier d'en tête a tête avec Amulya, elle devra céder.
Depuis son arrivée Mme Manja a vu en Amulya un réel potentiel et a tout fait pour ne pas la brusquer et si aujourd'hui elle fait cette prestation c'est tout d'abord par ce qu'elle a prit goût à la danse mais aussi car d'une certaine manière elle est contrainte.

Charmer un homme ici est une banalité et un savoir commun, une femme est faite et crée pour cela selon Mme Manja qui a pu enseigner à Amulya depuis tout ce temps comment satisfaire un homme et comment répondre à ses envies.

Amulya laisse son corps s'exprimer, les musiciens jouent, elle suit la mélodie et parfaitement le rythme avec de jolis mouvement raffiné.

Cependant, la venue d'un homme en plein milieu de sa mujra l'a perturbe.
Elle regarde la fervante qui lui fait un clin d'œil, c'est le moment de montrer ce dont elle est capable.
Elle s'approche de lui et danse sensuellement mais avec classe et surtout avec grâce. Jamais cet homme n'avait vu une aussi belle créature jouer de ses atouts sur une merveilleuse mélodie.

Elle finit sa prestation avec d'énormes chaleurs au dos, elle se sent mal à l'aise et quitte la salle principale. Cet homme lui a fait perdre ses moyens et c'est bien la première fois qu'elle ressent ça.

« Avec cette sote, tu perdra tout ton argent, chuchote Bhuvi a l'oreille de sa mère.

- [...]

- Elle n'est même pas capable de regarder un homme dans les yeux... reprend-elle, laissez moi courtiser le Nabab*, je refuse une énième défaite, dit-elle en se levant

Mme Manja la fait se rassoir aussitôt en la méprisant du regard. Bhuvi s'exécute et reste assise.
La fervante énervée se lève d'un pas décidé, se dirige vers Ajay, le nabab mais ce dernier s'éclipse en direction de la chambre d'Amulya...




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Ajay, le nabab

*nabab : s'utilise pour désigner une personne très aisée.

[2] « À L'ENCRE DE NOS MÉMOIRES »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant