78

137 21 4
                                    

une semaine.

ça faisait une semaine que phil avait passé dans sa chambre, sous une montagne de couvertures qui sentaient encore l'odeur de dan. ses draps n'avaient pas été changés, sa cuisine était toujours mal rangée, ses cheveux étaient ébouriffés et sales, il pouvait à peine garder ses yeux ouverts. il avait l'impression que c'était seulement la veille qu'il avait fermé la porte sur le visage de dan mais ça faisait sept jours, sept jours de torture. phil se levait uniquement pour boire de l'eau ou utiliser la salle de bain. il avait perdu son appétit et ses heures de sommeil étaient n'importe quand. pour quelqu'un comme phil qui était l'incarnation même de l'angoisse, c'était dur de ne pas prendre son téléphone pour regarder ses messages. est-ce que dan lui avait envoyé des messages ? appelé ? est-ce qu'il allait bien ? il n'en savait rien.

il voulait donner à dan du temps, pour se détendre, pour repenser à ce qu'il avait fait et puis lui parler de ce qui c'était passé l'autre jour. il ne voulait pas énerver dan, et il ne voulait définitivement pas que dan l'insulte à nouveau car si ça devait arriver une fois de plus, phil n'était pas sûr de pouvoir le supporter. il était à fleur de peau, il le savait et ne voulait pas être la cible de l'agitation inévitable de dan. donc il pensait qu'il faisait ce qui était le mieux.

il laissa à dan du temps.

mais c'était peut-être pas la meilleure décision qu'il aurait du prendre.

est-ce qu'une semaine était assez pour que dan pense à l'autre jour et soit prêt à parler avec phil à propos de ce qui c'était passé ? probablement.

en pensant à ça, phil enleva enfin les couvertures de son corps et s'extirpa hors du lit pour récupérer son téléphone. son cœur fit un bond du mouvement soudain et il manqua de tomber quand il se pencha pour attraper son portable, mais il l'ignora et serra l'appareil dans sa main. une craquelure s'agrandit dans un coin de l'écran mais c'était la dernière chose au monde qui inquiétait phil alors qu'il brancha le chargeur de son téléphone et l'alluma.

il y avait des notifications sans fin.

appels, messages, snapchats.

phil ne savait pas où commencer alors il ouvra simplement l'application jaune et prit une profonde inspiration avant de taper à dan un message qui résumait probablement bien comment phil s'était senti toute cette semaine.

philly: je suis désolé

snapchat//phan (Français)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant