La semaine est passé depuis nos messages avec Zayn. Et toujours aucune nouvelle. Je ne peux pas nier qu'il me manque... On a beau se voir lors de quelques-unes des activités organisés, j'ai besoin de lui parler. Je crois que Clara a remarqué que j'étais ailleur et je devais sans doute chercher quelqu'un du regard. Theo rit avec moi comme si rien ne s'était passé et tant mieux. Je préfère ces moments là.
- Et Gigi a répondu au moniteur ! Je te jure, y a quelque chose de bizzare..
Mon ami écarquille les yeux à la révélation de ma meilleure amie. Et oui, j'ai manqué de respect pour la première fois à un adulte car celui-ci me trouvait dans la lune. Je ne suis pas dans la lune.
- Je n'ai pas été méchante, je précise.
Clara explose de rire et se tourne vers Théo, toujours sous le choc. Je soupire en entendant :
- Elle lui a juste demandé d'allez se faire voir !
C'est vrai que j'ai pas été sympa. Je roule des yeux en mettant mes écouteurs et prie pour être le plus rapidement dans un endroit, seule. On sort de la cafétéria après notre petit déjeuner copieux. C'est samedi alors c'est weekend libre.
[...]
Je range le vélo et salue Kate, qui m'a accompagné lors de cette excursion. Nous échangeons nos numéro de téléphone après qu'elle m'est remerciée pour cet agréable après midi. Je me surprend à aimer rencontrer d'autre gens et semble nettement plus sociable. En rentrant dans mon loft, je monte le volume de ma chaîne hi-fi et me met dans la peau de Rihanna sur scène pendant quelque minutes.
- Tu t'amuse bien ?
Je me retourne pour voir qui à oser me déranger et ce n'est rien d'autre que Paul, un moniteur français. Le même d'ailleurs qui avait failli me surprendre avec Zayn le premier soir. Je remet ma capuche, histoire de me cacher un maximum. La honte... Il sourit et s'approche de moi.
- T'as de la visite.
Il ajoute en chuchotant que je suis très mignonne. Je ne relève pas sa remarque, me demandant juste qui vient me voir. Je recule et m'appuie contre mon bureau. Je manque de m'étouffer quand je vois mon père rentrer dans ma chambre. Le moniteur me lance un clin d'oeil et quitte les lieux.
- J'ai reçu un appel du camp, m'avoue-t-il sans enthousiasme.
Je ris nerveusement en connaissant trop bien la suite que va prendre la conversation. Les conséquences de mes actes.
- Je ne te reconnais plus, Jelena.
Il n'utilise jamais mon prénom, ce qui n'annonce rien de bon.
- Parce que tu m'as déjà connue ?
C'était plus fort que moi, je devais dire ce que j'avais sur le cœur, c'est le moment. Si seulement j'avais la force de tous lui balancer.
- Apprendre que tu répond à tes animateurs, et te voir te... déhancher comme ça. Et tu ose me répondre !
Il se pince les tempes et souffle avant de sortir sans ajouter de mots. Le fait qu'il n'a pas été présent dans mon enfance n'a pas lieu d'être discuté maintenant. Je sais que je n'ai pas été correct, je dois juste assumer. Mais le fait qu'il se déplace pour me montrer sa colère me rend folle. Il ne pouvait pas se déplacer à mes galas de danse, à mes spectacles de fin d'année, à mes anniversaires ?
Je me dirige vers la porte, prête à en découdre avec mon père. Sans surprise, je le vois au téléphone et l'entend parler affaire. Il ne changera pas. Il s'éloigne prêt à quitter le camp, sans me dire en revoir. Je ne m'attendais à rien mais je suis quand même déçue.
Je me rue sur mon lit et crie dans ma coussin.
- Je t'ai regardé toute la soirée, souffle une voix.
Mon sang se glace. Je me raidis a l'entente de ces mots.
- Je suis ridicule...
Je ne me surprend même pas de ne pas le chasser de chez moi ou de lui hurler de ne plus rentrer en douce comme il à l'air de prendre habitude. Je suis seulement contente de sa visite inattendu que je ne pense plus à rien. J'ai même sûrement un sourire niais sur mes lèvres en ce moment.
- Il n'y a pas moyen que tu sortes ? tente-t-il, tandis que mon cœur explose.
J'ai besoin de sortir, je viens à peine de me battre avec mon père et rien que l'idée de faire une activité quelconque avec Zayn qui pourrait me changer les idées et me fais du bien.
Je regarde ma tenue et rit légèrement. Il se joint à moi. Je n'ai strictement pas d'allure ! J'enfile rapidement une robe légère jaune ainsi que mes DrMartens noir. Je passe un coup de mascara et coiffe mes cheveux pour leur donner de l'allure. Je lui tend ma main qu'il attrape et je me retrouve dans la pénombre de la forêt, avec Zayn. Que va-t-il se passer cette fois.. Il va me laisser en plan ? Rester avec moi ? Je ne sais pas lequel je préfère. Quand il est loin de moi, j'arrive à peu près à me contrôler.
- On va à la même fête ?
- Tu en as envie ?
- Je te suis, je réponds tout sourire.
Il resserre sa main dans la mienne, j'aspire et expire le plus tranquillement possible pour ne pas montrer ma nervosité.
- J'arrive, me chuchote-t-il quand nous rentrons dans la maison.
[...]
Ça fait deux heures que je l'attend, et il n'est toujours pas revenue. J'ai bu, à cause de lui. J'aurai pu partir, mais quelque chose me disait qu'il pouvait arriver, alors je restait. Alors j'ai bu quelque verres.
- La façon dont tes cheveux retombent dans ton dos, je peux te dire que ça le fait.
Je sursaute au son de sa voix. Cette voix que j'attend depuis deux heures si longues. Deux heures où je me suis clairement ennuyée comme la première fête. Comme toute réponse à son compliment, je claque ma main sur sa joue assez violement pour entendre un bruit de claquement. Il se gratte la nuque, comprenant la raison de mon attitude.
- T'as qu'à le dire si je te gêne ! J'ai poireauter ici pendant des heures pendant que tu t'éclatais comme un con !
- C'était mérité.
Je croise mes bras et fronce les sourcils. Je suis clairmement énervée ! Il me prend les mains et me rapproche de son corps brûlant. Il pose les miennes sur son torse tandis qu'il met les siennes sur mes hanches. Je respire son parfum agréablement bon. Il se balance au rythme de la musique tandis que mon corps est toujours aussi raide.
- Qu'est ce qui te dit que j'ai envie de danser avec toi ? je nous coupe.
Il rit nerveusement et tourne sa tête vers la mienne. J'attend sa réponse, impatiente, qui met du temps à arriver. Je l'entend à peine murmurer :
- Je le vois dans tes yeux.
