«trente-sept

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Aujourd'hui, est un jour assez spécial.

Je viens pour une dernière fois au palais pour récupérer mes affaires.
J'en profite pour faire une dernier danse en guise d'aurevoir, tous et toutes se réunissent dans la salle principale mais bien évidement je l'a dédie à mon mari.

(à regarder impérativement)


Ce jour là nous avons consommé notre mariage comme des amants exemplaires et puis rien que de penser qu'Ajay est le seul homme qui m'a touché me rend encore plus folle de lui.

Les aurevoirs m'ont fait extrêmement mal au cœur. Mme Manja en a pleuré et Hena aussi avec qui je m'étais liée depuis le départ de Mina.

Tout ici me manquera, autant les filles que les cuisiniers ou les musiciens.

Je m'en vais le coeur lourd vers ma nouvelle vie. Ma vie de femme, d'épouse.

Ajay me regarde avec satisfaction, il me répète souvent qu'il est fier de moi, qu'il est fier de s'être lié à moi pour la vie et surtout qu'il est fier de mon évolution, d'être devenu celle que je suis.


[...]

Nous sommes revenus de notre voyage de noce, une semaine en Turquie.

Ce pays m'a toujours fasciné et le paysage et à couper le souffle.

Nous avons profité de l'un comme de l'autre et ce fut une superbe voyage.

Nous avons emménagé dans une petite maison dans une commune collée à Lucknow. Je ne voulais pas vivre dans le palais d'Ajay. Sachant que nous deux voulions construire une famille je ne veux pas habituer mes enfants à un cadre de vie qui leur donnerai des ailes un peu trop vite. Je veux qu'ils grandissent sans prendre en considération que leur père possède une richesse considérable.

Mais avant de débuter cette vie commune, quelque chose me tient à coeur...

Nous avons donc fait une demande de parloir à deux pour aller voir mon père.

Ce fut long, très long comme Ajay n'a pas les papiers français. Il a fallu que les autorités française enquête sur lui. Ça m'a aussi réconforte dans l'idée qu'il est en dehors de toute la mafia sinon en aucun cas son permis de visite aurait été accordé.


C'est pour cela que nous nous retrouvons donc ici...


Maison centrale d'Ensisheim (France)



Nous sommes déjà installé, mon père entre ensuite dans le box. Il semble émerveillé quand il croise mon regard mais fronce ses sourcils dès qu'il perçoit Ajay.

« Papa, ça va ?

- Et toi ?

- Oui, Papa je te présente Ajay mon mari


- [...]

- [...]


- Mari ? dit-il stupéfait


- Oui, depuis plusieurs mois

Il fixe mon bindi


- C'est pour ça que t'as cette tâche rouge là

- C'est un bindi papa


- Pourquoi tu ne m'as pas informé de la date ?

- Mais... Je... je sais pas, je pensais que tu étais au courant tu as prévu de l'argent que tu as donné à Aïcha


- Il y a bien longtemps que j'ai confié cette enveloppe à Aïcha, quand tu étais encore en famille d'accueil, elle m'a promi de la garder jusqu'à temps qu'elle te retrouve


- Merci...


- T'es hindouiste maintenant ?

- Oui...


- C'est ce que t'as voulu ou c'est lui qui te l'a imposé ? dit-il en fixant Ajay


- Moi !


- Tant mieux...
Pourquoi il parle pas ton mari, dit-il de manière provocante


- C'est un indien papa, il parle hindi mais aussi arabe »

Mon père qui avait gardé quelques bases en arabe, s'engage dans une conversation avec Ajay. Je me sentais de trop, ils parlaient de moi alors que j'étais présente. Au final mon père a fini par bien accrocher avec Ajay même s'il m'a reprocher le fait de me mettre marié trop vite. Mais je lui ai simplement répondu que nous ne pouvions pas continuer à nos fréquenter sans que cela soit officiel. Et puis j'étais sûr d'Ajay et de ses attentions.

Le temps passe, Ajay attrape ma main gauche sous la table, c'est notre signal, c'est le moment de lui annoncé la nouvelle...

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[2] « À L'ENCRE DE NOS MÉMOIRES »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant