1 - Vivons pendant que nous sommes jeunes

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Je ferme mon livre et le pose sur ma table de nuit. Déjà fini ! Encore un livre que j'ai dévoré. Hardin est vraiment un mauvais type, Tessa mérite bien mieux qu'un garçon toxique comme lui. Mais c'est ce qui rend le jeune homme encore plus séduisant. Je n'ai plu qu'à acheter le prochain tome pour savoir quelles aventures encore ils vont devoir traverser.

Je fonce sur mon lit où j'allume la musique sur mon réveil. J'essaye de me détendre mais c'est peine perdue ! Tout le monde ne parle que de cette fête à environ 2 kilomètre du camp où je suis et la plupart des jeunes compte s'y rendre. Je me lève en soupirant puis me dirige sur ma terrasse et écoute la musique venir jusqu'à moi. 

C'est tellement déprimant de venir en camp de vacances et être seule. Niveau confort, je n'ai pas à me plaindre c'est vrai. J'ai ma chambre, ma salle de bain, ma petite terrasse ; enfin, je devrai partager ce que j'ai mais la colocataire avec qui je devais être est partie. Les autres cabanes sont à deux pour la plupart. Ce qui reste tout de même un bon confort. Le vent soulève mes cheveux et un frisson agréable se répand en moi, j'aime cette fraicheur du soir. La vue que j'ai est incroyable, je suis au bord d'une falaise et je peux voir une étendue de forêt devant moi ; c'est si calme. 

Je regarde l'heure : 22H03. Ça ne fais que 2h que je suis là. Tout le monde n'est pas encore arrivé, les moniteurs ont décidés de ne rien organisé pour la première soirée, on doit prendre nos repaires pour entamer une journée demain et apparement beaucoup de repos nous sera nécessaire.

- Hey !

J'entend une voix et sursaute. J'ai rêvé ? Je me calme et me remets sur le sol frais de la terrasse.

- Ho !

Non, je n'ai absolument pas rêvé cette fois ! Je me lève et me penche du balcon vers la barrière qui sépare les filles des garçons pour voir qui m'appelle. Forcément, ma cabane est à la frontière entre les deux côtés, je n'espère pas me taper tous les jours les cris des garçons. C'est peut être dangereux, mais je suis trop curieuse alors je m'approche.

- Là !

Une personne me fait des gestes vifs. J'hausse les épaules le regardant se gesticuler dans tous les sens ; il a l'air vraiment stupide. Je distingue un garçon, sans surprise, il a les cheveux foncé et une barbe de quelques jours. Il est habillé sombrement et je me demande ce qu'il fait là.

- Qu'est ce que tu attend ? je lui demande, incrédule.

Sans me laisse répondre, il escalade le portail et marche dans ma direction d'un pas déterminé. Là, je commence à angoisser. Je rentre vite dans mon petit chez moi et referme ma porte rapidement. Je me laisse glisser contre celle-ci. Mon cœur bat à cent à l'heure, de la sueur tombe de mon front. Où mes parents m'ont-ils envoyé ?

La porte bouge et j'hurle de toutes mes forces. Je la referme violemment et un cri étouffé se fait entendre de l'autre côté de la vitre. Je me mords la lèvre si fort que je sent le goût du sang se répandre dans ma bouche.

- Ouvre !

Je n'ai pas le temps de réfléchir au pour et au contre, j'ouvre la porte. Je ne veux pas être responsable de la perte d'un membre de cet inconnu sur ma conscience. Je laisse glisser la porte et me jette sur lui. La peur de l'avoir blessé se répand en moi et je tremble légèrement. Mes bras se referment sur son corps musclé. 

- Je t'ai fais mal ?

Je réalise mon mouvement et recule de suite. Il se gratte le poignet et hausse les épaules. Un gars n'assumera définitivement jamais avoir mal. Il relève la tête vers moi et ses yeux rencontrent enfin les miens. 

Il a de magnifiques pupilles marrons avec de superbes cils. Son regard est mystérieux et très séduisant. Sa barbe non rasé depuis quelques jours le rend terriblement sexy. Ses cheveux sont relevés sur sa tête, comme la plupart des garçons de cette époque. Mais lui, c'est certain que c'est le meilleur rendu que je n'ai jamais vu. Je me surprend à aimer la vue que m'offre cet inconnu, sans me préoccuper de savoir ce qu'il me veut.

Je vois qu'a son tour il m'observe et qu'il se mord la lèvre inférieur. Nous respirons le même air ce qui me fait trembler ; je recule de quelques centimètres, me rendant compte de notre proximité. 

- Pourquoi tu es là ? 

Il passe sa mains dans ses cheveux ébène.

- Je t'ai vu depuis ton balcon et je me disais que tu devais t'ennuyer, me sourit-il.

Sa voix est rauque est terriblement belle et sexy - tout comme lui. Enfin, ce n'est pas tellement le sujet.

- Et tu t'es dis que forcer ma porte était une bonne idée ?

Il rit doucement, réalisant peut être qu'il est allé un peu loin. J'ai de quoi me remettre en question aussi, j'ai tout de même penser que c'était un violeur. Oui, l'idée m'a traversé l'esprit.

- Ça te dirait de venir avec moi à la fête ?

Je souris bêtement du simple fait de m'imaginer au bras de ce charmant jeune homme à la fête. Je reviens rapidement à la réalité : je ne peux pas sortir. Je ne suis pas quelqu'un qui sort beaucoup, et j'ai promis à mes parents de me tenir correctement ici. La simple idée d'être dans la foule me refoule de suite, je ne sais même pas pourquoi j'ai trouvé l'idée d'y aller intéressante.

La porte de ma chambre s'ouvre à grande volée. L'inconnu déguerpit sur ma terrasse et j'attrape un livre qui traîne par terre en vitesse par réflexe. 

- Tout ce passe bien ?

Je reconnaît à sa voix que le surveillant est inquiet et me souviens que j'ai criée comme une folle il n'y a peu de temps. Je ris intérieurement, que suis je stupide.

- Il y avait juste une araignée. Pas de souci.

Je remarque que le moniteur est jeune. Et lui aussi séduisant. Mais qu'est ce que j'ai ? Ça ne fais même pas une journée que je suis là et je tombe déjà sous le charme de deux des garçons du camp.Il ferme la porte en me souriant, sans dire un mot. Je frappe à l'autre porte indiquant au beau gosse de rentrer à l'intérieur.

- Alors, tu viens avec moi ?

Un frisson d'excitation passe en moi. Je n'arrive toujours pas à croire qu'un gars comme lui peut s'intéresser à une fille comme moi. Et de plus, je ne le connais pas. Ce qui serait le plus probable, c'est qu'il ne veut simplement pas arriver seul à cette soirée, et que j'ai eu l'air d'une proie facile. Je jette un coup d'oeil à ma chambre. Et pourquoi ne pas faire le mur, après tous ? J'ai le droit de m'amuser un peu, comme tout les adolescents normaux de mon âge. Et puis, si la moitié des gens y vont, je ne vois pas pourquoi mon père sera au courant, je ne trainerai pas.

- Allez ! Ça va être cool.

J'acquiesce en me pinçant la lèvre inférieure. Le garçon sourit et me prend la main. Je regarde le lien qu'il vient de faire, surprise. Il retire de suite sa main suite à mon regard mais je reprend sa main. Jamais quelqu'un n'avait fait ça auparavant.

- C'est parti, alors.

Je secoue négativement la tête et lui montre ma tenue dans l'immense miroir en face de mon lit. Je ne suis pas apte à aller en soirée habiller de cette façon. Il me dit d'aller rapidement me changer. Je fonce dans ma salle de bain et m'assois sur le sol pour mieux réaliser ce qu'il vient de se passer. Qu'est ce que je suis en train de faire ? 

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