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phil s'assit, désorienté, sur le trottoir en face de la maison de dan, appuyant ses mains froides contre le bleu brûlant sous son œil. il lança un regard vers la fenêtre de la chambre de dan, laissant s'échapper un soupir tremblant en repensant à ce qu'il s'était passé il y a quelques minutes dans son esprit chaotique. qu'est ce qui n'allait pas avec dan ? pourquoi est-ce qu'il faisait ça ? est-ce qu'il avait vraiment tout oublié en l'espace d'un mois ou était-il encore en colère contre phil ? il n'avait aucune idée de ce qu'il se passait et honnêtement, il était fatigué de la conversation inattendue qui s'était déroulée entre eux.

dan s'assit avec un air perdu sur son lit, une certaine nostalgie occupant chacune de ses pensées et repensant à la douleur perçante qui lui fendait le crâne à chaque fois que l'homme à la voix rocailleuse aux yeux bleus lui parlait. l'autre brute était parti après l'accident, injectant à dan un espèce de médicament et faisant signer des papiers par sa mère. dan s'allongea sur la couverture douce, ses épaules se détendant, et il était très fatigué de sa journée. qui était ce pâle étranger qui lui semblait si familier ? pourquoi avait-il dit qu'il l'aimait ? est-ce qu'il oubliait quelque chose où est-ce qu'il n'en savait vraiment rien ? qu'est ce qui n'allait pas chez sa mère ? pourquoi la regardait-il avec des yeux pleins de culpabilité et de sympathie, refusant de maintenir son regard pour plus de cinq secondes ? où était son père ? pourquoi est-ce que sa tête lui faisait mal ? pourquoi tout était au ralenti autour de lui ?

il n'en avait aucune idée.

alors, il ferma ses yeux, et soupira profondément, s'enfonçant dans les couettes. il pouvait se sentir divaguer, l'inconscient prenant le contrôle de son corps alors qu'il restait immobile sur le lit, presque comme si il était paralysé. il se sentait en paix. après un long moment il se sentait enfin en paix. son cerveau était coupé, l'autorisant à se reposer complètement.

il n'était pas tard quand il fut ramené dans la réalité par un grand bruit contre sa fenêtre et il se leva en un sursaut, s'asseyant sur son lit, ses épaules se renforçant instantanément. un autre bruit sur sa fenêtre le poussa à se lever de son lit, et de faire des petits pas fatigués jusqu'à sa vitre pour voir la source de son dérangement.

ç'aurait été un mensonge de dire qu'il ne s'attendait pas à voir l'inconnu séduisant le regarder avec des cailloux dans ses mains, ses yeux bleus visibles depuis la distance comme ses joues et lèvres rouges, et un bleu proéminent sous son œil perçant.

dan soupira, décidant pendant un moment d'ignorer la personne et de se rallonger, mais quelque chose en lui lui disait de fermer sa porte à clé, d'ouvrir la porte et de sortir sa tête par la fenêtre pour lui répondre.

snapchat//phan (Français)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant